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lieux communs (et autres fadaises)
9 avril 2009

"tous mes amis qui faisaient du sport sont morts"

IL DIVO
de Paolo Sorrentino

Un film complexe. Italiennement complexe. D'autant plus que, je le confesse, je suis une burne en histoire, et en histoire politique italienne spécialement. On reçoit une rafale de noms et de dates, encore  plus complexes puisqu'il y a des flash-backs, et, comme on (je) est vite perdu, on se laisse aller, on accepte de ne pas vraiment tout comprendre, et on se laisse fasciner par la forme (un peu comme on l'avait été par celle de Gomorra). Le "héros" s'applle Giulio Andreotti, il est au pouvoir depuis presque cinquante ans si j'ai bien compris, et, dans le film, il est aussi expressif que la marionnette de Mitterrand aux Guignols (à laquelle il fait d'ailleurs furieusement penser). Il a le charisme d'une sole avariée et, autour de lui, ça dégomme dur (corruption et Mafia obligent). Le film est un catalogue de morts violentes et d'images fortes, avec un enrobage musical "ironique" (ironiquement rital ?) mais fichtrement efficace (c'est un plaisir que de s'en prendre autant dans les oreilles). Une forme brillante, ludique presque (le réalisateur joue avec les sous-titres rouges qui annoncent les personnages, par exemple) "agréable", au service d'un sujet somme toute beaucoup moins ragoûtant mais beaucoup plus inquiétant... Car, comme l'a dit le monsieur qui animait le débat "Rien dans le film n'est faux." Aldo Moro, la loge P2, les Brigades rouges... souvenirs souvenirs...
Euh, au fait il divo, c'est le mari de la diva ?

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