amnésie
MEMORY OF LOVE
de Wang Chao
J'ai un peu honte... Déontologiquement, je ne devrais pas chroniquer ce film où je l'avoue, j'ai senti dès le début que j'allais m'endormir, ce que j'ai fait assez vite d'ailleurs, sous forme de micro-coupures très gênantes pour la compréhension de l'histoire. Jusqu'à ce que par un effort surhumain j'arrive à réagir, mais, trop tard, à ce moment-là je ne comprenais plus rien à l'histoire.
Au moment où je m'en ouvrais à Dominique, ma voisine de fauteuil, un des personnages principaux a eu l'excellente idée de résumer à sa femme tout ce qui venait de se passer (presque comme dans la Rose pourpre du Caire, j'ai eu un peu le sentiment qu'il le faisait en partie pour moi, ne m'a manqué que son clin d'oeil à mon adresse...) Mais bon, le mal était fait.
Cette histoire d'amnésie, d'amant qu'on oublie, de mari qui pardonne, de couple qui se réépouse m'a laissé comment dirais-je, en plan, à distance, d'autant plus que les longs plans fixes et muets (j'avais parfois l'impression d'un Bergman asiatique) et la musique d'Astor Piazzola n'étaient pas faits pour dynamiser les foules ou me décalaminer les neurones... Il a même fallu que je demande à ma voisine (toujours Dominique) la signification du dernier plan, c'est dire!
"C'est difficile, les danses latines ?"