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lieux communs (et autres fadaises)
3 mars 2010

chlorpromazine

SHUTTER ISLAND
de Martin Scorsese

Je n'y peux rien, et je sais que ça va en faire hurler certains comme des putois, mais je n'aime pas (trop) les films de Martin Scorsese (alors que le bonhomme, si) et ses variations  mafieusement viriles (virilement mafieuses ?).
Je ne suis pas non plus fan outre mesure de Leonardichounet Di Caprio.
Mais là, allez donc savoir pourquoi, j'attendais ce film avec impatience. D'abord parce que c'est l'adaptation d'un polar qui m'avait roulé dans la farine comme peu d'autres avaient su le faire, (et dont la dernière page avait suscité avec les amis d'interminables discussions quant à son interprétation...), que la sortie en avait été repoussée de cinq mois, que la bande-annonce en était délicieusement flippante, et que, last but not least, le jour de sortie en était le mercredi après notre retour d'inde.
Bref (mine de rien, je reprends ce post au bout d'une semaine mais vous n'êtes pas sensés le savoir...), même en VF, j'étais prêt! Et je dois dire que j'ai passé un excellent moment, voui voui! Le film tient les promesses de la bande-annonce (flip, orage et coups de cymbales anxiogènes -ceci est un genre de licence poétique-) et aussi celles du roman (thriller paranoïaque -la formule me plaît mais je ne suis pas sur de l'avoir inventée...-) dont il prépare consciencieusement et somme toute assez visiblement -enfin, beaucoup plus que dans le livre- l'étourdissant twist final (même après lu le bouquin, la BD, vu le film, on a toujours envie de ne pas y croire...)
De même que le bouquin se payait le luxe d'entasser les stéréotypes (un asile de fous dangereux sur une île isolée, une disparition impossible, une tempête épouvantable, des messages codés inexplicables) pour mieux s'en jouer finalement, le film de Scorsese revêt, lui,  ses beaux habits de polar des années 50 : paire de tough guys, manteaux, chapeaux, fumée des cigarettes, femme(s) fatale(s), musique qui se revendique en tant que telle, mystère, violence, (je devrais rajouter un s tellement il y est fait référence à ses différentes formes, de la lobotomie aux camps de concentration, de la pyromanie à la noyade, des idées fixes aux hallucinations, des psychiatres aux militaires, bref, un sacré catalogue que Martin S. nous dresse là...) énigme(s) à résoudre, doubles voire triples fonds, pour nous dire en fin de compte  "Méfiez-vous, je suis peut-être autre chose que ce que je parais..."
Et si Di Caprio est plutôt très bon, dans un rôle tourmenté, je dois dire que c'est son acolyte, le toujours cher à mon coeur Mark Ruffalo, qui livre sans doute une encore meilleure performance à mon sens (parce que d'un rôle plus en retrait -ou "moins à effets"- (mais pourtant o combien primordial) il parvient à tirer une interprétation d'une force tranquille et so fifty assez saisissante...)
Si vous n'avez pas lu bouquin (QUOI ? Vous n'avez pas lu Shutter Island ?) je ne peux que vous  inciter à le faire sur le champ (de préférence avant de voir le film...)

19151192 19145133

(à gauche l'affiche française, à droite l'affiche américaine : pratiquement la même chose, grosso modo, et pourtant... la simple direction d'un regard peut induire des interprétations radicalement différentes, non ?)


Commentaires
C
si si, c'est pas mal "collégiale"...<br /> t'aurais pu dire aussi "entre coreligionnaires"<br /> :o)
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M
le lendemain de cette soirée collégiale ( pas sûre du mot) devt le gd écran je me suis dit faut qu'y je retourne (sans avoir lu le livre!!!!!!!!!!)....
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