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lieux communs (et autres fadaises)
25 mai 2010

ce qui se joue

LE MARIAGE A TROIS
de Jacques Doillon

J'y allais vraiment à reculons, d'abord parce que ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film de Doillon, ensuite à cause de l'affiche qui est à mon sens, une des plus hideuses que le cinéma ait produit(es?) depuis longtemps. Et j'en suis sorti avec un large sourire, aussi rayonnant que le soleil de cette belle fin d'après-midi (que j'avais d'ailleurs dans les yeux.)
Première constatation : Julie Depardieu est merveilleuse (et quoi qu'en dise mon ami Hervé, je la trouve parfaite pour le rôle), pour une fois qu'on l'a -enfin- complètement et parfaitement dénunuchisée, oui, elle est parfaite.
Mais tous les autres aussi.
C'est un film sur le théâtre (fifty) et l'amour (fifty). Quasiment en temps réel, dans une villa quelque part où il fait soleil. Un auteur dramatique (Pascal Greggory) reçoit son ex-femme (Julie Depardieu), son nouvel amant (Louis Garrel), et le metteur en scène de la pièce (Louis-Do de Lencquesaing). pour parler de la dernière pièce de celui-là, où jouent ceux-ci, mais que celui-là n'arrive pas à terminer ("ça patine un peu dans le dernier quart...").Il y a aussi, au premier étage, une jeune étudiante (Agathe Bonitzer), qui vient une fois par semaine pour s'occuper du courrier de l'écrivain...
Un film très (bien) écrit, et tout   aussi bien joué. Les incertitudes du coeur, pour un genre de théâtre / cinéma amoureux (cinéma, car il y a une vraie caméra, avec des vrais mouvements dedans, et une utilisation de l'espace "cinématographique", et théâtre car suite de scènes (à deux la plupart du temps), entre cour et jardin, entrées sorties, et même portes qui claquent -et amant dans le placard, clin d'oeil-).
Auguste, l'écrivain, semble écrire sa vie autant que ses pièces. Tandis qu'Harriet elle ne semble que la jouer. L'amour aussi se joue ici, à deux, à trois, à quatre, Dans cet élégant quadrille, on échange des mots, des caresses, on quémande des baisers, on se sépare, on se retrouve, on disparaît, on réapparaît, on se déshabille, on se rhabille,... (il est juste dommage que le personnage du metteur en scène soit plutôt sacrifié et ne soit là que pour -c'est un comble pour un metteur en scène- jouer les utilités et faire de la figuration (Louis-Do de L. est pourtant excellent...) On en eut aimé plus.)
J'ai jubilé sans discontinuer pendant tout une première partie, vers le milieu je me suis posé quelques questions et l'intérêt est un tout petit peu retombé, mais, heureusement, le metteur en scène remet, dans la dernière partie, la barre aussi haut qu'elle ne l'était initialement, et j'ai donc re-jubilé.

19364119


(mon dieu qu'elle est laide cette grosse limace...)

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