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lieux communs (et autres fadaises)
31 octobre 2010

d'la douceur, d'la douceur...

HOMME AU BAIN
De Christophe Honoré

C'est incontestable, François Sagat a un cul magnifique. Sublime. Et on comprend que Christophe Honoré ait pu ressentir, face à lui, la même fascination que, disons, Abbas Kiarostami face à Juliette Binoche pendant le tournage de Copie Conforme (je ne dis pas ça au hasard, tant, dans les deux cas, ça nous aura donné des films inhabituels, en marge, de la part de leur réalisateur, même si la comparaison s'arrête là. Encore que. (-a film destructuré , post destructuré ?-))
Je m'y rendais plutôt circonspect (les échos et les critiques diverses en avaient été diversement... enthousiastes), il ne passait que 3 fois dans le bôô cinéma (3 séances à 18h en plus!) et nous étions ce soir 6 dans la salle (mais plus que 4 à la fin) -et j'étais le seul mec-.
D'ores et déjà, sans une hésitation, ce film mérite la médaille d'or du FAQV de l'année. Ça fait longtemps que, hormis sur les écrans "spécialisés" , on n'a pas eu droit à un tel... festival. Bon, celle de François, les (a)mateurs la connaissent déjà, sauf que là, elle est "nature", telle que, pas toujours au zénith comme les canons du porno l'édictent (et, en ce qui me concerne, rien n'est plus émouvant qu'une quéquette assoupie...) mais on a aussi celle(s) de quelques autres protagonistes...
Car, pendant qu'Omar (son amant) est parti à New-York présenter un film (avec Chiara Mastroianni quand même , hein) en lui enjoignant d'avoir quitté son appartement avant son retour, Emmanuel (François Sagat, donc)  resté dans la téci, essaie de se consoler, tout seul dans l'appartement (d'Omar). Le film alterne donc les scènes parisiennes et new-yorkaises (celles-ci au caméscope, et pour cause, ayant été filmées par Honoré lors de la présentation de son précédent film avec Chiara M. justement) Omar rencontre un jeune québecois qui ressemble à Al Pacino, et le filme sous toutes les coutures, pendant qu'ici le pôvre Emmanuel se rassasie de tout ce qui lui tombe sous la main (enfin, quand je dis la main...) Vrai-faux reportage, fausse-vraie histoire...
Il y a là-dedans un peu tout et n'importe quoi mais j'ai trouvé ça pas désagréable du tout. Je me suis même plutôt régalé par moments. Esthétique pure : le cul de François (je l'ai déjà dit) mais aussi tous ces corps d'hommes nus filmés amoureusement, spécialement d'hommes en train de dormir. ("Homme en somme" eût été plus judicieux comme titre, "Homme au lit" aurait prêté à confusion...) et oui qu'est-ce que c'est beau un homme qui dort (encore plus s'il est à poil).
Pose auteuriste, parfois, et que je te filme en biais, et que je coupe le son tout d'un coup, et que je remette deux fois le même début de chanson, et que je filme le grillage et tiens ma main pendant que j'allume un clope, et que je te bout-à-boute des morceaux qui n'ont parfois aucun intérêt, et que je te philosophe fumeusement...
Touchant aussi, à d'autres moments, où, alors qu'on ne s'y attendait vraiment pas, un petit quelque chose de très juste, presque de volé, vient furtivement vous ravir, vous émouvoir (le regard d'Emmanuel allongé à côté du couple en train de faire l'amour), comme un instant précieux.
Agaçant aussi à d'autres moments, ou flirtant quasiment avec le grotesque (François Sagat en petit short vert nous gratifie d'une séance de ménage aussi inspirée que celles de Susan dans la saison  7 de Desperate, les aficionados suivront mon regard) mais toujours retombant sur ses pattes, et rebondissant pour repartir ailleurs.
Qu'est-ce qui se dit, exactement ? Qu'il n'y a pas d'amour heureux et qu'on s'en tape ? Peut-être, oui.
Et, c'est vrai, je ne suis pas objectif non plus quand je parle de Chiara Mastroianni. Elle me plaît énormément aussi. Ne ferait-elle rien, comme ici, rien d'autre qu'être soi-même, que je l'aurais encore regardée pendant des plombes sans me lasser.
Voilà, sans conteste un drôle de film, mal fichu, trop court/trop long comme écrivait Zvezdo mais que j'ai envie de défendre. Quand j'aime, je ne compte pas.
Et en plus, ça m'a donné une de ces envie de manger des spaghettis, je vous raconte pas...

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30 octobre 2010

heure d'hiver

Ca doit être ça...Temps de Toussaint, coup de mou, "... dans les chaussettes", l'automne s'éteint et se liquéfie, froides ténèbres, spleen, Baudelaire, etc. (J'ai l'impression que tous les ans à la même époque j'écris la même chose, tiens, faudra que je vérifie) oui, cette période de l'année où il faut -c'est comme ça- se résoudre à faire un trait sur les beaux jours, et ce pour les -quasiment- six mois à venir, car je n'habite ni dans le sud-ouest, ni dans le sud-est, ni au bord de la mer, mais le plus à l'Est possible, quasiment, climat continental, depuis le temps je sais je devrais y être habitué mais point du tout.
Du tout.
Et ces petites vacances-ci, ridicules et riquiqui (je sais, je sais, je suis un incroyablement chanceux par rapport à beaucoup de gens, et mieux valent des vacances riquiqui que pas de vacances du tout) sont comme la porte du jardin qui se referme, ou celle des frimas qui s'entrebâille.
Feuilles décomposées, pare-brise à gratter, écharpes, bonnets, below zero, couette d'hiver, provision de soupes, nuits glacées, routes verglacées et j'en passe
vivement le mois d'avril (en mars, on n'est encore sûr de rien)

29 octobre 2010

papier(s) peint(s)

J'ai retrouvé le jeune homme en t-shirt. En rentrant dans un restaurant (ou un bar? ) où je vais habituellement, je le vois, assis de dos, à une table, avec des demoiselles (il a un t-shirt bleu). Je fais marche arrière avant qu'il ne me voie. Je suis content de savoir qu'il est à nouveau à Besac, qu'il va bien (je m'imaginais le pire)
Nous sommes dehors, des chaises sont installées en rond (on parle ?) En relevant la t^tte, j'ai la surprise de voir à nouveau, le jeune homme. il a changé physiquement : plus de barbe, mais une imposante masse de cheveux longs, très féminine, (au milieu de laquelle j'entrevois, d'ailleurs, plusieurs nattes très fines). Il est très calme et souriant.. Je lui dis qu'il a toujours l'art de me surprendre, qu'il n'est jamais pareil à ce que je pensais...

(j'ai oublié la suite, mais ça durait, et je me suis réveillé, d'assez mauvaise humeur envers moi même, pour m'être ainsi infligé ce rêve gnangnan et très à l'eau de rose...)

J'ai emménagé dans un (très grand) appartement de fonction, avec ma soeur, Françoise J, et Titi V. (un appart' de célibataires, puisque nous avons chacun notre chambre, immense.) Les papiers peints en sont remarquables, chaque chambre a une "identité colorée" spécifique : celle de ma soeur est dans les tons beige marron, 'avec des rayures verticales) la mienne serait plutôt dans des bleus et verts clairs mais assez francs, presque gueulards, un papier au toucher très "acrylique" (vinylique plutôt) assez épais (qui a dû coûter cher) si ce n'est qu'il semble y avoir beaucoup d'humidité dans cette pièce, puisque quand je saisis le bord d'un lé, il semble se décoller sans aucune difficulté.
Oui, l'appart' doit être humide, d'ailleurs, Françoise J. n'a-t-elle pas entrepris de doubler les jointures extérieures de chaque fenêtre avec des couvertures ? A la voir ainsi, penchée au dehors en train de poser les couvertures sur les joints, je me dis qu'il n'y a pas de soucis à se faire pour la tenue de cet appart', Françoise va prendre les choses en main!

27 octobre 2010

"j'entends déjà les quolibets..."

POTICHE
de François Ozon

Nous l'avons passé ce soir, très en avant-première (15 jours) dans le bôô cinéma. Les avis étaient extrêmement variés à la sortie : personne n'a détesté, l"une d'entre nous a adoré, les autres étaient contents, à des degrés variables. C'est pas le meilleur Ozon, c'est pas le pire non plus...
C'est, comment dire, un film tellement lisse qu'il pourrait en être botoxé. Un film joliment artificiel, gentiment satirique. Aimablement insignifiant, quoi. On peut juste se demander qu'est-ce qui peut pousser, "de nos jours", un réalisateur à adapter pour le cinéma un succès du théâtre dit "de boulevard", où triompha, en son temps, Jacqueline Maillan (que j'aime d'ailleurs énormément). En faire une œuvre quasiment expérimentale, en fixant sur la pellicule du théâtre filmé comme du cinéma qui revendiquerait son essence théâtrale ? Du soixante-dix-septième degré, quoi.
La reconstitution des années 70, justement, en est plus que consciencieuse, et on frôlerait là alors quasiment l'hyper-réalisme. Attention, toutefois, on n'est pas tout à fait dans Oscar, le rythme est moins hystérique, les portes claquent moins et les coups de théâtre -justement- sont moins claironnés, mais les acteurs assurent assez impeccablement dans le léger surjouage d'un texte très écrit avec juste ce qu'il faut de retenue et de distance à la fois pour qu'on les remarque en train de le faire.
Deneuve est très bien, Depardieu est énorme (et on a du mal à accepter son personnage de maire communiste quand on vient d'entendre ses dernières décalrations tonitruantes -dans la vraie vie- à propos des "trous-du-cul qui manifestent pour leur retraite"), ils sont tous très bien (et j'avoue un léger faible pour Judith Godrèche), dans la partition que, pour une fois, l'affiche du film (avec son "jeu des étiquettes") définit dès le départ assez justement.
J'ai regardé tout ça sans m'ennuyer mais sans en concevoir un enthousiasme excessif non plus.

Me restera cet échange, entre mère et fille :
"- mais... tu as pensé à tes enfants ?
- non, j'ai pensé à moi..."

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26 octobre 2010

y 's'la pètent un peu, non ?

... mais on leur pardonne :

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Adam Bousdoukos  / Fatih Akin
(Making of de Soul Kitchen)

25 octobre 2010

chez-soi

AWAY WE GO
de Sam Mendes

Un rattrapage en dvd. On a passé le film dans le bôô cinéma, mais, je ne sais plus pourquoi je n'ai pas pu le voir. Vacances, sans doute ? Alors j'ai profité d'autres vacances pour le regarder.
Quel bonheur ! Un "petit film" selon son réalisateur, parce que sans stars contrairement à ses précédents, mais la différence n'apparaît pas à l'écran, justement. Un film doux, incontestablement,  un film tendre et attachant.
Que d'aucuns pourront trouver naïf ou idéaliste, mais, c'est parfois tellement agréable de se laisser porter...
Une jeune fille enceinte et son copain sont, par la force des choses, obligés de partir un peu sur les routes pour trouver l'endroit idéal où ils pourraient se poser, s'installer. Ils vont donc, dans des endroits très différents, visiter des membres de leurs familles ou des amis. Ce qui leur donne l'occasion, à chaque fois, d'expérimenter de visu une problématique familiale ou affective nouvelle...
Oui, le film est conçu comme une succession de scènes indépendantes, dont le fil conducteur est nos deux tourtereaux à chaque fois on the road again.
Et la musique d'Alexi Murdoch n'est pas étrangère à la sensation de douceur, de tendresse, qu'on éprouve à la vision du film.
Une petite douceur automnale.

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24 octobre 2010

marronniers

Le bonheur... vacances... premier jour... direction la Foire aux livres de Belfort (c'est un lieu commun, une institution, un passage obligé à cette époque de l'année, d'où le titre) pour y passer la journée et faire provision de littérature pour l'hiver à venir, comme l'écureuil avec ses noisettes (...) d'autant plus que, maintenant que mon ami Gigis m'a fait la plus jolie bibliothèque du monde, j'ai un peu de place sur les rayonnages !, foire aux livres, donc, en compagnie de Marie, comme on l'avait déjà fait l'année dernière...
Plaisir de fouiller dans les bacs, des heures et des heures, avec le petit soupçon de frustration qui fait penser que, quel que soit le temps qu'on y passe, on ne pourra jamais tout voir, tellement c'est immense. Cette année, j'avais à la main un grand sac en plastique, qui s'alourdissait à mon poignet au fur et à mesure que je le remplissais, en lieu et place de la traditionnelle caisse en plastique que l'on pose par terre et qu'on pousse du pied, au fil de la progression le long des bacs...
Il y a la première phase, dite "de remplissage", puis la seconde, avant le passage aux caisses dite "de choix"... J'ai reposé ainsi trois recueils de nouvelles américains (économisant ainsi plus de 30€), un roman français au titre à rallonge et à la structure intéressante (fragments de puzzle) que je pourrai sans doute retrouver pour moins cher sur Pr*ceM*nister, et j'ai gardé :

- RAGE DE DENTS de William Lashner, un polar chaudement recommandé par Marie
- NYCTHEMERE, un polar de Jean-Bernard Pouy,
- LE SULTAN D'ISTAMBOUL, de Franck Venaille
- LES DERNIERS POEMES -en vers et en prose- de Max Jacob (édition originale de 1945, s'il vous plaît!)
- 1000 premières phrases de romans célèbres
- ET L'HOMME A SAIGNE NOIR, de Richard Lortz (que je cherchais désespérément)
et surtouts
- le JOURNAL de Matthieu Galey, que je cherchais encore plus désespérément (et surtout à ce prix.).. D'autant plus que j'ai eu la chance de trouver les deux tomes (1955/1973 et 1974/1986, l'un à 4€ et l'autre à 2€) et ce dans des bacs géographiquement fort distants, comme quoi il faut vraiment regarder partout, et même y regarder à deux fois...
Résultat des courses : 21€ pour 8 bouquins... raisonnab', non ?

23 octobre 2010

micro85

*
Nous sommes passés dans une rue qui s'ouvrait,
d'un côté sur le Passage du banquier Helye,
et, presque en face, sur l'Impasse de la charité...

*
Leurs culs solides, tendus dans l'effort, enveloppés par le tissu du pantalon de travail

*

mauvaise idée : regarder  le début du premier épisode de la saison 5 de Dexter,
et, juste après, se mettre en cuisine pour découper en bandes des tranches de foie frais...

*

il s'épanchait (par la fenêtre)

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la Turquie interdit aux homosexuels de servir dans son armée, et  les jeunes homos qui veulent invoquer cette clause pour échapper à leur service militaire doivent fournir des preuves de leur homosexualité.

*

"dans les boîtes à cochons je vais sur les dance-floors"
et non pas
"dans les boîtes à cochons je baise sur les dance-floors"
comme j'avais cru comprendre

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l'autre qu'on adorait qu'on cherchait sous la pluie

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pour la première fois, j'ai compté les participants à la manif avant de les rejoindre

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"les jours de grève, je n'ouvre même pas ma boîte aux lettres, par solidarité avec les facteurs grévistes..."

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Christine vient de m'apprendre que le cynorhodon serait le fruit du rosier...

*

est-ce pour nous aider à supporter la peur du noir

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Catherine est ma conscience politique

*

Je ne sais jamais quoi répondre aux parents qui me souhaitent bonnes vacances...

*

22 octobre 2010

fouines

LES PETITS MOUCHOIRS
de Guillaume Canet

Celui-là, je voulais le voir tout de suite, dès la première séance, parce que j'avais peur, après, de ne plus en avoir envie. Comment appeler ça, un pressentiment ? J'ai toujours eu un faible les films de potes, tout en sachant que c'est un sujet qui peut être casse-gueule, j'avais beaucoup aimé le précédent film de Guillaume Canet (même si j'avais plutôt des réserves sur la lourdeur et la maladresse de la fin) avec déjà, François Cluzet (que j'aime beaucoup, et Gilles Lellouche (que j'ai déjà évoqué ici, pour qui j'ai un -gros- faible, mais pour des raisons absolument pas cinématographiques.)
Résultat des courses ? Lellouche confirme tout le bien que je pense de lui (mais, je le répète une fois de plus,  je ne suis pas objectif), dans le registre de l'hétéro bourrin mal rasé grande gueule qui sous son aspect bourru cache devinez quoi, Canet confirme qu'il a du mal à finir ses films (mais pas que), Cluzet déçoit beaucoup (je crois que je l'ai rarement vu aussi pas bon : il joue pendant les trois-quarts du film en calquant quasiment l'évolution de son personnage sur celui que jouait Jack Nicholson dans Shining, -j'exagère à peine.-), et le film, dans son ensemble, peut être qualifié d'hétérogène (sans mauvais jeu de mots), tant il est instable dans les sentiments qu'il procure au spectateur : des petits moments agréables, justes, touchants, sont immédiatement gâchés par des grosses scènes lourdes en gros sabots, avec la grosse musique qui souligne, et les gros effets passés au surligneur fluo des fois qu'on ait pas tout bien compris (la dernière scène est, à cet égard, parfaitement insupportable, et je pourrais même aller jusqu'à injustifiable...)

Un groupe d'amis part en vacances, comme tous les ans, dans la propriété de l'un d'eux, malgré qu'un des leurs ne puisse pas venir, cloué en soins intensifs à Paris qu'il est, après s'être explosé -pas complètement à jeun- en scooter contre un poids lourd au petit matin.
Donc, le groupe de copains, des couples et des célibataires, qui vont vivre quinze jours de vacances au bord de la mer, avec les petites histoires de chacun, couples qui battent de l'aile, en devenir, en souvenir, en promesse, en creux, "normal", on a à peu près tous les cas de figures... Et ceux qui étaient célibataires au début ne le seront pas forcément encore à le fin, et vice-et-versa, mais quoique pas forcément. Scènes de repas, de virées en bateau, de levers et de couchers, sont plutôt sympathiques et réussies, les fou-rires et les coup de sang,histoires de vacances, quoi...
Sauf que. Le ver est dans la pomme. Voilà-t-y pas que, dès le début du film (après que Jean Dujardin  -c'est lui l'ami qui manque- ne parte à l'hosto) un des personnages masculins (Magimel) vient d'annoncer à un autre (Cluzet) qu'il aime ses mains, euh, quoi, qu'il est amoureux de lui mais hé heu attention qu'il est pas pédé, non mais oh hé, et l'autre aussi sec de crisper les sourcils et de rouler des yeux et de commencer à en faire des tonnes, comme Jack N.  Et c'est ce machin qui va servir de fil blanc (et conducteur) tout au long du gâchage de vacances, à grands coups de mâchoires crispées, de regards lourds et de sous-entendus qui ne le sont pas moins. Et, aïe, je crois que c'est ce qui m'a mis le plus mal à l'aise dans cette histoire, la façon dont ce segment est traité : ça me fait mal de le dire, mais je pense que Les petits mouchoirs est un film homophobe, ou, pour le moins, très hétéronormé. Les grosses plaisanteries grasses avec sourires entendus autour du mot enculé, les maillots perdus, tout ça est calibré pour caresser dans le sens du poil le bon public hétéro-bourrin.
On sent bien ce que Guillaume Canet a voulu gentiment faire, une gentille histoire pleine de gentils sourires et d'émotions gentilles, de sourires et de larmes,  genre ouais vous avez vu ils sont trop chouettes mes poteaux hein, mais le décor qu'il nous a planté, avec d'un côté mecs pleins de poils et de verve, et, de l'autre, dames pleines de grands yeux et de sentiment, finit par nous prendre à la gorge tant il est simpliste et -simplement- désolant. Comme qui dirait les quéquettes d'un côté et les cœurs de l'autre, pour faire simple. Mouais. Avec une ligne et demie de scénario pour chacun. Mecs en sur-régime et femmes en sous. Et les personnages "extérieurs" (le coureur hyprazen et l'ostréiculteur hypralucide), censés apporter un autre éclairage, sont du même bois, du même tonneau, et ne sont introduits là , raplaplas, que comme sujet de moquerie  (récurrent et lourdingue) ou comme diseur de quatre vérités (lourdingue et maladroit). Ohlala.
Questions références ciné, on évitera Les copains d'abord, et même Vincent François Paul et les autres, on serait, hélas, peut-être plus près de Camping 2, mais bon, le pire dans tout ça c'est que le film risque de plaire "au plus grand nombre", qui ne pourra que se reconnaître dans ce miroir complaisamment tendu.

Bon, c'est comme ça, c'est planté.Tant pis. Ca aurait pu... mais ça n'a pas été. Quand viendra la fin de l'été...

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18 octobre 2010

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