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lieux communs (et autres fadaises)
27 octobre 2010

"j'entends déjà les quolibets..."

POTICHE
de François Ozon

Nous l'avons passé ce soir, très en avant-première (15 jours) dans le bôô cinéma. Les avis étaient extrêmement variés à la sortie : personne n'a détesté, l"une d'entre nous a adoré, les autres étaient contents, à des degrés variables. C'est pas le meilleur Ozon, c'est pas le pire non plus...
C'est, comment dire, un film tellement lisse qu'il pourrait en être botoxé. Un film joliment artificiel, gentiment satirique. Aimablement insignifiant, quoi. On peut juste se demander qu'est-ce qui peut pousser, "de nos jours", un réalisateur à adapter pour le cinéma un succès du théâtre dit "de boulevard", où triompha, en son temps, Jacqueline Maillan (que j'aime d'ailleurs énormément). En faire une œuvre quasiment expérimentale, en fixant sur la pellicule du théâtre filmé comme du cinéma qui revendiquerait son essence théâtrale ? Du soixante-dix-septième degré, quoi.
La reconstitution des années 70, justement, en est plus que consciencieuse, et on frôlerait là alors quasiment l'hyper-réalisme. Attention, toutefois, on n'est pas tout à fait dans Oscar, le rythme est moins hystérique, les portes claquent moins et les coups de théâtre -justement- sont moins claironnés, mais les acteurs assurent assez impeccablement dans le léger surjouage d'un texte très écrit avec juste ce qu'il faut de retenue et de distance à la fois pour qu'on les remarque en train de le faire.
Deneuve est très bien, Depardieu est énorme (et on a du mal à accepter son personnage de maire communiste quand on vient d'entendre ses dernières décalrations tonitruantes -dans la vraie vie- à propos des "trous-du-cul qui manifestent pour leur retraite"), ils sont tous très bien (et j'avoue un léger faible pour Judith Godrèche), dans la partition que, pour une fois, l'affiche du film (avec son "jeu des étiquettes") définit dès le départ assez justement.
J'ai regardé tout ça sans m'ennuyer mais sans en concevoir un enthousiasme excessif non plus.

Me restera cet échange, entre mère et fille :
"- mais... tu as pensé à tes enfants ?
- non, j'ai pensé à moi..."

19502913

Commentaires
M
eh oui film qui ne te fait ni...et ni....bref il faut rentrer ds cette période à la lumiere reduite et hiberner...du coup on préfère savourer des films autres...................
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