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lieux communs (et autres fadaises)
28 février 2011

ça s'est passé un dimanche...

(une visite à Metz...)

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("tout est art" /hihihi)

26 février 2011

pomme de reinette (et pomme d'api ?)

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(Désolé, je ne sais pas faire les o barrés , alors, j'écrirais Nesbo, au lieu de Nesbo avec un o barré...)
J'ai découvert nesbo avec Le bonhomme de neige, qui m'avait tellement emballé que j'avais rembobiné toute la bibliographie du gus, excepté les deux premiers (L'homme chauve-souris, dont je connaissais le nom du tueur, et les cafards, trop exotique), mais, bon j'ai tout lu, et à chaque fois autant apprécié... Rue sans-souci, Rouge-gorge, L'étoile du diable, Le sauveur, -les deux derniers que j'avais d'ailleurs eu la chance de trouver chez Gibert en grand format et à petit prix, juste, peut-être parce qu'ils étaient rangés sur le dernier rayon tout en haut et qu'il n'y avait pas de tabouret immédiatement accessible...- Il vaut mieux, pour qui découvre, les lire dans l'ordre...
Nesbo, c'est un style, une vraie écriture (ce qui n'est pas si fréquent chez les auteurs de polar), avec un sens de l'intrigue et de la manipulation du lecteur (il est très fort pour ça : il vous écrit une chose, et, en tant que lecteur, vous en comprenez -ou imaginez- une autre, parce que, volontairement, il vous a égaré en utilisant un terme vague ou impersonnel, et vous avez alors cru bon de croire ce que vous avez bien envie de croire...
Méfiez-vous, donc. si les choses ne sont pas dites explicitement, c'est qu'il s'agit d'un jeu de miroir, d'une duperie, d'une manipulation. Mais qu-est-ce que c'est agréable de se faire rouler dans la farine avec une telle maestria!
Nesbo, c'est aussi le héros récurrent de ses bouquins (sauf dans l'avant-dernier) un nommé Harry Hole, un vrai de vrai, un dur de dur, alcoolo plus ou moins maîtrisé, ne répugnant pas à une petite défonce de temps en temps, sacahnt se servir de son flingue, de ses points, mais aussi de ses cellules grises... Car il y a toujours une énigme à la clé de chaque roman, où comme dans tout bon thriller qui se respecte, il ya un assassin qui commet des crimes et qu'il s'agi de découvrir l'identité. Le personnage d'Harry Hole est assez fascinant : il peut être violent, très violent même, mais, aussi, des fois, il pleure. Et Nesbo maîtrise cet art du chaud et froid, avec un art consommé (comme dirait les critiques de certains journaux) et jubilatoire (comme on écrirait dans Téléramuche...)
Le léopard, c'est donc l'assassin qui nous occupe dans le roman du même nom, un pavé de 760 pages (même pas écrites plus gros que d'hab'), auquel Harry va devoir s'affonter. Assassin aux crimes relativement atroces, d'autant plus qu'ils nous sont décrits d'assez minutieuse façon (j'ai failli lâcher le roman dès le premier chapitre!). Sous une couverture en couleur, une première me semble-t-il dans la collection La Noire, mais la couleur rouge -finalement- s'y justifie doublement...
J'ai dû en fractionner régulièrement la lecture (oui, je suis extrêmement bon public...) tant l'auteur sait nous tenir en haleine, parfois jusqu'à l'intenable! De temps en temps, il fallait que je repose le bouquin pour aller prendre un peu l'air,bref, pour changer d'air, quoi..., quand la tension devenait par trop insupportable.
Le bouquin est vraiment très bien fichu, c'est passionnant de bout en bout, et Nesbo est très fort pour les révélations ou les changements d'éclairage en fin de chapitre (chapitres qu'il a la sagesse d'écrire plutôt courts, avec parfois plusieurs séquences dans la même page, juste séparées par un saut de paragraphe, pour nous faire entendre les différentes voix  (voies) qui permettent à l'intrigue de progresser... On tient un coupable qui est arrêté vers la page 500, mais non, c'est mal connaître l'auteur, qui va redémarrer après un genre de demi-tour au frein à main, suivant sa technique habituelle...
A recommander, sans modération!!!

 

23 février 2011

jeunes gens

MEMORY LANE
de Mikhael Hers

Ça pourrait être rien, ou presque. Des mouches dans une boîte, des fourmis qui courent dans l'herbe, des nuages qui s'éloignent, tellement l'intrigue n'a pas vraiment d'importance, tant l'enjeu est ailleurs. Dans une fin d'été lumineuse (août se termine, comme s'éloignerait l'adolescence), un groupe d'amis, d'amis d'enfance même, évolue sous la caméra attentive de Mikhaël Hers.
Simplement. Avec douceur.
Garçons et filles, frères et soeurs, copains et copines, comme filmés  à leur insu : on discute, on boit des bières, on discute encore, on se rappelle, on souffre plus ou moins, on l'exprime ou pas... Sans jamais s'appesantir, la caméra survole, s'approche,  se pose, avec une infinie légèreté et une jolie délicatesse. Tous les (jeunes) acteurs sont au diapason. Didier Sandre en père malade et Marie Rivière en maman solaire jouent le contrepoint adulte de cette jolie musique (la bande-son est assez classieuse).
La lumière est belle, les blessures guérissent-elles ? En tout cas, on se retire sur la pointe des pieds. Joli.
Une scène merveilleuse, de danse (boîte de nuit) filmée d'abord normalement, puis au ralenti, et enfin au ralenti mais avec une autre musique surajoutée. Du grand art.
(Ou comment on peut parler de choses "sérieuses" sans pathos.)

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22 février 2011

micro89

*
"émancipé, aimant si peu..."
(dans une chanson)

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j'ai tellement peur de perdre cette très belle écharpe que je ne la mets plus!

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me suis acheté (en solde) une paire de chaussettes laine-cashmere

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mes lecteurs ne sont pas bavards

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La sarcosine aggraverait le cancer de la prostate

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Mon voisin d'en face m'a repiqué des giroflées.

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"un bon ouvrier vaut mieux que n'importe quel étudiant." ('FICA)

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- (le serveur, à propos des cafés) : "c'est les longs qui sont longs..."
- (moi, finement) : "et les courts, y courent ?" (FICA)

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"les maisons, c'est comme les gens :
quand c'est vieux, on a beau rafistoler, ça reste vieux..." (FICA)

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"Si nos parents sont réactionnaires, ce sont nos ennemis" (FICA)

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(une mamie au téléphone, très fort) :
"alors ça y est, elle est passée, la petite souris ?" (FICA)

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"Mangeurs de pellicule, vous êtes mes frères en culture..." (FICA)

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"et maintenant, place à l'amour..." (FICA)

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Dans Didier, Jean-Pierre Bacri dit :
"Je crois même pas à ce que je viens de dire..."

*

 

 

 

21 février 2011

décalage horaire

ET LA-BAS, QUELLE HEURE EST-IL ?
de Tsai Ming-Liang

Un film que j'avais raté quand il était passé au Bôô Festival (je me souviens juste d'une discussion post-proj' entre Hervé et Mireille, qui m'avait donné envie de le voir.) Invisible ensuite, difficile à acheter (en tout cas à un prix décent),  Et je suis donc resté (depuis 2001) assez longtemps sur ma faim, mais j'ai enfin réussi à le télécharger malhonnêtement récupérer en tout bien tout honneur, et en  VO.ST anglais (mais vu le peu de dialogues qu'il y a, la VO seule eut été quasiment envisageable...)
Chronologiquement (...) il vient dans la filmo de Tsai Ming Liang, juste avant Goodbye Dragon Inn, qui est -justement- pour moi son film que je préfère.
J'aime les films qui n'ont pas d'enjeu (visible, tout du moins) et donc j'aime énormément Et là-bas quelle heure est-il ?
Formellement, le film est proche de la perfection (chaque cadrage est virtuose dans sa simplicité, sans pour autant le crier sur les toits), le rythme typique des films de Tsai Ming Liang est incontestablement présent (les  fameux "plans-séquences" qui s'étirent, parfois voluptueusement, et parfois douloureusement) et réussit, dans le même temps à nous fasciner (perception de la durée) et à nous surprendre (par cette façon abrupte de couper la scène et de passer à autre chose, au moment où, justement, nous spectateurs, on aurait pensé que ça allait continuer).
Et les thèmes de prédilection du réalisateur : solitude, incommunicabilité, mais aussi cinéma, nourriture et... "traditions"  (rituels ?) sont tous là, fidèles au rendez-vous. Avec une imperceptible -mais indispensable- touche d'humour, une infinitésimale distance, qui rend l'ensemble d'autant plus fascinant.
La trame narrative est mincissime : le "héros" (Lee Kang-Shen, acteur récurrent de tous les films du réalisateur, alter ego comme le fut Jean-Pierre Léaud pour François Truffaut, ça tombe bien on les verra tous les deux passer dans le film), qui vient de perdre son père, vend des montres à la sauvette, et passe son temps à remettre à l'heure toutes les pendules, montres horloges et réveils qu'il croisera dans le film, à l'heure de Paris, ou est partie une jeune fille tristounette qui a tenu auparavant absolument à lui acheter sa montre (qui est double time). Il vient de perdre son père, et voilà que sa mère, avec qui il habite, a du mal à gérer l'évènement en question, et pète un peu les plombs, persuadée que son défunt mari va lui rendre visite post mortem et reincarnationem incessamment sous peu, et s'y préparant donc (sauf s'il s'est réincarné en bestiole et que son fils l'a écrabouillé par inadvertance).
Trois personnages, la mère, le fils, la jeune fille,  trois histoires singulières qui cohabitent dans le récit sans vraiment s'y mélanger. Ultramoderne solitude, légers troubles (dérèglements) physiques, moraux et sociaux, événements minuscules, comme trempés du bout des baguettes dans l'amertume contemplative, sous le glaçage léger de la perfection graphique.
Fascinant, hypnotique dis-je. Un film idéal pour cette fin d'hiver, et une lacune enfin comblée. Merci Tsaïchounet!

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20 février 2011

mystère et balle de golf

TOUS LES SOLEILS
de Philippe Claudel

Tous les gens qui l'ont déjà lu pourront vous le confirmer, Philippe Claudel n'est pas spécialement associé à la grosse rigolade ni au tapage sur les cuisses, et on pouvait donc donc s'interroger sur l'aptitude du même à réaliser une comédie à l'italienne (comme si on apprenait que Dany Boon adaptait Le dialogue des carmélites). On y alla donc, en avant-première et avec une certaine curiosité mâtinée de bienveillante méfiance, puisqu'en plus c'était gratuit.
Un générique sur fond de tarentelle (musique joyeuse et rital s'il en fut) suit le trajet en solex d'un prof de musique baroque, jusqu'au cours où il fait écouter la musique en question à ses étudiants. On apprend qu'il s'appelle Alessandro, qu'il est rital, veuf, qu'il lit dans les hôpitaux, qu'il est chanteur amateur et prépare un concert, et qu'il vit avec sa fille de quinze ans et son frère, rital lui-aussi,qui a décidé qu'il ne sortirait plus de l'appartement tant que Berlusconi n'était pas viré...
Voilà pour la situation de départ.
On est donc indiscutablement dans un registre plus léger que d'hab', aucun drame en vue, et les petites histoires individuelles de chacun, celles à deux (les engueulades entre frangins, les relations orageuses père/fille, les relations complices oncle/nièce, les relations compliquées Alessandro / les femmes) sont les fils conducteurs du récit, vont  s'entrecroiser et s'entasser, parfois un peu au détriment les uns des autres, comme si le réalisateur avait voulu  en mettre le plus possible (la famille, l'amour, le deuil, l'adolescence, les premiers émois, la politique, les copains, la multipropriété, les sites de rencontre internet, l'Alsace, la musique baroque, les soins palliatifs...) et avait du coup  décidément  trop chargé la barque (la mule ?).
Le film est imparfait mais il est attachant. Il est hétérogène (hétéroclite (et même hétéronormé mais bon là c'est une autre histoire...), et pourtant, même si on n'y croit pas tout à fait (comme aux lunettes de Stefano Accorsi), on se laisse porter, sans rechigner. L'interprétation aide : au plaisir de revoir Anouk Aimée, impériale,  dans un rôle touchant, s'ajoute surtout la révélation  grandiose de Nori Marcoré, le frère du héros, (dont la dégaine, le peignoir et la loufoquerie m'ont beaucoup fait penser au Kramer de Seinfeld...) qui vole la vedette, justement, à un Stefano Accorsi que j'ai trouvé un peu anodin  (trop lisse) en comparaison ; sans oublier l'apparition tardive de Clotilde Courau, sobre et joliment tristounette, qu'on a peut-être eu l'habitude de voir dans des figurations plus... légères, mais dont le capital sympathie reste intact.
Comédie à l'italienne ? Certes, c'est justement dans ces moments où les frangins (ou le père et la fille) s'engueulent, et que la langue maternelle réapparaît (et que les voisins frappent au plafond en les traitant de ritals de merde) que l"on retrouve la chaleur et le rythme que la version originale, justement, insuffle.
Mais indiscutablement Philippe Claudel est plus à l'aise dans l'émotion que dans le comique. Question de rythme ? La première scène avec le flic anti-CRS, par exemple, tombe un peu à plat tant elle arrive par surprise, comme un cheveu sur le minestrone. Autrement, c'est  inégal, hauts et bas, drôle et moins, convenu et original, émouvant et nunuche (comme la vie, quoi), on louvoie entre des jolies scènes, très réussies (dans le registre de l'émotion, surtout), et d'autres qui le sont moins, parce que le jeu des comédiens n'est parfois, pas tout à fait juste, ou que les dialogues ne les aident pas, ou que la situation n'a pas été traitée dans l'esprit qui aurait le mieux convenu.
Mais, je le répète, on y trouve son compte. Ne serait-ce que pour le joli duo père-fille dans la voiture, le film vaut la peine d'être vécu.
On passe un moment agréable, le happy-end lyrique (et choral) de la fin est assez finement négocié (même si on a voulu le voir venir à des kilomètres) pour qu'on sorte de là avec le sourire, et ma foi presque une larmichette. C'est quand même le but recherché pour une comédie, non ?

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(Hommage involontaire ? le Stefano Accorsi sur son solex m'évoque immanquablement le Nanni Moretti sur son scooter de Journal intime...)

19 février 2011

la peau de l'ours

 

Comme quoi, il suffit de pas grand-chose pour une soirée  tout simplement miraculeuse (ou miraculeusement simple)...
Un concert à Luxeuil, pourtant prévu de longue date, mais où, peut-être je n'aurais pas eu le courage d'aller, si je ne m'étais engagé moralement à y transporter des amis dans ma Twingouille. Et j'aurais raté tout ça. Je ne l'aurais pas regretté, puisque je ne l'aurais pas su, mais quand même...
Simplement, le fait de partir de nuit, comme ça, simplement, à quatre (Pépin, Loulou, Emma), avec la musique, ça vous avait déjà un petit air de vacances, de on part à l'aventure...
Le concert, c'était Florent Marchet , dans son "Courchevel Tour" (accompagné, donc, du Courchevel Orchestra), la salle était agréable, on était au quatrième rang, assez idéalement placés, le public était bon enfant, et visiblement convaincu (y figuraient plusieurs personnes que j'aime aussi de bien à beaucoup). Sur scène, un décor à peine scénarisé (peau d'ours, téléphone, avec une bande-son de feu qui crépite), comme le furent d'ailleurs les musiciens (hmmm ces petits débardeurs  jacquard, l'arrivée sur fond de grelots de traineau -chacun le sien- ) et Florent M lui-même (oh ce petit pantalon trop court et ces chaussettes rouges...), qui parle au public mais dans un rapport lui-aussi à peine scénarisé...
Je me suis régalé d'un bout à l'autre dans ce concert parfois surprenant (présentation des musiciens dès le deuxième morceau, envoi du "tube" (Benjamin) dès le troisième) mais toujours touchant dans sa simplicité bonhomme. Avec ses envolées rock juste ce qu'il faut, et ses variations sur le thème. On eut ainsi le bonheur d'entendre non pas juste  le dernier album en promo (Courchevel) mais un survol des autres opus (Gargilesse et Rio Baril).
Tout s'est passé comme sur des roulettes, les musiciens ont mouillé la chemise (oh qu'il était mimi ce guitariste costaud  aux avant-bras velus, avec des airs de Sergi Lopez dans ses bons jours (avec la barbe de 3)!), j'aime vraiment l'écriture de Florent Marchet (paroles & musique) où jamais tout n'est exactement complètement dit, et laisse une petite marge d'incertitude à l'auditeur...
C'était d'autant plus agréable qu'au moment, par exemple, où je me suis dit "tiens, j'aimerais bien qu'ils jouent Je n'ai pensé qu'à moi", et bien hop, justement ils l'ont joué, et quand, avant le rappel, j'ai chuchoté à Emma "j'aimerais bien Le terrain de sport" et bien hop, re on l'a eu, suivi d'ailleurs d'une reprise d'Aucun express, de Bashung, chanson que j'aime tout particulièrement aussi...

 

Bref, c'était bien, c'était vraiment bien...

J'ai pensé très fort à ma copine Isa...

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15 février 2011

d'Asie (mais pas dans le métro) 6

dimanche
(mon dernier "vrai" jour de Festival) :

10h : LES SEPT JOURS de Ronit et Shlomi Elkabetz (Israël)

Celui-là, je revenais le voir juste par gourmandise, tellemnt je me souvenais de l'avoir aimé lorsque je l'avais vu. J'adore le cinéma israëlien. Une histoire de famille, d'enterrement (et, fatalement, de gros sous et d'histoires de famille), dans un dispositif qui évoquerait cuisine et dépendances, à la sauce juive. Du grand art, pour toute la gamme des sentiments dans une mise en scène au cordeau. Très fort.

14h : NUAGES D'ETE de Mikio Naruse (Japon)

Une découverte, une heureuse surprise, un grand bonheur. Un film merveilleux de ce réalisateur dont j'avais entendu causer depuis longtemps sans rien voir de lui. Plastiquement somptueux (j'aurais pu regarder ça pendant des heures), le Technicolor des années 50 acquiert sur l'écran une patine magnifique de chromo nostalgique, élégiaque, d'autant plus qu'il est question ici de petites gens, juste des paysans japonais que le réalisateur filme attentivement. Un film doux, apaisant, merveilleux. pierre blanche.

16h : HOMMES SANS FEMMES de A Vidaguiris (Kirghizistan)

Vu juste après le délicat Naruse, ce qui ne jouait pas en faveur de cette bourrinade.  Comme un long clip de pub pour nos camarades électriciens d'altitude (ou une pub Manpower préhistorique), mais tourné avec trois francs six sous (ou plutôt trois roubles six kopeks) filmé rustiquement (effets de zoom intempestifs, musique de prisu années 60, séquences de rêves ou de fantasmes à se tordre), bref tellement mal fichu qu'il en devient attendrissant. Et puis ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de voir un bulldozer qui vole!  (Bon j'avoue que le titre m'avait trompeusement alléché...)

18h : FLEURS D'EQUINOXE de Yajuziro Ozu (Japon)

Je voulais le voir sur grand écran. Naruse était à la campagne, celui-ci est urbain. Une histoire de famille, centrée autour d'un père qui a du mal à admettre que sa fille aînée décide de se marier avec un jeune homme sans lui en avoir parlé auparavant. Des gens qui parlent surtout (qui font souvent "Ah" ou cet inimitablement japonais "Euhhhhhh!") beaucoup de sentiments, de frémissements derrière ces parfois impassibilités... Ça aussi, c'est du beau cinéma "nostalgique"...

20h30 : P.S de Elzin Tuichiev (Ouzbékistan)

Un film curieux, autour d'un mec (un "bouseux" comme il se définit lui-même) qui se prend la foudre, et, consécutivement, va prendre au pied de la lettre les élucubrations de son frère intello. Le film devient progressivement de plus en plus touffu (et barré) en suivant la progression du mal de notre héros. il est question de métaphores, de minotaure, de labyrinthe, et, finalement, d'échec(s), entre les deux frangins.

14 février 2011

d'Asie (mais pas dans le métro) 5

(samedi)

9h30 : LE PRINCE YEONSAN de Shin Sang-Ok (Corée)

Un vieux film coréen, encore, mais cette fois-ci en costumes et en couleur. Plus de deux heures qui passent sans qu'on s'ennuie un instant. Intrigues de cour, avec reine-mère machiavélique, épouses et concubines, complots,  poison, reine bannie et déchue, fils qui mène l'enquête, rétablissement de la vérité, représailles sanglantes.. on se régale!

12h : FLAMME ET FEMME de Yoshida Kiju (Japon)

Un film agaçant, qui évoque irrésistiblement les emberlificaotages du "nouveau roman" français des années 50/60, avec agaçante musique "concrète à la Nono (voix de femme à la Cathy Berbérian sur accords désaccordés) sur problématique d'insémination artificielle entre deux couples qu'on a un peu de mal à déconnaître (d'autant que je me suis endormi un peu au début du film...) Abscons.

14h : SUSA de Rusudan Pirveli (Géorgie, en compète)

Le premier film en compétition qui m'ait complètement séduit. L'histoire d'un gamin (le Susa du titre) qui vivote en traficotant (ou plutôt en aidant au traficotage) de vodka maison (de la distillerie où travaille sa mère.) un film parmi les ruines (comme pouvait l'être celui-ci vu cet été, l'histoire du gamin qui louche) dans un pays qui fait un peu froid dans le dos. Le retour du père n'apporte qu'une petite note d'espoir. Beau travail de cinéma.

 

16h : RUNNING AMONG THE CLOUDS de Amin Farajpoor (Iran, en compète)

Un iranien en noir et blanc hyper-constrasté (très beau) sur une histoire hélas un peu mince (un jeune collégien deale du crack, et sa mère ne le sait pas.) Filmé parfois un peu hystériquement et répétitivement (mais ce n'est, je le répète, pas fait du tout pour me déplaire). En plus il y a eu un problème de sous-titrage électronique (pendant un certain temps n'apparaissaient que les s-t anglais) ce qui n'a pas amélioré sa perception par les spectateurs. Les iraniens sont beaux comme des camions, est-il besoin de le préciser.

 

18h : PEPPERMINT CANDY de Lee Chang-Dong (Corée)

Celui-là j'avais particulièrement envie de le revoir, tellement je me souvenais bien d'avoir eu les larmes aux yeux, à la fin, dans notre vieux club5, avec Zabetta. un film construit à l'envers (un homme se suicide depuis un pont en 1999, et le temps est remonté jusqu'en 1979, en-dessous du même pont, pour nous expliquer pourquoi ce mec a fait ça là, et pourquoi les bonbons à la menthe du titre. je ne me souvenais pas que le film fut si violent, m'en restait surtout le sentiment mélancolique d'une vie consciencieusement foirée.. Un tout petit peu déçu, du coup...

 

J'avais prévu un sixième, à 20h30, mais je ne me suis pas senti (ni le courage, ni l'énergie...) Et je suis donc rentré à la maison. J'avais faim et je me sentais un peu ensuqué...

12 février 2011

d'Asie (mais pas dans le métro) 4

(vendredi)

Et oui, juste deux films ! Une fois la journée de grève passée, le travail "normal" reprend ses droits!

18h : LA VALLEE DE PIA (au générique, "LA VALLEE INFERNALE") de Lee Kang-Cheon (Corée)

Encore un vieux film coréen, en noir et blanc (auquel le temps confère un charme certain) sur un groupe de communistes qui combattent contre les "réacs" (et les abattent, puis commencent consciencieusement à s'exterminer entre eux, pour des raisons de moins en moins idéologiques. C'est tellement "sérieux" que ça en devient très vite involontairement drôle..

20h30 : WHERE ARE YOU GOING ? de Park Chur-Woong (Corée, en compète)

Un film coréen en compète, tout neuf celui-là, avec des couleurs, des mouvements de caméra et tout, sur l'histoire d'une famille qui habite dans un bidonville juste à côté du quartier le plus riche de Séoul. Le père mutique et ombrageux, le grand-frère petite frappe qui revient pour régler des dettes, le petit frère qui voudrait participer à un concours de chant, bref plein de petites histoires qui s'empilent et s'enchevêtrent, jusqu'à une succession finale de happy-ends gigognes et youp la boum qui ruissellent trop de la mauvaise graisse des bons sentiments.

 

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