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lieux communs (et autres fadaises)
15 février 2011

d'Asie (mais pas dans le métro) 6

dimanche
(mon dernier "vrai" jour de Festival) :

10h : LES SEPT JOURS de Ronit et Shlomi Elkabetz (Israël)

Celui-là, je revenais le voir juste par gourmandise, tellemnt je me souvenais de l'avoir aimé lorsque je l'avais vu. J'adore le cinéma israëlien. Une histoire de famille, d'enterrement (et, fatalement, de gros sous et d'histoires de famille), dans un dispositif qui évoquerait cuisine et dépendances, à la sauce juive. Du grand art, pour toute la gamme des sentiments dans une mise en scène au cordeau. Très fort.

14h : NUAGES D'ETE de Mikio Naruse (Japon)

Une découverte, une heureuse surprise, un grand bonheur. Un film merveilleux de ce réalisateur dont j'avais entendu causer depuis longtemps sans rien voir de lui. Plastiquement somptueux (j'aurais pu regarder ça pendant des heures), le Technicolor des années 50 acquiert sur l'écran une patine magnifique de chromo nostalgique, élégiaque, d'autant plus qu'il est question ici de petites gens, juste des paysans japonais que le réalisateur filme attentivement. Un film doux, apaisant, merveilleux. pierre blanche.

16h : HOMMES SANS FEMMES de A Vidaguiris (Kirghizistan)

Vu juste après le délicat Naruse, ce qui ne jouait pas en faveur de cette bourrinade.  Comme un long clip de pub pour nos camarades électriciens d'altitude (ou une pub Manpower préhistorique), mais tourné avec trois francs six sous (ou plutôt trois roubles six kopeks) filmé rustiquement (effets de zoom intempestifs, musique de prisu années 60, séquences de rêves ou de fantasmes à se tordre), bref tellement mal fichu qu'il en devient attendrissant. Et puis ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de voir un bulldozer qui vole!  (Bon j'avoue que le titre m'avait trompeusement alléché...)

18h : FLEURS D'EQUINOXE de Yajuziro Ozu (Japon)

Je voulais le voir sur grand écran. Naruse était à la campagne, celui-ci est urbain. Une histoire de famille, centrée autour d'un père qui a du mal à admettre que sa fille aînée décide de se marier avec un jeune homme sans lui en avoir parlé auparavant. Des gens qui parlent surtout (qui font souvent "Ah" ou cet inimitablement japonais "Euhhhhhh!") beaucoup de sentiments, de frémissements derrière ces parfois impassibilités... Ça aussi, c'est du beau cinéma "nostalgique"...

20h30 : P.S de Elzin Tuichiev (Ouzbékistan)

Un film curieux, autour d'un mec (un "bouseux" comme il se définit lui-même) qui se prend la foudre, et, consécutivement, va prendre au pied de la lettre les élucubrations de son frère intello. Le film devient progressivement de plus en plus touffu (et barré) en suivant la progression du mal de notre héros. il est question de métaphores, de minotaure, de labyrinthe, et, finalement, d'échec(s), entre les deux frangins.

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