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lieux communs (et autres fadaises)
15 octobre 2011

(sans) repos éternel

RESTLESS
de Gus Van Sant

Certains films s'imposent en force, pour celui-ci c'est tout le contraire. Tout en finesse, en délicatesse. Juste une histoire d'amour entre un jeune homme qui aime beaucoup les enterrements et une jeune fille qui doit bientôt mourir d'un cancer. Il y a aussi un troisième personnage, le (jeune) fantôme d'un pilote kamikaze japonais. Pas grand-chose d'autre, et ça n'en est que plus miraculeux.
Je suis sorti de ce film parfaitement bouleversé. Délicatement bouleversé, plutôt. Un film qui parle d'amour justement. l'interprète principal y est sans doute pour quelque chose (il s'agit du fils de Dennis Hopper, qui ressemble de façon saisissante à son père) mais pas que. Les relations entre les personnages, où il est pourtant avant tout question de mort, sont pourtant placées sous le signe de l'apaisement, de la complicité. De l'équidistance, où les fantômes seraient filmés comme des gens réels et les vivants comme des fantômes.
Il s'agirait plutôt d'un ton, d'une façon de faire progresser le film, de l'importance accordée à la musique, de volume sonore, aussi (pendant très longtemps, on n'entendra même pas un éclat de voix.) Quelque chose à voir avec le recueillement, ou la fascination, ou les deux. Une oraison funèbre dont on aurait gommé les larmoiements. Le deuil est un rituel mais il est aussi un état mental.
Les critiques (pffff!) quasi unaniment ont chipoté : blabla film mineur blabla teenage movie blabla facilité blabla déception. Je crois  qu'ils sont simplement passés à côté de ce beau moment de cinéma, toujours en (des)équilibre, constamment parfait (parfaitement constant ?). Je placerais ce Restless dans le peloton de tête de mes films préférés de gus van Sant : entre Gerry, Elephant et Mala Noche, ce qui n'est pas peu dire...

19791384

Commentaires
Z
je plussoie ! (à fond les ballons)
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