comment tu t'appelles
(le barbuchounet part III)
Je suis venu tard, juste avant la fermeture (oui oui, c'est moi qui décide)
croisé Catherine samedi après-midi tiens tiens qui venait faire un tour par là justement...
et oui, encore, j'ai monté l'escalier avec le coeur rosissant comme une mariée
on s'est serré la main ça va ? ça va (et toujours ce sourire ce sourire qui me chavire oui oui ce sourire là)
ce qui était rigolo c'est que traînaient sur toutes les tables des bouquins dont la couverture parlait d'amour et de machins du genre (rigoler intérieurement en imaginant qu'il avait disposé tout ça à mon intention hinhin)
et juste à la fin comme il me parlait en embrayant soudain (heureusement) le tutoiement j'ai osé lui demander son prénom
en amour faut que ça soit moi qui décide au début (c'est moi qui aime l'autre au départ, jamais le contraire) mais après je me laisse porter par l'autre (paresse, ou comment disait Renoir , "digestivisme" hihi) là il avait donc fait sa part de boulot
en repartant me demandais si le bonheur que j'avais à le voir pouvait équilibrer (compenser) la tristouillerie qui m'envahissait quand je partais et que donc je ne le voyais plus (le jeu en vaut-il la chandelle ?) si je n'y étais pas allé, comme j'en avais au départ l'intention, j'aurais été moins joyeux avant 17h, et sans doute moins tristouille ensuite (étais-je vraiment dans le film que j'ai vu ensuite ? , "Aujourd'hui", justement tiens...)
se dire qu'il n'y a rien à attendre, et donc que qui n'espère rien n'est pas déçu (Snoopy)
les voilà donc mes maîtres spirituels es-espoir : un coup Tchekhov, et un coup Snoopy...