Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
3 juillet 2013

dans les cordes

LES REINES DU RING
de Jean-Marc Rudnicki

Oui oui, je sais... la fête du cinéma... le prix attractif... une avant-première... dimanche soir... un instant d'égarement... on se laisse aller... vous savez ce que c'est, non ?
Bref je suis allé voir ce film dont, une semaine auparavant, je n'avais jamais encore entendu parler... Les reines du ring est au catch ce que La grande boucle était au tour de France : une aimable plaisanterie, franchouillarde souvent, drôle quelquefois, noyée dans quelques hectolitres de sentimentalité (familiale et/ou conjugale) lourdaude, mais pourtant, pourtant, grâce à "l'abattage" de ses actrices principales (les 4 catcheuses : Marylou Berry, Nathalie Baye, Audrey Fleurot et Corinne Masiero -qui n'hésitent pas à payer de leur personne -, elles sont vraiment formidables,  plus la délicieusement choucroutée Isabelle Nanty) qui fait passer un assez "bon moment", et éprouver une relative indulgence pour ce qui aurait pu être juste un infâme brouet (et qui l'est, d'ailleurs, parfois, mais les autres spectateurs avaient l'air de vachement bien rigoler tout le temps, ce qui n'a pas toujours été mon cas...)
Partant d'un pitch tire-larmes (la pauvrette qui a passé 5 ans en prison, dont le fils a été placé en famille d'accueil, qui ne le voit qu'en pointillés, et que d'ailleurs c'est triste pasque son fils il l'aime plus, mais bon comme il aime le catch par amour pour lui et pour le reconquérir elle va devenir catcheuse), le film zigzague ensuite la thèse sociale (la vie des caissières qui n'est pas rose mais que ce sont de chouettes copines) la comédie sportive (comment devenir catcheuse quand on n'y connaît rien mais qu'on est des chouettes copines) la comédie sentimentale (x4 puisqu'elles sont quatre chouettes copines, ah non sauf qu'on ne connaîtra rien de celle de la bouchère - impayable Corinne Masiero -) tartinées d'épopée beauf (mater les culs des meufs, faire des concours de à qui boira le plus ou qui pissera le plus loin). Pitch qui sera d'ailleurs plus ou moins bâclé à la fin (comme beaucoup de choses d'ailleurs : elle abandonne enfin son beauf de mari et ose enfin lui dire en face qu'elle ne l'aime plus, , il reste dans sa famille d'accueil parce qu'elle est "cool" mais il viendra quand même la voir le week-end, elles perdent, mais finalement elles gagnent, bref rien n'a , finalement, vraiment de sens ou d'importance...) Avec une grosse baisse de rythme due à une énorme faute de montage : pourquoi ralentir ainsi et "casser" la scène du combat en la saucissonnant de dialogues mollassons et d'actions idem (Dussolier en camionnette, ça n'est pas le summum du palpitant...)
Deuxième cas, donc, et en peu de temps, d'indulgence coupable (et injustifiable diront certains) de ma part : devrais je me condamner, pour le principe, à revoir, par exemple, tout Glauber Rocha, pour la peine ? Arghhhh

21004600_20130510103646212

Commentaires
H
tu sais ce qu'il te dit Glauber?
Répondre
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 705