Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
19 novembre 2013

ce qui m'émeut

SUMMERTIME
de Matthew Gordon

Ce n'est pas vraiment une critique de film, puisque je n'ai pas vu en entier le film ci-dessus titré, même si je l'ai soigneusement enregistré (il était programmé peu de fois) après en avoir vu quelques images, et m'être souvenu qu'à sa sortie, vu le résumé, je n'avais pas eu très envie de le voir (échaudé par un récent Winter's bones qui ne m'avait pas passionné...)
Il est donc au chaud sur mon disque dur, j'ai juste vérifié que je l'avais en entier, puis, comme Harpagon avec sa cassette, j'ai fermé le couvercle et je n'y ai plus pensé dans l'immédiat. jusqu'à ce que je retombe, quelques temps après, en zappant, sur le même film (c'était la dernière projection), quasiment à la fin : j'en ai vu, disons, les dix dernières minutes...
Et je (me)  pose la question : qu'est ce qui fait qu'une chose (un film, dans le cas présent) vous émeut, comme ça, sans prévenir, et ce, hop, jusqu'aux larmes ? Je savais qu'il s'agit de trois frères livrés à eux-mêmes : le grand, le moyen, le petit. Et que c'est le moyen le héros, le personnage principal du film, qu'il traverse comme un petit taurillon buté (torse poil le plus souvent, il faut montrer ses muscles). Coincé entre le grand (le modèle ?) qui fait le con, et le petit (le faible) qu'il doit protéger.
Il est aussi le narrateur (en voix off, il écrit à son prof, une lettre, ou des, que celui-ci ne recevra probablement jamais). Cette voix, ce qu'il raconte (je n'avais pas tous les éléments puisque c'était presque la fin, je devais me débrouiller pour remettre les morceaux ensemble), plus la musique (exactement de la musique comme j'aime, ai-je pensé sur le coup, même si je serais, en ce moment, bien incapable de dire de quoi il s'agissait vraiment, piano tristounet ou guitares joliettes...), ce qui se jouait sur l'écran (que je ne comprenais pas non plus très exactement), la proximité entre les deux frères, le contraste entre les grands espaces et les corps filmés de près, le fait que quelqu'un témoigne de l'intérêt, de l'affection, à quelqu'un d'autre (son petit frère, en fait), ou simplement le fait que peut-être j'étais dans un état (physique, mental) propice à de tels épanchements, oui, toujours est-il que je me suis retrouvé rapidos avec les larmes aux yeux et ce de façon durable...

Mais c'était très doux.

20133168

 

Commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 527