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lieux communs (et autres fadaises)
11 décembre 2013

"avec le ukulele, c'est l'intention qui compte..."

ATTILA MARCEL
de Sylvain Chomet

Délicieux...
Et pas seulement mon G.G (Oh oh Guillaume Gouixchounet...) mais tout le film. Les critiques ont fait la fine bouche, et les spectateurs ne s'y sont pas rués. Dommage pour les uns, tant pis pour les autres. (Il semble que, ces derniers temps,  le hasard me fasse aligner consécutivement un certain nombre de gouleyantes gourmandises cinématographiques, dans des styles très variés. Ou c'est peut-être simplement l'état d'esprit dans lequel je les ai vus ?)
Je n'ai pas vu le premier fameux film de Chomet, Les triplettes de Belleville (j'ai une attitude prudente vis à vis des films d'animation) mais j'avais beaucoup aimé son Illusionniste suivant, d'après un scénario de Tati. Beau et mélancolique. Nostalgique. Il y a un peu de ça dans cet Attila Marcel (il faut bien reconnaître que le titre n'en est pas très très vendeur) mais beaucoup d'autres choses aussi. plein de petites choses délicieuses, oui, comme un plateau de zakouskis à picorer. C'est un "vrai" film, avec des vraies images, mais il y flotte un indéniable parfum d'animation, (de stylisation), presque de bande dessinée. Des choix de cadrage au physique des personnages (de certains tout du moins, je pense par exemple aux deux vieilles soeurs toujours habillées de façon identique et agissant en synchronicité parfaite), on n'est pas loin de la ligne claire (je n'ai pas beaucoup de références en BD, je le confesse, alors je ferais mieux de me taire), les dialogues aussi, très écrits, qui pourraient comme s'inscrire dans des phylactères : c'est drôle, tendre, vachard, aigre-doux, on ne s'en lasse pas. mots de tous et de chacun(e) sauf, bien évidemment ceux de notre Paul chéri (c'est Guillaume G.) puisqu'il n'en a pas. Du tout. Ou presque (celui de la fin, tout de même). Et, redisons-le, il est vraiment bleuffant, (oui, comme la couleur de ses beaux grands yeux tristes) monsieur Gouix, dans son petit costume serré et sa chemise boutonnée jusque tout en haut du dernier bouton que ça doit l'empêcher de respirer le pôvre...
Il est muet, il joue du piano, il est accaparé par ses deux tantes et leurs vieux amis (deux autres tantes aussi, notamment, désolé je n'ai pas pu résister hihihi), et est amenépar hasard à croiser la voisine du dessus, très "olé olé" pour les autres bourgeois de l'immeuble (qu'à part les deux vieilles soeurs et le concierge, on ne verra jamais), voisine jardinière et herboriste, qui, par des tisanes magiques (hum hum) et des musiques appropriées, va l'aider à éclaircir le mystère de la disparition de ses parents...
De par mon histoire personnelle, je suis toujours touché par les films qui racontent des hsitoires de famille, et spécialement ceux qui traitent des relations père/fils, et, encore mieux, utilisent le mot "papa".
Oui, plein de choses délicieuses (pas toujours pour les mêmes raisons, ou de la même façon, c'est ça qui est agréable), et des maladresses aussi, (ou des choses qui passent moins bien, question de goût - de Gouix ? par exemple, GG est moins convaincant dans le rôle de son père, mais c'est la faute du scénar, la partie catch est plutôt faiblarde-, notamment cette dent contre les pianistes chinoises, ou ces redondances parfois un peu pataudes sur l'écologie, le bouddhisme, et autres doctrines...
Pour le dernier rôle de Bernadette Lafont, pour son duo avec Hélène Vincent, pour les apparitions du trop rare Luis Rego (coucou Malou!), pour Anne Le Ny (que j'aime auatnt comme réalisatrice que comme actrice), pour les moments qui font rire simplement et ceux qui emeuvent tout aussi simplement, les chansons et la musique (même si au début on a un peu peur...), pour les beaux yeux de Guigui, et pour aussi tout ce qui n'est pas complètement réussi mais qui attendrit et qu'on excuse,  pour la justification de l'expression "délicatement suranné" pour conclure ce billet...
Avec attendrissement.

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