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lieux communs (et autres fadaises)
23 janvier 2014

la dernière clope de l'humanité

SNOWPIERCER
de Bong Joon Ho

Whouaaaaaaaaaa! Moi qui adore voyager en train... Et aussi les histoires de fin du monde. A la sortie, je suis resté cinq bonnes minutes sur le parvis, un peu désorienté, tant les deux heures et quelques du film ne vous laissent pas une seconde de répit. Un réalisateur que j'aime beaucoup (The host, Memories of murder) réalise en même temps un blockbuster susceptible de plaire à la majorité, mais en même temps un film personnel, avec ses obsessions et ses questionnements personnels, passionnant de bout (la queue du train) en bout (la tête du train).
Doté d'un solide argument de science-fiction (nouvelle ère glaciaire, survivants de l'humanité entassés dans un train qui tourne sans fin autour de la terre), le film n'en reste pas moins une assez exacte métaphore de notre société, juste un tout petit peu exagérée et noircie (encore que...). A l'arrière, les pauvres sont entassés comme dans des wagons à bestiaux, sales et puants (avec des soucis de pauvres (bouffer, se foutre sur la gueule), tandis qu'à l'avant se pavanent les riches, beaux et bien lavés, musique douce, lumière d'ambiance, avec des soucis de riches : coiffeur et bar à sushis.
Jusqu'au jour où (cycliquement, c'est inévitable) la révolte gronde, trop c'est trop, et hop! en avant! les "queutards" décident de partir à l'assaut, de franchir les portes successives des voitures (le film va de la gauche vers la droite) jusqu'au mystérieux "conducteur" tout à l'avant, celui qui conduit la "machine" toute-puissante.
Bien entendu, beaucoup disparaîtront au fil de l'épopée (et on sait quasiment dès les premières images celui qui est sûr d'y arriver...). Il s'agit donc de franchir des portes blindées, d'affronter des méchants, et de changer de "niveau". Le programme a le mérite d'être clair, et il est respecté à la lettre ou presque, avec morts successives, trahisons diverses, méchants grotesques (Tilda Swinton) ou terrifiants (le tueur), rebondissements, surprises et découvertes diverses, en suivant le "gentil"  aux mâchoires serrées et à la barbe de trois jours (oui, justement, celui qui... vous m'avez compris).
Une épopée glaciaire impressionnante.

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