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lieux communs (et autres fadaises)
25 juillet 2014

elevator

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Oh oh
Voilà, c'est fini.
La saison 4 de Louie, 14 nouveaux épisodes que j'ai tenté de fair durer le plus longtemps possible, mais, même en se restreignant, les meilleures choses ont forcément une fin...
Exit la chanson ("Louie Louie Louie Louaaah") du générique de debut, il n'y a plus qu'un sobre "Louie" en blanc sur fond noir qui s'inscrit sur l'écran.
On l'avait laissé en Chine (à la fin de la saison 3), mais depuis il est revenu à NY, est toujours comedian, a toujours deux filles, une ex-femme, des potes avec qui il joue au poker, et des femmes dont il tombe amoureux. (Enfin, il n'y en a pas tant que ça, quatre au plus je pense, dont une tout au long de 6 épisodes! (Dans cet "arc", intitulé "elevator" (ascenseur) il fait la connaissance d'une jeune hongroise qui vit avec sa tante dans un appartement voisin, cette cellule familiale étant particulièrement émouvante cinéphiliquement parlant, puisque Louis C.K fait cohabiter dans cet appart' en tant que tante et nièce deux membres de deux autres familles de cinéma célèbres : Ellen Burstyn, (la maman de L'exorciste) et Eszter Balint, (la cousine de Stranger than paradise) qui se termine par un épisode -et une scène- d'anthologie tellement ça réussit à être touchant sans, justement, forcer du tout sur le lacrymal). Tout en délicatesse, dans un restaurant hongrois...
Oui, c'est très particulier, cette façon de remplir chaque épisode avec une, deux, trois histoires qui n'ont pas forcément grand-chose à voir (et sont toujours coupées avec un abrupt délicieux) ou bien au contraire de décliner la même problématique sur deux (les balances) trois (paméla) voire, six (elevator) épisodes consécutifs. Avec ce ton que j'adore vraiment,  alternant cet humour vache (plus lorsqu'il est sur scène que dans sa "vraie" vie), et ses déclinaisons : noir, absurde, à froid, vulgaire, incorrect, mais toujours avec, juste à côté, des grosses bouffées de tendresse et d'émotion qui vous font vous retrouver, fondant et rose comme un gros chamallow, la larme à l'oeil devant votre écran.
Louie met en scène sa vie, ou quelque chose qui y ressemble, et l'exercice d'auto-fiction est périlleusement maîtrisé, de par les libertés qu'il s'autorise (autant avec ce qui est montré qu'avec ce qui est dit, et même avec le rythme proprement dit). En ne semblant parler que de lui, ou presque, il réussit pourtant à élargir  le cadre, d'une façon impressionnante. Quasiment vertigineuse.
Louie a mal au monde, et le monde a mal à Louie. Gentiment, mais systématiquement. La famille, les potes, les enfants, les conquêtes, les spectateurs, les collègues, les voisin(e)s, les docteurs, les serveurs, les dealers, les proviseurs, les profs de science, les ex, tout y passe (en revue) mais sans qu'il (Louie) prétende pourtant à chaque fois y apporter une solution (ou un remède). Ce qui coince, ce qui grince, ce qui dérape, ce qui fait défaut... Le constat est drôle, la plupart du temps,  dérangeant parfois, émouvant souvent, mais toujours unique, en tout cas.
Oh Louie, je croise les doigts pour la season 5!

louis-c-k

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