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lieux communs (et autres fadaises)
25 mai 2015

colle forte

GOOD NIGHT MOMMY
de Veronika Franz & Severin Fiala


Un film qui sortait ce mercredi mais ne passe qu'au Luminor Hôtel de ville (anciennement mon Latina chéri-chéri)... Un film autrichien bicéphale. (Ah, ces autrichiens... Que ce soit en littérature ou en cinéma, ils sont toujours aussi chaleureux, aussi expansifs, aussi doués nous déverrouiller les zygomatiques, hein... ) Un film "d'horreur"(?) (les guillemets et le point d'interrogation sont de rigueur), un film qui impressionne. Un film à trois personnages, quasiment : une mère et ses deux enfants, deux jumeaux, blondinets, plein de vie, sauf que... (Bon je ne vais pas vendre la mèche, mais pour qui va un peu au cinéma, les histoires de jumeaux avec un des deux pas gentil, depuis L'AUTRE, de Robert Mulligan, en 70 et quelques, on sait un peu à quoi s'en tenir, et il semble d'ailleurs que les réalisateurs insistent dès le début -deux scènes identiques où l'un appelle l'autre, d'abord dans la grotte très noire, ensuite sur le lac...-) Ils attendent donc leur maman, qui revient de la clinique le visage entouré de bandages, et voilà qu'ils ne la reconnaissent pas, et commencent à se poser des questions...
C'est très bien filmé, froid, puis glacé, puis glaçant. La mise en route est lente, délibérément. Les enfants qui jouent dans la nature (les champs de maïs c'est toujours aussi cinégénique qu'anxiogène). Puis le retour de la mère ouvre une seconde phase plus claustrophobe, puisqu'on ne sort quasiment plus de cette -très belle- maison, décorée avec goût (où, tiens, les photos de la mère qui décorent les murs sont toutes floues...). Dehors, dedans, portes qu'on ferme à clé, et l'angoisse qui monte sourdement. De part et d'autre. Au fur et à mesure que le film part de plus en plus en biais (les gros insectes dégueulasses, le chat mort, les cauchemars).
Les vingt dernières minutes m'ont fait me recroqueviller sur mon siège et me cacher les yeux, comme devant AUDITION de Takaashi Mike... Une surenchère de violence, où on nous pousse impitoyablement de marche en marche.Les réalisateurs jouent avec nos nerfs (les quêteurs de la croix-Rouge) et en rajoutent une louche de trop dans la complaisance sadique, jusqu'à un final presque'aussi dommage que celui de SUSPIRIA. C'est quasiment insupportable, d'autant plus qu'on ne l'a pas vraiment vu venir). On n'était pas obligé d'en arriver là, dommage. Et la toute dernière séquence clôt (suspend) ironiquement le débat sur cette image fixe avec regard caméra qui  nous sourit d'un air faussement candide,"photo de famille" si paisible.... (si autrichienne ?)

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