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lieux communs (et autres fadaises)
23 mai 2016

cannes cannes

bégayer , oui, le sentiment de bégayer...

c'est l'impression que me donne cette cérémonie de clôture cannoise (que je n'aurais comme d'hab' manqué  pour rien au monde, mais, bon, ça va peut-être changer...)

double, duo, paire, tout semblait aller forcément par deux

puis on est passé du double au doublon, à la triplette, etc.

(à commencer par ce drôle de rituel de faire venir les membres du jury par 2, pour chaque récompense, le premier disant "and the winner is..." et le second disant le nom du vainqueur)

deux discours de remerciement en iranien, le second (du réalisateur) traduit par petites tranches, tandis que le premier (l'acteur) le fut  tout d'un coup, "en bloc", à la fin

car deux Prix donc pour le film d'Ashgar Faradhi (le prix d'interprétation masculine et le prix du scénario)

le Prix d'interprétation féminine fut unique, pour l'actrice du film de Brillante Mendoza, qui avait déjà joué dans deux de ses films auparavant (Tirador et Serbis) qui la pauvre ne s'y attendait visiblement pas (et me tira quelques larmes)

un troisième Prix du jury consécutif pour Andrea Arnold, déjà récompensée deux fois par le passé, pour Red Road et pour Fish Tank (troisième ? ça veut dire qu'elle est bien, mais pas meilleure ?)

un deuxième Prix en compétition pour Xavier Dolan (après le Prix du Jury en 2015 pour Mommy), lui il a progressé, cette année il a obtenu le Grand prix pour Juste la fin du Monde (je pense que c'était la première fois que le nom de Jean-Luc Lagarce était prononcé sur la grande scène à Cannes, et j'avoue que lui aussi a su me tirer des larmes)

deux Prix de la mise en scène pour Christian Mungiu (qui était déjà monté sur scène parle passé : Palme d'or pour 4 mois, 3 semaines et 2 jours) et Olivier Assayas qui lui y montait pour la première fois)

Christian Mungiu a eu un discours très "roumain", (sérieux, simple) où, après la flopée de remerciements, il s'est ouvert de son inquiétude que le cinéma d'auteur ne reste cantonné "dans une niche"... (et la suite ne  lui a-t-elle pas donné raison ?)

... en décernant la Palme au film de Ken Loach qui n'avait pas vraiment besoin de ça (combien de fois déjà a-t-il été récompensé ?  n'était-ce pas pour être sûrs que ce serait "vraiment" son dernier film cette fois-ci ? En tout cas c'est sa deuxième Palme d'or je viens de vérifier, et il avait déjà obtenu trois Prix du jury)

et le maître de cérémonie répétait que, oui il disait des bêtises, et les membres du jury avaient l'air de s'emmerder s'embêter un peu et du coup j'ai coupé avant la fin

il y eut tout de même dans cette soirée à "multiples" quelques "uns" : d'abord, tout au début,

le réalisateur du court-métrage qui avait obtenu une mention pour la Palme d'Or du court-métrage, s'est joyeusement levé en entendant son nom, puis s'est valeureusement immobilisé quand on l'a tiré par son smoking en lui traduisant que non non il n'avait pas gagné, il était juste mentionné, et est resté glorieusement debout jusqu'à ce que la caméra l'abandonne et reparte sur la scène, comme debout resta glorieusement tout seul Xavier Beauvois au fond de la salle, persistant à faprolonger tout seule la standing ovation (qui venait de se rasseoir) en l'honneur de Jean-Pierre Léaud et de sa Palme d'or d'honneur (lui aussi fut un "un" magnifiquement émouvant et cinématographique)

bye bye (bye bye)

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Commentaires
P
La poésie !!! Jarmush !!! IOh en rêve ! De toute façon, il s'était déjà échappé de cette mascarade sur tapis rouge pour rouler , le bras à la fenêtre , décontracté et humant le vent d'aventures plus exaltantes .
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