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lieux communs (et autres fadaises)
29 janvier 2017

thym ou coriandre

015
LE RUISSEAU, LE PRÉ VERT ET LE DOUX VISAGE
De Yousry Nasrallah

Un beau titre pour un beau film égyptien. Un film qui pète la santé autant que ses images pètent les couleurs. (J'ai rarement vu un film où les couleurs étaient aussi flashy, comme quand j'utilise l'effet "boost" sur mon appareil photo, à tel point que certains bleus ou roses pétants en deviennent presque difficiles à regarder, tant on craint le décollement de rétine). Un film à l'exact opposé du dernier film égyptien vu (Clash, de Mohamed Diab), qui était un huis-clos nocturne confiné et anxiogène (une nuit dans un car de police). Ici, c'est la lumière du jour, le grand soleil, les noces célébrées en grande pompe, les intrigues familiales et/ou amoureuses, les chants et les danses, bref un beau grand bonheur de film, pour ce "film jouissif" (comme le définit son réalisateur dans un entretien à Téléramuche, ici).
Un film gourmand, goûteux (on n'arrête pas d'y manger et d'y préparer à manger, puisque le trio -mâle- central est constitué d'un père et de ses deux fils, cuisiniers -de renom- pour noces et banquets, notamment.) Et l'art culinaire y est mis en parallèle avec l'alchimie amoureuse, qui fait quoi, et avec qui, et une pincée de ceci, et une cuillerée de cela, et on met à feu doux, et on rectifie l'assaisonnement, et on déguste avec les doigts. Car la gent féminine est largement représentée autour de nos trois maîtres-queux. Epouses, fiancées, concubines, soeurs, tantes, nièces, voisines...
Le film est très hétéronormé (bon on est en Egypte, tout de même, ne rêvons pas... et excepté un charmant bisou -furtif- donné -pour plaisanter- par un charmant gitan barbu sur la joue d'un de nos héros me semble-t-il, les dames cherchent les messieurs, et les messieurs les dames...). Et ça soupire et ça roucoule et ça se cherche, les hommes, les femmes, les jeunes filles et même les vieux messieurs, en un ballet bruissant, charnel, lascif comme une danse du ventre, sucré et parfumé comme un makrout louz, avec oeillades, roucoulis, étreintes plus ou moins furtives, propositions plus ou moins déguisées. Plaisir des yeux, plaisir des sens, de tous les sens. Une incitation à toutes les gourmandises (et les grignotages qui vont avec).
Un régal!

263495

... et qui procure largement autant de bonheur que La la land, vu pas longtemps avant, sans en avoir forcément eu les moyens (financiers et publicitaires), peut-être parce qu'il se place ouvertement (simplement) plus du côté du peuple, des gens, vous, moi...

Commentaires
C
Ouiiii.... je confirme ! (mais les boulettes, il ne faut pas les envelopper dans l'aluminium et le papier bonbon, sinon elles se dessèchent!)
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M
je confirme...un grand bonheur de film! je vous conseille juste de bien manger avant d'aller le voir, sinon votre appétit sera bien titillé!!
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