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lieux communs (et autres fadaises)
19 juillet 2017

écran total

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SUNTAN
de Argyris Papadimitropoulos

Celui-là, je l'avais vu sur mon ordi, il y a quelques mois, lors d'un festival arte de cinéma européen on line me semble-t-il, et ça m'avait bien plu. Autant que peut "plaire" un film entre l'acide et l'amer, avec un zeste de cruauté et le reste de désillusion... Pas un film joyeux joyeux, donc, et pourtant très solaire : sea sex and sun à donf, au mois d'août, sur une île grecque. une île sur laquelle  exerce en tant que médecin local (il est venu s'y installer au début du film) Kostis, un petit bonhomme au physique de nounours (poilu, ventru, mal rasé, pâlichon), quarantenaire plutôt renfermé, pas très bavard, secret, dont l'intensité du regard pourrait d'ailleurs, provoquer dès le départ un léger malaise...
On l'a vu débarquer là, en hiver, s'installer, au milieu des 800 habitants que compte l'île, paisible et somnolente à cette saison, avant le grand rush du mois d'août avec l'arrivée des touristes, jeunes, bronzés, fêtards, insouciants, quéquette à l'air et sourires à dents blanches, plage le jour et teuf la nuit...
Kostis va faire la connaissance d'Anna, 21 ans, débarquée un matin dans son cabinet avec ses potes pour se faire soigner la jambe après un accident de moto, et plus rien ne sera comme avant... Le quadragénaire solitaire et mélancolique va se rapprocher de la bande d'Anna, se faire accepter par eux, sympathiser avec ces jeunes fêtards qui le voient comme le "bonhomme", à mi-chemin entre docteur et papa-gâteau...Oui, Kostis va se prendre (plus que) d'affection pour la jeune Anna, et je m'arrête là de la narration...
Je l'avais déjà vu, sur mon ordi, je l'ai déjà dit, et j'avais envie de le revoir en vrai, dans le bôô cinéma, sur un écran de quinze kilomètres. Et c'est vrai que ça en jette. (Bon, c'est vrai, j'avais le vague souvenir que c'était un FAQV, et ma mémoire ne m'avait pas trompé sur ce point...) Sauf que je ne me souvenais pas tout à fait que c'était aussi noir.
Le personnage de Kostis, sur lequel le réalisateur nous incite à nous interroger (à nous en inquiéter) dès les premières images, est, en ce qui me concerne, plutôt touchant (parce que, d'une certaine façon, prenons des gants... euh... je m'y retrouverais un peu, oui de loin mais quand même "obliquement", tiens) et, si je ne cautionne pas son évolution, je peux la comprendre (hum hum, un vieux qui tombe amoureux d'une jeunesse dont il a deux fois lâge tiens donc ça me rappellerait des trucs... smiley avec les joues roses et les yeux baissés).
Le film, je le redis, est amer (certains diront aigre, ça dépend des goûts), et si certains critiques ont évoqué Ulrich Seidl,  le réalisateur, lui, se réclamerait plutôt de Michel Houellebecq. Et il faut saluer la performance de l'acteur qui interprète Kostis (il s'appelle Makis Papadimitriou) qui livre une composition absolument saisissante, dans l'incarnation de ce pauvre gars d'apparence atone qui soudain se  prend à rêver tellement fort que ça finit par le réveiller...
Un grand coup de chapeau, donc (de bob, en l'occurence...) pour ce grand petit bonhomme...

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18 juillet 2017

faire sortir un génie d'une lampe

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LE CAIRE CONFIDENTIEL
de Tarik Saleh

Grand plaisir que de voir ce film dans mon Victor Hugo chérie, assis aux bonnes "places de vieux", entre mes amies Emma et Dominique... Comme un petit roi.
C'est rare de voir un film doublement primé à Sundance et à Beaune, mais on peut comprendre les raisons qui ont guidé ce double choix, ici et là.
Le Caire, Egypte, juste avant les événements qui ont rendu célèbre la Place Tahrir (un calendrier annonce régulièrement le décompte des jours)... Une chanteuse a été assassinée dans sa chambre du Hilton, une femme de chambre a vu sortir l'assassin mais a depuis disparu, et l'enquête est menée par un inspecteur pour lequel on n'éprouve pas, au début, la moindre sympathie, qui va découvrir que ça n'est pas si simple. Un postulat de départ plutôt classique (avec un enquêteur qui l'est à peine un peu moins), et l'affaire devrait être résolue en trois coups de narguilé, sauf que.
On est en Egypte, justement. Et la corruption semble être un sport national, une discipline dans laquelle tous se livrent une compétition féroce. Du flouze, du flouze, du flouze... on arrose à tous les étages. Et bien entendu à celui de notre héros gominé, Nourredine, qui va progressivement s'affirmer (normal c'est lui le héros) comme un  pourri certes, mais un chouïa moins pourri que tous ceux qui l'entourent, et que le réalisateur va ainsi nous rendre de plus en plus sympathique et attachant.
Cette corruption généralisée finit par donner la nausée : tous en croquent, chacun à son échelle, depuis le plus petit tout en bas jusqu'aux puissants tout là-haut là-haut. (rien de nouveau sous les palmiers).
Et la petite histoire du film va rencontrer la grande, (j'ai pensé à La bataille de Solférino), puisque le film se clôt sur un affrontement entre deux personnages, au beau milieu de manifestants de la Place Tahrir. la fin, d'ailleurs est plutôt cynique, mais... réaliste.
Le film a affolé la critique, à raison. Les lauriers sont mérités, même si la couronne finale est un peu lourde à porter pour la tête du cinéaste. L'acteur principal (Farès Farès) en mérite une bonne moitié, il faut le reconnaître

 

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l'affiche originale

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l'affiche française "initiale"

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l'affiche retouchée dithyrambique

 

17 juillet 2017

je suis un homme

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LES INITIÉS
de John Trengove

Décidément, entre l'Afrique du Sud et l'homosexualité, c'est une histoire tendue, une relation un peu douloureuse. Compliquée, en tout cas. Apres le cinglant Beauty (Olivier Hermanus, 2011), programmé en son temps dans le bôô cinéma, qui traitait du poids du tabou de l'homosexualité au sein de la population blanche, minoritaire,  de ce pays, voici (il était temps) l'autre versant de la montagne, évoquant le même thèmr, mais chez les Noirs... Et la situation y est aussi intenable, voire même encore davantage.
Il s'agit, au sein du peuple Xhosa,  d'un groupe d'instructeurs qui prennent en charge un groupe d'initiés, des adolescents qui vont accéder au statut d'hommes, après circoncision (ouch!) et cicatrisation de leur quéquette, lors d'un séjour entre hommes dans la montagne, où ces appendices virils feront l'objet de toutes les attentions (et le centre de presque toutes les conversations, (sans qu'on en voie jamais, d'ailleurs, la queue d'une. Les initiés n'est pas, contrairement à ce que j'avais naïvement pu croire, un FAQV) tellement tous ces mecs (les jeunes et les vieux) semblent n'avoir que ce mot-là à la bouche...)
Au sein de ce groupe multiforme, le réalisateur va suivre plus précisément trois personnages : Xolani et Vija -deux instructeurs- et Kwanda, l'initié dont Xolani est responsable, mis à l'écart du groupe pour différence de statut social ("fils de bourge"). On va apprendre très vite que si Xolani revient tous les ans dans la montagne, ça n'est pas pour les beaux yeux des intiés (quoique...) mais c'est pour y retrouver Vija, dont il est amoureux, et qui lui fait d'ailleurs l'amour assez rudement semble-t-il... Et la tendresse, bordel ?Mais la situtation va encore plus se compliquer lorsque le jeune Kwanda, qui avait déjà des soupçons, va les surprendre "sur le fait", tendrement enlacés endormis et nus au bord de la cascade...
C'est filmé, simplement, brutalement presque (oui oui un peu comme l'amour rude de Vija), n'y allez pas chercher les mêêêrveilleux paysages zafricains, ils n'y sont pas, par volonté délibérée du réalisateur. Il filme ces hommes juste dans les décors où ils évoluent, sans leur accorder plus d'importance que les personnages eux-mêmes ne leur en accordent. Ce sont les corps qui sont  au centre du débat (ce qu'on en fait et la façon dont on les montre)
Le film est très fort, en tout cas.

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17 juillet 2017

cartes postals de vacs 1

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(pont Robert Schwint, détail)

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jardin de Chrisitine

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souvenir des Eurocks

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téléréalité

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camion avant Landresse

16 juillet 2017

c'est triste de na pas être amoureux

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L'AMANT D'UN JOUR
de Philippe Garrel

Excellentissime nouvelle : L'amant d'un jour confirme ce que j'avais ressenti à L'ombre des femmes : après trois films qui ne m'avaient pas convaincu (La jalousie, La frontière de l'aube, Les amants réguliers) celui-ci m'a enchanté. Garrel, c'est bien connu, bichonne ses personnages de femmes (et, donc, les actrices qui les interprètent : ici, Esther Garrel (fille de) et déjà vue à plusieurs reprises -notamment en fille de noémie lvovsky dans Camille redouble...- et Louise Chevillotte, inconnue au bataillon puisque c'est son premier rôle, sont également, attentivement, voire même incandescemment, scrutées, caressées, filmées. Il y a a souvent aussi dans ses films deux personnages féminins qui s'affrontent, qui s'opposent (le femme et la maîtresse, la nouvelle maîtresse et l'ancienne maîtresse), ici la partition est un peu différente puisqu'il s'agit de la fille et de la nouvelle maîtresse du même homme (où l'on a beaucoup  de plaisir à retrouver l'excellent Eric Caravaca...). Autre point commun : elles ont le même âge (27 ans dans le film). la première débarque dans l'appartement paternel un soir de rupture amoureuse, la seconde habite dans ce même appartement depuis quelques mois.
Va se mettre en place une cohabitation amicale, sensible, avec beaucoup d'échanges à deux ou à trois, à propos de l'amour, de la fidélité, de la jalousie, du mensonge, du désir, sans qu'à aucun moment les dialogues -ou les situations- ne paraissent pesants ou sentencieux. Avec une élégante (et attachante) voix-off qui commente le récit de ces flux et reflux amoureux (leurs rebondissements et leurs saccades, leurs répétitions - il sera ainsi question de faire l'amour verticalement de la même façon, mais sans forcément les mêmes lieux ni les mêmes personnages- de leurs variations donc).
Oui, je me suis régalé, je n'en ai pas perdu une miette, la preuve, je n'ai pas fermé l'oeil une micro-seconde!

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15 juillet 2017

papaye

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SAINT GEORGES
de Marco Martins

Un film très fort. (Tiens, d'ailleurs je n'y ai pas dormi une seconde). Dès les premières images, je n'ai pas pu m'empêcher de faire la comparaison avec L'homme aux mille visages, vu la veille, dont je m'agaçais de l'esbrouffe pratiquée (revendiquée) par le réalisateur. Ici, rien de tel. La force du filmage est évidente, dès les premiers plans. Il y est vraiment question d'un regard, d'une identité filmique forte, d'une intensité qui ne se démentira pas, jusqu'à l'autre bout du film. Comme une note, qui serait tenue quasiment jusqu'à l'asphyxie. Une certaine volonté d'aller jusqu'au bout, toute en nerfs, en tension, trajets, en gros plans, en nuits poisseuses, en lumières urbaines dégueulasses, sur les talons du personnage principal, un presque-ex boxeur sur le déclin, prêt à prendre n'importe quel sale boulot de merde, dans un Portugal frappé (sonné) par la crise, et embauché comme "agent de recouvrement" (traduisez le mec à gros bras et à visage fermé qui intimide voire qui cogne les pauvres débiteurs à qui on vient pour la nième fois demander le règlement de leur dette et qu'il faut bien secouer un peu, acculer dans les cordes pour qu'ils sortent les biffetons).
Un mec à la stature imposante (et filmé en tant que tel, admirativement, presque, par le réalisateur) un mec de peu de mots mais qui est toujours en mouvement, que la mouise contraint à cohabiter chez son père avec son propre fils, tout en continuant d'essayer de faire revenir à la maison la femme qu'il aime (et la mère du gosse), une brésilienne qui survit à coups de petits boulots tout autant de merde.
Un grand bol de désespoir plein à ras bord d'une belle dignité fiévreuse.
Un film âpre, sec, brutal même, qui nous prend par le colback, nous secoue et nous malmène, mais en tout cas ne nous lâche plus. Et nous brosse la belle évolution d'un personnage complexe.

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14 juillet 2017

eurocks 2017

L'an dernier j'avais zappé, l'année d'avant j'avais fait 3 jours, et peut-être l'année encore d'avant aussi... Quand je n'y suis pas, j'ai envie d'y aller, et souvent quand j'y suis, ça me gonfle... (c'est toujours facile de trouver une raison : le nombre de gens, la chaleur, la pluie, le prix des bières, la qualité des concerts, l'état des toilettes, etc.). Cette année j'avais décidé a priori de ne pas y aller, et la programmation au début semblait me donner raison, quand est soudain sorti du chapeau, pour le dimanche, le nom de Bachar Mar-Khalifé, qui est un monsieur que j'aime vraiment beaucoup.
Du coup, j'ai réussi à décider Catherine de m'y accompagner, et nous nous sommes joints à l'attelage Manue/J-H qui, eux, avaient pris trois jours sur quatre. S'est joint à nous Pascal, qui, lui, n'y était pas allé depuis 25 ans (Catherine, elle, n'y était encore jamais allée). Nous sommes partis tous les cinq, direction le village où on peut se garer pas trop loin du site, joyeux et insouciants en apparence mais chacun en lui regardait avec inquiétude les nuages bas qui s'amoncelaient, puis ont commencé à donner de la pluie, qui ne s'est ensuite plus arrêtée. On se rapprochait, et il pleuvinait toujours. On est arrivé au village, on s'est garé, et on a sorti l'attirail, puisque la pluie s'entêtait : vestes de rando, capes cyclistes, ponchos imperméables, et nous voilà partis sous la pluie, mais toujours de bonne humeur. Arrivés à l'entrée du site (ou j'avais pris en photo, il y a trois ans, un groupe de jeunes gens torse-poil) crapahutait avec nous une foule compacte, en majorité imperméablisée et vulcanisée, bottée et plastiquée, même si certains mâles alpha paradaient  résolument en mode short et torse poil, (ah, jeunesse insouciante...) mais pas question de sortir l'appareil-photo.
La fouille à l'entrée fut succincte, et nous sommes entrés, (toujours en possession de tout ce qui était dans nos sacs respectifs) et nous étions juste à l'heure pour le concert à la plage du Group Doueh & Cheveu. les roadies installaient le matos, il pleuvait, la plage était déserte, et nous étions massés sous un arbre, serrés comme un troupeau d'animaux plaintifs, et ça pleuvait, et ça pleuvait. Je suis resté là avec Catherine, pendant que les trois autres allaient voir Run peu plus loin.
Le concert a commencé, il pleuvait toujours, j'envisageais morosement les heures à venir sous les auspices les plus sombres (comme je le leur ai dit plus tard, je me sentais à la limite extrême de ma "zone de confort"...) mais comme le concert était très bien, ça compensait un peu la flotte... A l'horizon est alors apparue dans le gris fuligineux une mince barre de ciel bleu (une "culotte de gendarme"), qui s'est mise tout doucement à grandir, au fil du concert. Je suivais des yeux la progression de cette barre bleue, l'espoir revenait infinitésimalement... Et voilà qu'un peu avant la fin, plocplocploc plocploc ploc, et puis        plus rien. Bonheur. Et imperméables de s'ôter, et soleil de revenir, et sourires de réapparaître...
Le ciel était bleu, j'ai même sorti illico l'appareil-photo pour immortaliser juste devant un touchant jeune homme torse nu avec un sac à dos ppikachu...Les trois autres sont réapparus, et Pascal nous a confirmé, via la météo sur son phone, qu'il ne repleuvrait plus, au moins  dans l'heure suivante... yesss! Nous sommes allés chercher notre première bière (et grâce à Manue j'ai obtenu "le" verre de l'année, merci Manue!) et nous sommes donc, avec Catherine, descendus tout au bord de la plage, contre les barrières, car le prochain c'était Bachar M-K, et  on avait envie d'être le plus près possible. Eux allaient voir Royal Blood.
On a attendu un peu, j'ai photographié les roadies au travail, on a récupéré entretemps Isa et Olivier qui eux aussi commençaient à sécher, et ça a commencé assez vite... Bachar Mar-Khalifé partageait la scène avec une chanteuse , et c'était ma foi très beau, percutant, oriental, enflammé, radouci, même si j'ai juste regretté que, du coup, il chante beaucoup moins que d'habitude. Le concert suivait son cours, mais les nuages à nouveau roulaient et menaçaient, et Isa nous a prévenus qu'il pleuvrait à 20h50. Ce qui s'est vérifié puisque tout un chacun s'est remis à déballer les impers les capes les ponchos les plastoches pour assister, tous protégés, à la fin du concert (qui s'est d'ailleurs terminé magnifiquement).
Mais bon, il pleuvait, inexorablement, le sol par endroit commençait à gouillasser, il s'agissait de monter à la scène principale pour Phoenix. On s'est arreté en chemin pour se sustenter un peu dans un machin sur-bondé, une assiette de charcuterie du haut-Doubs à un prix relativement abordable (comparé à celui de la bière : 8€ les 50cl!). La montée commençait à peine à devenir glissante t boueuse (cela n'allait faire qu'empirer au fil de la soirée) et nous sommes allés prendre notre traditionnelle place ("sous l'arbre avec les lumières rouges à gauche de la sono") pour assister au concert qui venait djà un peu de commencer. Je n'avais pas encore écouté le nouvel album de Phoenix (ni trop les autres, d'ailleurs) et donc j'ai trouvé ça plutôt agréable. Le dessus du terrain, le lieu de passage devant les banc sur lesquels je convoitais une place assise que j'ai d'ailleurs fini par obtenir devenait dangereusemnt boueux collant et glissant (mais je n'ai vu personne tomber). le concert a fini sur un morceau que j'ai trouvé extraordinaire, et s'est posé alors la question de notre avenir proche (et de plus en plus gouillasseux). on a d'abord réussi à descendre jusquau Beer Palace mais en commander une s'est avéré impossible, on est donc remonté, repassé devant les bancs (en glissant et en collant) pour redescendre la grande pente (de plus en plus encombrée) direction l'autre Beer palace, juste à côté de la GreenRoom et les autres sont allés voir Savage (moi je suis resté sur un petit ilôt métallique et stable, contre le pied d'un poteau, avec à la main une bière collective que je buvais d'abord à trois avec les filles puis tout seul). Je ne sais pas comment, mais le temps a finalement passé assez vite, les autres revenant de Savage m'ont repris et nous avons re-monté la pente (la pluie s'était en revanche arrêtée depuis un certain temps).
Le sol au-dessus semblait même avoir séché un peu, et nous avons repris notre place à gauche de l'arbre, sur un terrain relativement sec (par contre, tout en haut, devant les bancs c'était toujours aussi pire). Je savais par isa qu'ils étaient beaucoup plus devant, entre la scène et l'écran de gauche, mais on ne s'est plus revus ensuite... Arcade Fire, je ne connaissais pas plus que ça, et j'abordais donc le sujet avec curiosité, c'est effectivement une grosse machine à festivals, un méga-show hyper bien rôdé, où la majorité du peublic était chaleureusement conquise, et j'ai écouté ça avec intérêt, même si a un moment il a fallu que j'affronte le no-man's-land glaiseux du dessus pour me trouver absolument une place assise sur un banc, tant j'avais mal à mes vieilles jambes... La fin a été particulièrement belle, puisque pendant le dernier morceau le feu d'artifice qui marque la fin des Eurocks a commencé, tandis que le  chanteur d'Arcade fire continuait tout seul, à capella, sur la scène éteinte, accompagnant les pétarades pyrotechniques (sacré beau feu d'articie, d'ailleurs!)
Ne restait plus ensuite qu'à repartir, comme une grande partie des 30000 spectateurs de la journée...
Bye les Eurocks 2017!

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fin de Group Doueh & Cheveu

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le jeune homme avec le sac Pikachu

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les roadies

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Bachar Mar-Khalifé

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ravitaillement 1

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ravitaillement 2

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Beer Palace

14 juillet 2017

merci momo

 et tout le monde s'en fout

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je suis allé voir, après avoir lu dans ce blog-ci tout le bien que mon ami Momo en pensait...
Et il avait raison!
Et pourtant, il y a avait le mot "philo" et pourtant  je ne me suis pas enfui!
et je les ai presque tous regardés à la file (l'argent/ le bonheur / le désir sexuel / le vote blanc / le racisme / le vih / etc.)
c'est tout simplement EXCELLENT

Allez-y...

13 juillet 2017

et les 999 autres ?

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L'HOMME AUX MILLE VISAGES
de Alberto Rodriguez

Pourtant c'est un film español. Pourtant c'est le réalisateur de La isla minima.
Et pourtant, pourtant...
C'est "d'après une histoire vraie" (où un mec a roulé dans la farine tout un pays, et y a gagné un milliard et demi de pesetas (je ne sais pas du tout combien ça fait en euros). les faits sont a priori assez simples : le chef de la Guardia Civil décide soudain de prendre la poudre d'escampette, et voudrait en profiter pour garder aussi ses maisons, et surtout toutes les pépètes qu'il a planqhées en Suisse (au frais du contribuable). Il charge un certain Paco de se charger de tout ça (la fuite, les maisons, les pesetas) sauf que le Paco en question va en profiter pour récupérer tout le fric. L'histoire est racontée par un acolyte de Paco, prénommé Jesus, pilote de son état.
Et cette histoire relativement simple va se trouver très très complexifiée par le réalisateur qui rajoute des flashes-back, des effets de manche cinématographiques, des intertitres clinquants, et en rajoute dans la complication (il faut être très très attentif pendant les premières scènes, tellement on doit digérer d'informations d'un seul coup), à tel point  qu'on se dit que les 2h03 du film auraient pu sans dommage être compressées, au prix d'une narration plus simple et plus linéaire.
Oui, le réalisateur en fait des tonnes, il prend des poses de culturiste, nous montre ses biscottos cinématographiques mais on ne se sent pas plus concerné(s) que ça. C'est bien filmé, c'est couillu, c'est efficace, ça fume énormément (encore un film où on pue la clope en sortant), mais bon ça sent un peu l'esbrouffe.
Gros point positif : j'ai trouvé  la musique é-pa-tan-te (je suis resté jusqu'au bout du bout du générique...)

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12 juillet 2017

vertiges (de l'amour)

ASCENSIONS
de BABX

Il y a des disques qui vous prennent au dépourvu.
Parfaitement par surprise.
Je l'avais dans un coin de mon disque dur, et comme ce mercredi après-midi se prêtait à l'écoute (à l'ombre, à l'abri, au hasard...) et j'en avais alignée , une petite flopée d'albums disparates sur mon lecteur wind*ws media.
Il s'est retrouvé juste après Rodolphe Burger et Glenn Branca.
Juste la voix, le piano, Omayma repose sous les mandariniers..., (je suis très sensible à la formule piano/voix, tiens comme chez mon ami Bachar Mar-Khalifé) et j'arrête ce que je suis en train de faire, suspendu, j'écoute encore, et il y a quelque chose qui se passe...
je vais voir la liste des titres, je continue d'écouter
je vais lire un peu sur le ouaibe l'histoire de cet album, j'apprends qu'il a été composé après l'attentat du 13 novembre au Bataclan, il est question d'Omayma, la jeune fille qui donne son nom au plus beau (triple) titre de l'album, de Werner Herzog, d'Archie Shepp
que ce qu'on entend, ce sont les maquettes voix piano qui ont été composées, à l'origine, au studio, comme ébauche,
mais dont Babx n'a pas pu ensuite tirer autre chose, l'émotion initiale, sa tension, sa fragilité, sa force,  n'étant pas modélisables (reproductibles), "enjolivables"
et nous le restitue donc ainsi, brut, dans sa simplicité, son dénuement

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et c'est beau comme tout
et plus j'écoutais le disque, plus j'avais envie d'y rester, de m'y plonger, et replonger
et  les larmes aux yeux, la première fois, puis une autre, et une autre encore...
un grand grand moment de musique et d'émotion pour moi

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