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lieux communs (et autres fadaises)
6 février 2019

jarabulus

023
MON CHER ENFANT
de Mohamed Ben Attia

On avait projeté dans le bôô cinéma, en 2016 et en avant-première, le premier film du monsieur, Hedi, déjà produit par les Frères Dardenne, et, coïncidence, j'avais déjà donné à mon post un titre en nom de ville (Kairouan). Et on a programmé celui-ci en catastrophe, en remplacement de A bread factory 2, qu'on devait projeter mais que finalement non, l'exploitant dont nous dépendons s'étant soudainement mis en froid avec le distributeur dudit film...)
J'avais beaucoup aimé Hedi, le portrait d'un jeune homme qui était soudain amené à faire un choix et à se sortir de la gangue de sa torpeur existencielle. Un jeune tunisien, tiens, et cent fois sur le métier remettez votre ouvrage, puisque celui-ci pourrait être aussi cela. Le portrait d'un jeune homme (19 ans) qui va bientôt passer le bac et qui souffre de terribles migraines. Un jeune homme à rpopos duquel sa mère et son père se font beaucoup de souci. Vraiment beaucoup. (son papa ne le lâche pas d'une semelle, tant il éprouve pour son rejeton une sollicitude et un attachement manifestes, au grand dam, visiblement, du jeune homme homme en question).
Jusqu'à ce que, à quelques jours du bac, se produise un événement qui va bousculer de fond en comble ce qui était jusque là le portrait craché d'une famille modèle (pour reprendre un titre qui me revient comme ça et colle plutôt bien au sujet) et fait redémarrer le film dans une direction qu'on n'attendait pas vraiment.
On conserve les mêmes éléments (le père, la mère, le fils) mais dans une configuration différente, qui va à nouveau être bouleversée et re-configurée dans une dernière partie où les cartes sont redistribuées somme toute logiquement, mais dans une logique cruellement jusqu'au-boutiste (en même temps que très simple, inévitable pourrait-on dire)
Mohamed Dhrif est bouleversant jusqu'au bout (car contrairement à son titre français, Mon cher enfant, le film est bien davantage le portrait d'un père, plutôt que elui d'un fils) et la mise en scène de Mohamed ben attia, avec son sens du détail et sa proximité des personnages, rend encore plus poignant ce portrait en creux d'une famille "normale".
J'avais un peu regretté que la fin de Hedi soit vraiment trop ouverte (oui, j'ai un problème avec les fins ouvertes) et la fin de celui-ci est à peine moins abrupte. Mais le film confirme la confiance qu'on peut accorder à  ce jeune réalisateur...

0112413

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