Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
13 avril 2020

CCCC28

de mal en pis :

je suis allé faire (j'ai tenté de faire) mes courses samedi matin comme d'hab' et c'est parti à vau-l'eau : l'imprimante qui ne veut pas imprimer et me demande expressément de charger la cartouche cyan pour imprimer l'attestation que je nécessite (je n'ai pas encore basculé vers l'attestation numérique dans mon téléphone, mais ça ne va pas tarder...)

j'ai la chance d'habiter près du marché couvert, en face du quel se trouve oune rue où se côtoient un magasin de primeurs, un boucher/charcutier/traiteur et un boulanger, en principe je fais donc les choses dans l'ordre...
* le marché : arghhh les gens font la queue, chacun à distance respectueuse, attendant qu'on leur signifie qu'ils peuvent entrer MAIS cette queue est parfaitement démesurée  (elle tourne a angle droit et remplit l'esplanade... une vingtaine de personnes attendent et font que je décide de zapper le marché, tant pis pas de fromage, (marché) , je pousse donc jusqu'à la boulangerie où il y a beaucoup moins de monde (juste un monsieur sur le trottoir, (qui au moment où c'est son tour d'entre fait demi-tour et repart en m'expliquant qu'il a oublié son porte-monnaie) j'entre donc et je réalise que, contrairement à la semaine dernière il n'y a vraiment plus grand-chose dans les rayons (plus de bio, même plus de "bio de la veille" comme il en restait la semaine dernière sur le comptoir ("pour le bio, il faut commander..." me précise la boulangère) j'achète donc une baguette "normale" (boulangerie) je tente de faire la queue devant le boucher (2 clients à l'intérieur, une dame devant la porte, je prend place sur le trottoir mais je réalise que deux autres personnes (un papy à ma gauche et une mamie dans mon dos) font aussi la queue sans que je puisse déterminer qui de nous trois va succéder à la dame qui attend devant la porte quand elle va entrer, je pense "les français sont infoutus de faire la queue correctement" je n'ai pas envie de me prendre la tête, oh, et finalement ces petites côtes d'agneau qui me faisaient envie, elles pourraient attendre une autre fois (boucherie) et je termine chez les marchand de primeurs où personne ne fait la queue sur le trottoir et c'est une des vendeuses, à l'intérieur, qui me fait signe que je peux entrer, je lui tends mon cabas en plastoche, et elle commence à le remplir en fonction de mes voeux (je n'ai pas fait de liste mais bon : pomelos, fenouil, endives, petits artichauts, comté, fraises -c'est pâques!- comté -pas trop fort- poireaux émincés et prêts à cuire, et hop! trente et quelques euros (primeurs) et voilà je peux rentrer

*

s-l1600

*

"As-tu l’impression de vivre un moment inédit ?

Mark Alizart - Oui, bien sûr. C’est un moment inédit, le monde entier qui ralentit brusquement, comme un train lancé à pleine vitesse dont on aurait serré le frein. C’est même à peine croyable. On nous a tellement dit qu’il était plus facile d’imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme qu’on avait fini par y croire. Mais non, il peut s’arrêter.
(...)

Es-tu confiant quant à la façon dont les pouvoirs publics gèrent la crise ?

Ils ont clairement été pris de court. Mais le plus inquiétant tient sans doute à la raison pour laquelle ils l’ont été. Ce n’est pas tant parce qu’ils n’avaient pas prévu de masques, de respirateurs ou de médicaments - tout ça étant vrai par ailleurs.

C’est parce qu’ils ont souhaité, dans un premier temps, que toute la population contracte le virus pour qu’elle acquière une "immunité collective" (herd immunity), au risque que des millions de gens meurent ; évidemment, les vieillards en premier, les gens fragiles, et probablement donc, à leurs yeux, les "inutiles", au profit des plus forts, des plus productifs, des plus rentables et donc, bien sûr, de l’économie.

La politique sanitaire en première intention de l’Angleterre, de la France, des Etats-Unis a été inspirée par les thèses du darwinisme social. C’est probablement ce qu’il y a de plus répugnant dans ce que nous vivons. Tout au plus peut-on se consoler que cette ignominie se soit fracassée sur le mur de la réalité. La stratégie des winners de l’évolution s’est avérée intenable devant les cadavres s’accumulant aux portes des hôpitaux. D’où la volte-face qui s’en est suivie, puis le mouvement de panique…"
(Les Inrocks)

*

511ueIhcbPL

*

"Avez-vous l’impression de vivre un moment tout à fait inédit ?

Pablo Servigne - Bien sûr ! C’est très étrange d’observer, par électronique interposé, l’arrêt cardiaque de notre monde globalisé. C’est une expérience grandeur nature radicale, fondamentale, dont nous n’avons pas fini de tirer des leçons pour l’avenir. Tout est possible dorénavant, le pire comme le meilleur. C’était quelque chose de l’ordre du possible, et c’est devenu réalité d’un coup. Je n’en reviens toujours pas.
(...)

Êtes-vous confiant quant à la façon dont les pouvoirs publics gèrent la crise ?

Non, pas vraiment, et c’est bien le problème. Depuis des années, la confiance envers les élites politiques et économiques a été perdue, et cela rend encore plus difficile de respecter leurs directives (parfois nécessaires) en temps de pandémie. Pourquoi la confiance s’est brisée ? D’abord à cause des mensonges, des infox et des pantouflages, ensuite parce que toutes les mesures qui sont prises depuis 50 ans, ce qu’on appelle le néolibéralisme, vont dans le sens de la privatisation des profits et la mutualisation des pertes. Ce faisant, ils ont affaibli les biens communs, détruit les services publics, et ont donc précarisé presque tout le monde. Mensonges et mépris, comment voulez-vous avoir confiance ? Sans compter qu’ils insécurisent tout le monde avec leur idéologie de la compétition généralisée. C’est insupportable. Il ne faut pas s’étonner que les millions de personnes précarisées et insécurisées se tournent vers des régimes qui leur promettent de la sécurité, aussi trompeuse soit-elle. C’est bien évidemment le néolibéralisme qui favorise la montée des fascismes et des autoritarismes." (Les Inrocks)

*

traité du zen dans l'art chevaleresque du confinement : se prendre trois tôles successives et sans appel au scrabble contre Catherine P. Bim bim et bim. Respirer.

*

006176973

*

repensé, en me réveillant la nuit, à ce témoignage lu dans téléramuche d'une demoiselle (Journal d'une confinée ?) qui évoquait une de ses copines qui, ccovirée, lui disait du fond de son lit "j'ai l'impression d'avoir un gros chien assis sur mon torse", et qui, ensuite, craignant elle-même d'être atteinte, avait le sentiment de n'avoir elle-même qu'"un petit chien couché sur son torse", et me souviens d'avoir pensé alors, posant la main sur mon plexus comme pour le vérifier "ça fait bien l'effet d'un chien assis là", avant de me rendormir aussi sec...

*

“Instituteur le jour, je suis accro au sexe sous drogues le soir”
(Les Inrocks, décidément)

*

remue-ménage dans la rue (21h) une voiture marquée POLICE, suivie d'une ambulance, et d'un autre véhicule de pompiers, qui s'arrêtent juste devant, dans la rue, en sortent des gens en uniforme qui partent d'abord dans différentes directions, puis se regroupent à nouveau, se consultent : ils cherchent le 15, et nous (des gens aux fenêtres)  leur indiquons la direction (je suis au 19) ... Gyrophares dans la nuit, agitation, beaucoup de lumières, ambiance impressionnante, ils ont disparu, probablement au 15, et au bout de quelques instants deux pompiers reviennent qui déchargent du deuxième véhicule (celui garé bien en biais pour barrer l'accès aux autres voitures) une grande échelle repliée, qu'ils emportent...

quand je reviens, un quart d'heure plus tard ne reste que la voiture POLICE, les deux véhicules de pompiers sont partis, arrive alors une seconde voiture POLICE, qui se gare juste derrière la première, et deux voitures banalisées, dont la première se gare en merde devant un portail du côté gauche et la deuxième qui reste au milieu de la rue, justement à hauteur du 15 (c'est à l'angle de mon champ de vision) ce qui est frappant c'est la façon décontractée qu'ont les occupants des différents véhicules de police de discuter et de plaisanter entre eux (on n'entend d'ailleurs plus que ça dans le silence de la rue.)

*

2018-03-chasse-aux-oeufs

*

Cocovirus : l'Union européenne redoute un confinement jusqu'à ce qu'un vaccin existe pour les personnes âgées  (france info)

Donc, si on tombe pas malade à cause du Coco en sortant, on va devenir zinzins à cause du cococonfinement en ne sortant pas... c'est un virus inventé par les jeunes pour se débarrasser des vieux, non ? (en tout cas ça y ressemble)

*

12-127063_free-easter-printable-images-and-free-vintage-easter

cocos

*

bonne nouvelle de dernière minute (apportée à l'instant par Dominique) : je connais personnellement quelqu'un qui vient de guérir du cocovirus (et qui a plus de 70 ans) Yesssss!

*

9769ae90a5e29ac3a362ffc5d843a3c5

(exceptionnellement aujourd'hui pas de perroquet, mais un Coco, pour rebondir sur la remarque de Deloin sur le post 4000 d'hier!

*

J-21
de l'ancienne ère
qui se transforme en

J-36
(eh oui!)
de la nouvelle ère
(et je ne suis même pas sûr que ça fasse le compte...)

Commentaires
C
Voui voui, par exemple, on peut voir ça comme ça...
Répondre
P
Si j'ai bien compris, Peppa Pig t'a battu au scrabble en jouant couché sur ton torse ?
Répondre
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 724