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lieux communs (et autres fadaises)
6 octobre 2021

le doux amour des hommes

CETTE MUSIQUE NE JOUE POUR PERSONNE
de Samuel Benchetrit

Mardi soir  c'était l'avant-première du dernier film de Samuel Benchetrit que j'attendais  tout particulièrment, depuis Cannes 2021 (même si les échos critiques n'en étaient pas des plus flatteurs). Un casting rutilant aux pare-chocs chromés : Valeria Bruni-Tedeschi, Vanessa Paradis côté dames, et Ramzy Bedia, François Damiens, JoeyStarr, Gustave Kervern, Bouli Lanners, Bruno Podalydès ("avec la participation de"), côté gentlemen (sans oublier le jeune Jules Benchetrit, fils du réalisateur, et Vincent Macaigne, dans sa bulle narrative "à part").
Du même, je suis resté sous le charme de J'ai toujours rêvé d'être un gangster (2007) puis d'Asphalte (2015), mais, par contre,  je n'ai pas voulu voir Chien (pourtant, Vincent Macaigne et Bouli Lanners, c'était -pour moi- une distribution de rêve...), une filmo, donc, façon montagnes russes, en creux et en bosses, que la volonté manifeste de dézinguage de la part de certains critiques et/ou journaux (pourquoi le film n'est-il même pas mentionné dans le Libé de mercredi, alors que tous les autres sortis le même jour le sont ?) me rend encore plus attractivement sympathique (sympathiquement attractive).
Plusieurs fils conducteurs : d'abord Jésus et Poussin (JoeyStarr et Bouli Lanners, paire magnifique), dont on ne saura jamais précisément quels sont les liens qui les unissent, qui sont chargés de recruter des invité(e)s pour la boum d'anniversaire de la fille de leur patron (Damiens), lequel vient de découvrir la poésie (il se pique d'en écrire) parce qu'il est amoureux d'une jeune caissière de supermarché à gilet rose, patron dont l'épouse passe ses journées vautrée sur le sofa à mater la téloche (Valeria bruni-Tedeschi, dont je ne dirai jamais assez à quel point je la kiffe), et qui a chargé (le patron, pas l'épouse) un de ses exécutants, Jacky (Kervern) de recouvrer -la hache à la main- l'argent dû par un comptable indélicat, mais qui va (l'éxécutant, pas le patron, eh oh vous suivez ?) tomber éperdument amoureux de sa veuve (Vanessa Paradis, juste excellente), qui a besoin de cet argent pour réaliser son rêve de monter une pièce (une comédie musicale) sur l'histoire de Simone de Beauvoir et Sartre...
Voilà un peu la partition de cette musique -si particulière et si plaisante- de Samuel Benchétrit que, deci de là, cahin-caha ("va chemine va trottine, va petit âne..." je m'égare) il a composé pour chacun(e) de ses solistes... Et j'ai retrouvé le plaisir déjà ressenti en visionnant ses films aimés, entre les habitués (Lanners, Kervern, Valeria B-T) et les nouveaux venus (Bedia, Damiens, Vanessa P.) qu'il filme avec la même tendresse attentive et bourrue. De la même façon que beaucoup de ses personnages de mecs passent de la violence à la douceur.
Un film qui se clôt en musique et en dansant (les couples se sont formés et slowent langoureusement, tous sauf un dont visiblement, nous spectateurs, -vu les discussions que nous avons eues à la sortie- attendions (espérions, en ce qui me concerne) tous qu'il se forme enfin et rejoigne les autres, mais bon, visiblement, ces deux-là n'étaient pas encore tout à fait prêts...)

 

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Commentaires
M
Totalement d'accord avec toi. S.B. a beaucoup de tendresse pour ses personnages et n'en laissent aucun de côté à part Macaigne mais c'est joli !
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