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lieux communs (et autres fadaises)
8 octobre 2021

stigmates

SAINT MAUD
de Rose Glass

Je n'ai pas osé le regardé hier soir (j'ai eu la trouille) et j'ai préféré le faire ce matin... J'ai bien fait. Le film a été multiprimé à Gérardmer 2020 mais pour cause de conconfinement, n'a pu bénéficier d'aucune sortie en salle (et c'est dommage, quand on pense au nombre de navetons qui eux hélas y sont parvenus...).
Tout d'abord une précision grammaticale qui a son importance : le titre n'est pas un seul nom propre (comme pouvait l'être SAINT-ANGE de Pascal Laugier -ah les yeux de Virgninie Ledoyen à la fin...-) mais un prénom, MAUD, (celui de l'héroïne) et un qualificatif qui s'y rapporte. En français, on aurait dû traduire par "Sainte Maude", ce qui effectivement pouvait déjà vendre un peu la mèche (en anglais ça reste plus ambigu).
L'histoire de Maud, donc, une jeune fille, infirmière et très pieuse qui arrive dans une maison isolée pour s'y occuper d'Amanda, une ancienne danseuse, atteinte de "longue maladie" et déclinant doucement vers la mort... On croit déjà avoir tout compris, mais non non... Maud est vraiment très très pieuse (une infirmière bigote, au début j'ai pensé à la maman de Carrie, de Brian de Palma...), elle est même branchée en prise directe avec Dieu, avec qui elle discute régulièrement, et le film choisit de suivre son point de vue à elle, et la dégradation progressive de sa perception du réel, dirons-nous. Ca monte très progressivement (c'est très bien construit, et on se demande, au début, pourquoi donc ce film est classé en épouvante/horreur, mais on comprend mieux dans la dernière partie). L'actrice principale (Morfydd Clark) est vraiment très impressionnante, et parfaite dans ce rôle d'allumée/illuminée, elle est d'ailleurs très bien accompagnée par les autres actrices (le film a aussi la singularité d'avoir un casting presqu'exclusivement féminin, d'où une ambiance légèrement (et délicatement) saphique. Comme disait l'autre "si c'est pas de l'amour, c'est de la rage!" Quelques scènes resteront mémorables (tout en étant le plus souvent d'une certaine sobriété -jouant sur la suggestion bien plus que sur ce qui est vu "vraiment" (la scène dite "des chaussures" par exemple)-). 
Et la toute toute dernière image, presque subliminale, est vraiment glaçante (enfin, façon de parler), surtout par opposition au quasi-chromo sulpicien qui la précéde.

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