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lieux communs (et autres fadaises)
10 octobre 2021

formidable

TRALALA
d'Arnaud & Jean-Marie Larrieu

Un formidable, c'est ce que Tralala demande à se faire servir (et qu'il ne touchera d'ailleurs pas), c'est l'équivalent de quatre demis, donc, un litre. J'ai redécouvert ce mot, et je me suis dit qu'il conviendrait parfaitement pour le titre de ce post, à double titre donc. (Car, oui, formidable, le film me l'a paru aussi).
Depuis 1999 (FIN D'ÉTÉ), je suis fidélement le cinéma pyrénéen et épicurien des deux frères en question. Deux caractéristiques spécifiques (et inamovibles) à chacun de leurs films, auxquelles on pourrait ajouter Mathieu Amalric, avec qui ils ont quand même tourné cinq fois -mais quand on regarde leur filmo et ses interprètes, on retrouve d'autres noms qui réapparaissent à intervalles réguliers : Philippe Katherine, Denis Lavant, Sergi Lopez, Pierre Pelet, Karin Viard, Sabine Azèma..., la "Larrieu team"-, un cinéma que les critiques ont qualifié de cru, fantasque, libertaire, voire foutraque, tous qualificatifs qui m'enchantent...
Ici, autour du central Mathieu Amalric (même si le rôle était initialement écrit pour Philippe Katerine), c'est un casting "renouvelé" : Josiane Balasko, Mélanie Thierry, Maïwenn, la jeune Galatea Bellugi côté dames, et Bertrand Belin, Balthazar Gibert et Joseph Brisset -les deux jeunes rappeurs du groupe Sein- et Jalil Lespert ("avec la participation de"), qui gravitent vont toutes et tous venir -ensemble ou séparément- pousser la chansonnette (et même pour certain-e-s danser, et même sur des chorégraphies de Mathilde Monnier) car le film se revendique comédie musicale. Oh oh. Et qui plus est, in situ à Lourdes. Et, pour faire encore plus bonne mesure, avec des vrais masques anti-covid sur les museaux des gens.
Tralala, un sdf chanteur et musicien a quitté Paris pour Lourdes, à la poursuite d'une mystérieuse demoiselle en bleu (madonne, quasiment) rencontrée un soir  et qui a disparu, après lui avoir délivré ce mystérieux conseil "Surtout ne soyez pas vous-même"... Il va devenir Pat, celui que reconnaît Lili (Josiane Balasko), son fils musicien disparu depuis très longtemps, jouer le jeu (meme si certain-e-s audébut ne sont pas dupes) et finalement servir de catalyseur dans une réaction chimique familiale, dont il va aider à la résolution (et au happy end ?) -comment s'appelait déjà, en chimie, le résultat de cette réaction ? ah oui le précipité...- Tralala / Pat va remettre en route une histoire immobilisée (grippée) depuis des lustres, il sera l'huile dans les rouages, et chacun(e) ne s'en trouvera que mieux...
Un film charmant, un film qui fait du bien, un film qui nous enchante, et a le bon goût de se clore  sur une prestation scénique de l'excellent Bertrand Belin (qui a écrit des chansons pour le film, mais il n'est pas le seul : Philippe Katerine, Jeanne Cherhal, Dominique A, Etienne Daho, et les jeunots de Sein s'y sont mis aussi, chacun-e- au service d'un personnage), devant un public aussi joyeux que masqué, et on est tenté de chantonner, avec un peu la larmichette au coin de l'oeil, pour accompagner Tralala qui s'éloigne en ramant, style I'm a poor lonesome singer..., repartant vers de nouvelles aventures puisqu'il a fait pour celle-ci tout ce qu'il pouvait y faire...
Les frères Larrieu n'ont pas fait les choses à demi (ni à Demy, bien évidemment), avec ce beau mélodrame familial et païen au beau milieu des bonnes soeurs, des curés, et des statues de la vierge remplies d'eau bénite (un vrai miracle! vous dis-je) et on sort de là le poitrail tout regonflé de joie comme un passereau enthousiaste, en se disant qu'on ne pourra pas faire autrement que d'y revenir bientôt (ne serait-ce que pour revoir la belle et longue scène dite "de la boîte de nuit" qu'on a tout particulièrement admirée)...
Top 10 ?

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