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lieux communs (et autres fadaises)
15 novembre 2021

souvenirs souvenirs (je vous retrouve en mon coeur)*

Hier midi c'était repas chez Domi et Alain. (il a fallu un peu de temps pour trouver la date qui convenait à tout le monde...). On ne s'était pas vu(s) depuis un an et demi. Grande table, on était onze : quatre couples (en sus des invitants, il y avait Emma & Régis, Annette & Jean-Pierre, Fran & Phil), et trois célibataires, dont une avec enfant (Pacoune) et deux sans (Dominique et votre serviteur). Des amis d'au moins quarante ans pour la plupart, c'est dire à quel point ces repas de "retrouvailles" sont des moments qui comptent, des moments précieux, aussi précieux que joyeux d'ailleurs.
C'est une invitation tournante, chacun à son tour recevant les autres (plus exactement, chaque couple à son tour, car, même si ça m'embête un peu personnellement, je suis dans l'incapacité matérielle de recevoir onze personnes dans mon petit n'appart' joli...), à tour de rôle. La dernière fois c'était chez les Soria début 2020   (juste avant qu'on se tape -de plein fouet- le premier conconfinement), et cette fois, à la fin du repas, c'est Annette qui a "réservé" pour la prochaine (on a parlé de juin 2022... "si tout était OK..."), grillant sur le poteau Emma (qui, donc, aura son tour en 2023.)
Onze personnes, ça fait déjà du monde, et le seul regret c'est qu'il n'est pas, justement, possible de parler avec tout le monde. Pour l'apéro, on était assis en rond, chacun ou presque champagne en main, et j'étais assis entre Annette et Emma, et c'est surtout avec elles que j'ai conversé. Pour le repas, une fois qu'on est assis à table, c'est encore moins facile (surtout que j'étais assis à un bout, et j'ai donc surtout discuté avec Pacoune (à droite) Domi (à gauche), Jean-Pierre (en face) et Fran (à côté de Jean-Pierre), tout en faisant régulièrement des efforts pour profiter des conversations des autres, à l'autre bout, m'y intéresser voire m'y immiscer.).
Au fil des conversations  vont et viennent les choses dont on parle, ces instants qu'on partage, ces souvenirs communs qu'on ne manque pas d'évoquer (quarante ans, pensez, ça en fait de la matière à anecdotes), qui parfois ne disent rien à certain(e)s (ce fut mon cas, et c'est là qu'on réalise combien la mémoire est personnelle et sélective...), des détails, des expressions, des lieux, des gens (Fifi A. est mort, tiens...), et les petits bonheurs personnels, intimes ou pas (ah les photos des petits enfants qui -plop!- fleurissent sur les écrans des téléphones des copines, les enfants  ont grandi, c'est normal que ceux qui en ont en parlent et donnent de leurs nouvelles, ces enfants qu'on a vu naître et grandir pour la plupart, et qui ont a présent leurs propres enfants, moi je parle d'autres choses, bien obligé, de films et de livres surtout, ce sont  un peu mes enfants à moi...
Le repas suit son cours (au long cours, on restera tout de même quelques heures à table, mais sans que rien ne pèse, bien au contraire) le repas c'est bien, mais j'aime encore mieux, après le café, ce moment un peu informel où les choses se défont (si on avait eu des cravates, on les aurait desserrées), où on réalise soudain que la nuit est déjç tombée (et le brouillard ne se sera toujours pas levé) on change de place, de conversation, d'interlocuteur, de point de vue, on se laisse encore un peu plus aller, on est un peu plus proches, plus attentifs, plus confidents, plus confiants... oui, j'adore ça...

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(il y a sur picasa cet effet appelé "n&b partiel" que j'affectionne, et qui produit son petit effet, justement...)

Comme le résumait Annette "On a encore 18 ans...", et c'est ça qui est un peu magique, un peu sidérant, comme si le fait de se trouver ensemble nous connectait à un autre espace-temps, que nos vieux corps (ne nous voilons pas la face) nos rides nos bobos nos affections plus ou moins bénignes, nos soucis de sexagénaires, étaient comme par magie relégués à l'arrière-plan, pfuit!, évaporés, en suspens et que c'était juste nos mentaux (oui, un mental, des mentaux) qui se connectaient, nos vieux disques durs qui se réinitialisaient sur ces années qui commençaient par 19..., ces années où on n'avait pas vingt ans, (ou tout juste) et où la vie nous semblait encore immense (et pas du tout si pleine de danger que ça...) où tout était encore à venir...
Comme si le fait de se retrouver nous permettait de nous ressourcer (comme dans les films de super-héros, nos énergies mises en commun s'additionnent, on les mutualise...). Magique, non ?

 

* vous avez reconnu la chanson du titre du post bien sûr

"... et vous faites refleuriiiiir
tous mes rêves de bonheur"

Commentaires
B
Une tentative d'apprivoiser la Mort ???
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B
Caro Roberto,<br /> <br /> A nos âges il faudrait peut-être envisager de vous réunir plus d'une fois par an !<br /> <br /> Non ?<br /> <br /> A la fois je vous "envie" beaucoup d'avois su préserver ce précieux lien (ainsi que tous les autres liens que tu évoques) et à la fois je n'éprouve plus de peine d'avoir délibérément négligé mes amis ?! <br /> <br /> Une tentative d'acclimater la solitude vers la mort ???<br /> <br /> Je trouve votre constance remarquable.<br /> <br /> Je t'embrasse Roberto et j'aurais tendance à vous embrasser tous... que je ne connais pas.<br /> <br /> Riri qui a égaré son flingue.<br /> <br /> N'en profite pas, il va vite le retrouver.
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