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lieux communs (et autres fadaises)
30 juillet 2022

une série plaisante

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29 juillet 2022

CMUBJ d'été (numéro double)

("Rendons à César..." : la grande majorité des phrases citées proviennent du compte tw*tter weekend poetry (@poetryweekend))

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"On ne sait jamais la place qu’on occupe dans la vie des gens." (Francis Scott Fitzgerald, Tendre est la nuit)

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" Ce que tu fais, fais le suprêmement." (Fernando Pessoa)

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"Au fond, les gens supportent mal le bonheur. Ils le désirent, bien sûr, mais dès qu'ils l'ont, ils s'y rongent à rêver d'autre chose." (Marguerite Duras, Le Square)

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(14 juillet) Essence trop chère : la Patrouille de France défilera en trottinette électrique (Gorafi)

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"Je n'attends plus rien. Je n'aime pas les gens… Depuis longtemps déjà je n'aime personne." (Anton Tchekhov, Oncle Vania)

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"La jeunesse, c’est quand on ne sait pas ce qui va arriver." (Henri Michaux)

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"Étendu dans la barque, je souhaitai la mort, pour la première fois. Mais aussi incapable de mourir que de vivre, je comptais sur un assassin charitable. Je regrettais qu’on ne pût mourir d’ennui, ni de peine." (Raymond Radiguet, Le Diable au corps)

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"Être différent n'est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même." (Albert Camus)

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"Chaque homme est seul et tous se fichent de tous et nos douleurs sont une île déserte. Ce n'est pas une raison pour ne pas se consoler, ce soir, dans les bruits finissants de la rue, se consoler, ce soir, avec des mots." (Albert Cohen, Le livre de ma mère)

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"J’ai assez lutté, j’ai assez souffert, je me suis assez dévoré le cœur. Il est temps que le jour se lève ; j’ai assez vécu dans la nuit" (Alfred de Musset, La confession d’un enfant du siècle)

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"La vie me fait mal à petit bruit, à petites gorgées, par les interstices." (Fernando Pessoa, Le Livre de l’intranquillité)

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"Je crée pour ne pas pleurer : c'est la première et ultime raison." (Paul Klee, Journal)

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"L'interruption de mes rêves ne me blesse pas : ils sont d'une telle douceur que je peux continuer à les rêver sans cesser de parler, écrire, répondre ou bavarder…" (Fernando Pessoa, Le Livre de l’intranquillité)

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"On ne meurt pas de malheur ; on en vit, ça engraisse." (Gustave Flaubert à Louise Colet)

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"On prend tout pour des chagrins d'amour quand on est jeune et qu'on ne sait pas." ( Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit)

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"La vie est un rêve ; c'est le réveil qui nous tue." (Virginia Woolf, Orlando)

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"Je n'ai rien à te dire sinon que ce rien, c'est à toi que je le dis." (Roland Barthes, Fragments d'un discours amoureux)

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"Je suis moins sûr de moi que jamais, je ne ressens que la violence de la vie. Et je suis vide d’une façon absurde. Je suis vraiment comme un mouton perdu dans la nuit et dans la montagne ou comme un mouton qui poursuit ce mouton." (Franz Kafka, Journal)

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"Nous trouvons de tout dans notre mémoire. Elle est une espèce de pharmacie, de laboratoire de chimie, où on met au hasard la main tantôt sur une drogue calmante, tantôt sur un poison dangereux." (Marcel Proust)

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28 juillet 2022

double programme "je finis ma carte"

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LA NUIT DU 12
de Dominik Moll

J'ai été quel bonheur sidéré durant tout le film, de la première à la dernière image. En apnée, béat d'admiration. Je connais le réalisateur depuis 1993 (le magnifique INTIMITÉ) et j'ai vu tous ses films (7 en presque 30 ans, c'est plus que raisonnable!). Déjà SEULES LES BÊTES, en 2019, frappait fort, mais celui-ci lui est encore supérieur. Par le duo en tête d'affiche (les excellents Bastien Bouillon et Bouli Lanners), par le fait que, dès les premières images, on sait (on est prévenu) qu'il s'agit d'une affaire non résolue, par le traitement du quotidien d'une équipe de flics (on pense au très beau L627 de Bertrand Tavernier) , qu'un personnage résume ainsi "le combat du bien et du mal, mais avec une photocopieuse en panne", et par l'apparition plus que touchante, vers la fin, d'Anouk Grinberg en juge entêtée.
J'ai été, oui, séduit d'un bout à l'autre (quel plaisir de voir -enfin- Bastien Bouillon en tête d'affiche (il jouait déjà un gendarme dans SEULES LES BÊTES, mais je le connais depuis le très touchant 2 AUTOMNES, 3 HIVERS, de Sébastien Betbeder),  les relations humaines au sein du beau duo qu'il compose avec le toujours juste et touchant Bouli Lanners (là non plus je ne suis pas objectif...), une enquête d'hommes sur un crime d'homme(s), un crime dégueulasse, où ce sont peut-être, oui, justement, tous les hommes qui sont coupables, la rigueur (la rectitude) de la mise en scène, et la place attribuée aux femmes : c'est une femme qui a été assassinée, c'est une femme qui insistera pour faire redémarrer l'enquête, c'est une femme qui apportera du nouveau, et c'est une femme qui résumera (synthétisera) la situation...).
Si j'ai été stressé pendant tout AS BESTAS, là j'ai été, je le re-redis, sidéré pendant tout le film. Sa simplicité apparente, sa force, sa mélancolie (son spleen).  Sa formidable justesse. Bastien Bouillon et Bouli Lanners composent des personnages très justes. Des mecs justes parce que "réalistes", fissurés juste ce qu'il faut. cabossés meurtris comme tout un chacun. L'enquête on la mène, on la suit, il est plutôt question d'une procession de procédure(s), ça n'est pas important, ça n'est pas le plus important. Ce qui compte, c'est ce qu'on ne voit pas, qui ne sera pas dit, pas forcément montré non plus. Que le réalisateur a l'intelligence (la délicatesse) de ne pas nous dévoiler trop explicitement. Un film en même temps brutal et d'une grande douceur.
Un grand film, que j'aurai grand plaisir à revoir la semaine prochaine dans le bôô cinéma.
Top 10 m'a chuchoté mon petit coeur de cinéphile.

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pour la logique du film, il fallait absolument que ce soit cette affiche-ci

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plutôt que celle-là, même si je l'aime beaucoup...

(J'y suis rettourné comme annoncé quelques jours plus tard dans le bôô cinéma, où il est programmé mesquinement cette semaine pour 5 séances, dans la plus petite salle (alors qu'hier soir nous y étions plus de trente !) et je suis toujours aussi enthousiasmé : voilà, j'aime tout dans ce film, je ne peux pas mieux résumer, et peut-être, là, particulièrement le personnage interprété par Bastien Bouillon, dont on sait finalement assez peu de choses, et qui gardera jusqu'au bout son opacité, tout en renouvelant mes yeux doux à Bouli L. et tout autant à Anouk G. aussi par-faits l'un que l'autre)

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LA PETITE BANDE
de Pierre Salvadori

(on change d'ambiance radicalement ; celui-ci vu juste après le précédent, et, là, j'étais tout seul dans la salle...)

Pour commencer, un truc qui m'interroge : pourquoi absolument personne (ni le réalisateur ni les critiques), à aucun moment, n'évoque le film du même titre réalisé par Michel Deville (cinéaste exquis désormais, semble-t-il, "un peu injustement oublié", comme dirait Téléramuche, après avoir, pourtant, enchanté depuis nos années 70 jusqu'aux années 2000, avec le très beau UN MONDE PRESQUE PAISIBLE), sorti en 1982, qui était l'histoire, plutôt drôle, d'un groupe d'enfants,  sept jeunes anglais, et de leurs aventures en France, aventures qui avaient la particularité d'être totalement muettes -le problème de la langue-, ce que le cinéaste avait malicieusement souligné en créditant au générique à la rubrique dialogues Yann Apas et Jean Népami...). Quarante ans après, les enfants de Salvadori (dit Pierre Salade de riz dans un générique lui aussi malicieusement détourné) sont juste un peu plus âgés (la douzaine... il y en a même un qui a une ombre de moustache), ils ne sont que cinq (presque quatre et demi hihi) mais eux par contre parlent beaucoup, beaucoup plus...
Ils ont, pour des raisons diverses, constitué une bande, et décidé de faire péter l'usine locale, qui pollue leur rivière, et se lancent dans une épopée (plaisante) à mi-chemin entre la bibliothèque verte (le Club des cinq contre la méchante usine qui pollue) et la bande dessinée... Une bande de bricolos, entre Bibi Fricotin et les Pieds Nickelés (en moins laid : quand j'étais petit je trouvais les Pieds Nickelés insupportablement moches). Une idée superbe : les masques d'animaux (j'ai toujours eu un faible pour les films avec des masques d'animaux, même si ce sont le plus souvent des films d'horreur...). Oui, les masques d'animaux, ça a de la gueule.
Le film a un narrateur (ce qui n'était pas forcément indispensable,) qui s'avère être la "pièce rapportée" de la bande, un personnage un peu paradoxal (souffre-douleur, tête de turc, bouc émissaire et j'en passe), qui m'a un peu gêné par le systématisme des agressions dont il est victime (mais c'est comme ça dans la vie, hein, les gros tapent sur les petits, et leur volent lurs goûters). Les péripéties qui s'enchaînent sont suffisamment abracadabrantesques pour qu'on ne s'ennuie jamais ; c'est drôle, c'est attachant, c'est sympathique, et on a le plaisir de (re)voir Pio Marmaï le temps d'une courte scène "pédagogique"... La critique de Libé a fait sa petite moue dédaigneuse, sa bouche en cul de poule  qui m'agace tant (et hop! machine à gifles), et donc c'est une raison supplémentaire d'aller voir le film et de l'applaudir bruyamment.
En plus, les "hasards de la programmation" font que ça entre pas mal en résonnance tiens tiens  avec Stranger Things que je regarde en ce moment... Ca, ça n'était pas prévu du tout...

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27 juillet 2022

double programme "on enchaîne"

(soudain, une avalanche de bons films, à cause du plaisir d'aller au cinéma et de profiter de la clim', mais donc en multipliant le nombre de posts à rédiger... courage, donc!)

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AS BESTAS
de Rodrigo Sorogoyen

Sorogoyen, réalisateur de QUE DIOS NOS PERDONE (2016), de EL REINO (2018), de MADRE (2020), tous programmés dans le bôô cinéma, et tous fort appréciés, qui sait allier d'incontestables qualités de style cinématographique à la force d'histoires plus ou moins inquiétantes (plutôt plus que moins, d'ailleurs...). Ici, c'est dit, redit, acté signifié, on va flipper sa race et se crisper sur les accoudoirs  sans répit ni rémission (et à ce propos, si certain(e) journaliste de Téléramuche pouvait s'abstenir de raconter (d'éventer) quasiment tout le film en une phrase sibylline, ça serait encore mieux pour garder intact le plaisir du spectateur, hein!).
Les hasards de la programmation font qu'on retrouve ensemble nos chéri(e)s du moment : Marina Foïs (qu'on vient de voir dans EN ROUE LIBRE de Didier Barcelo, et qu'on reverra tout aussi prochainement dans L'ANNÉE DU REQUIN, des frérots Boukherma) et Denis Ménochet (qu'on vient de voir dans PETER VON KANT, de François Ozon), et c'est, semble-t-il, la première fois que ces deux-là jouent ensemble. Un beau couple.
Un couple de français qui ont tout laissé pour partir cultiver des tomates bio dans un trou du cul du monde español va se retrouver plongé (et le spectateur avec eux) sans ménagement dans une réalité  de lendemains qui chantent beaucoup moins que tout ce qu'ils avaient pu espérer, en dépit de tout la bonne volonté qu'ils manifestent et de tous les efforts qu'ils fournissent, en butte à l'hostilité absolue de leurs voisins proches : deux frères vivant avec leur mère, qui sont nés là et qui y mourront aussi d'ailleurs... Et n'acceptent pas les "étrangers".
Le film s'ouvre sur une scène magnifique, à couper le souffle -je pèse mes mots- (dont on se dit, on connait son Tchekhov sur le bout du doigt, qu'elle réapparaîtra tôt ou tard dans le film, et, bingo, on avait raison...), et enchaîne, en flux constant, sur la détérioration des rapports de voisinage entre les "primo-arrivants" et les autochtones...  En progression constante, chaque scène en rajoutant une louchette plus ou moins conséquente. Et la tension éprouvée par le spectateur va aller elle-aussi croissant, comme avant un orage l'air devient de plus en plus lourd et la lumière de plus en plus électrique... L'angoisse vous a saisi et elle ne vous lâchera plus, impitoyablement, avec, heureusement, ça et là, quelques scènes plus joyeuses (ou légères), où l'on profite de quelques minutes de calme (de bonheur) pour reprendre son souffle. Car l'orage éclatera, c'est inévitable, avec toutes les conséquences qu'on pouvait craindre pour la suite du film...
Un film formidablement impressionnant (mais on savait déjà que le réalisateur était plutôt doué pour ce genre d'ambiance stressante et délétère) dont on ne sort pas indemne (par solidarité avec ses personnages), asphyxiant pourrait-on dire, tant la pression maintenue par le réalisateur nous laisse impuissant(e)(s).

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LE PRINCE
de Lisa Bierwirth

Changement d'ambiance radical, nous voici à Francfort, où Monika, une jeune femme curatrice dans une galerie (ou un musée) très contemporain et très chic, (dont elle se prépare d'ailleurs à postuler pour la direction, prochaînement laissée vacante) va faire la connaissance de Joseph (un peu brutalement d'ailleurs, derrière les poubelles d'un club lors d'un contrôle de police), qui trimballe avec lui des diamants qui'ils a excavés sur son terrain, au Congo, et semble vivre grâce à des magouilles plus ou moins légales. Deux univers, deux personnages, qui n'ont a priori rien de commun, elle est blanche, il est noir, elle semble jouir d'une certaine indépendance financière tandis que lui galère, et avec lui ses potes (dont Ambara, son meilleur ami)...
Monika et Joseph se rapprochent, de plus en plus, télescopage d'univers, leurs ami(e)s respectifs/ves réagissant chacun(e) à leur façon, défiance pour les unes, encouragement pour les autres, et les choses vont encore se compliquer après un passage de Joseph en prison,  qui va en sortie grâce à Monica (c'est elle qui a payé, et elle le lui dira) alors que c'est Ambara qui se présente comme le sauveur providentiel. Il est question d'amour, de mariage, de papiers, d'argent, beaucoup question d'argent, qu'on prête, qu'on rembourse, et le rapprochement germano-congolais tangue de plus en plus...
Deux univers parfaitement disjoints dont l'unique point de tangence est la relation entre deux personnages, et les efforts faits (ou pas) par chacun(e) pour mieux connaître (se faire connaître de) l'autre. Les deux personnages (et les deux acteurs qui leurs qui les incarnent)  sont fascinants. Bref, l'amour, l'amour, l'amour... (Mouloudji), entre "Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour" (Pierre Reverdy) et "Aimer c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”  (Jacques Lacan)
Un beau film en tout cas. Qui a peut-être souffert, malgré lui, en dépit de toutes ses qualités, qui donc a souffert d'être vu immédiatement après (à peine une minute de transition) AS BESTAS...

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25 juillet 2022

sous le sable

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DECISION TO LEAVE
de Park Chan Woo

(vu déjà il ya un certain temps mais je me suis aperçu que j'avais laissé le post en plan, le voii donc)

Certain(e)s critiques avaient fait la fine bouche à Cannes. Et puis le film a été récompensé par le prix de la mise en scène. Et le réalisateur est quand même celui de OLD BOY (qui m'avait en son temps secoué) et de THIRST (idem). (et allocinoche me précise (confirme) que je le confondais un peu avec Lee CHang-Dong (PEPPERMINT CANDY, BURNING, SECRET SUNSHINE), avec qui je me sens un peu plus... confortable.)
J'y suis allé avec Catherine à la séance de 18h (un bon prétexte pour me rhabiller et quitter un instant la demi-pénombre rassurante de mon appart'.)
Une excellente surprise. (comme quoi, une fois de plus, la critique, hein...). Une mise en scène ultra léchée au service d'une histoire plutôt classique de femme fatale, mais superbement efficace jusqu'au bout (une façon d'en finir vraiment pas banale, même si, comme faisait remarquer Catherine, ça n'est sûrement pas celle-là qu'elle aurait choisie.) Un flic mène l'enquête sur le décès d'un homme tombé d'un pic rocheux, et tombe instantanément amoureux de sa belle veuve...
L'affaire close, il aura à faire à elle à nouveau quelques mois plus tard, pour (tiens tiens) une nouvelle affaire de mari mort...
Une précision : l'actrice, Tang Wei, est phénoménalement belle.(Elle apparaissait dans le magnifique LONG VOYAGE VERS LA NUIT, de Bi Gan).
Un pur film de mise en scène, fascinant. Une mise en scène flamboyante pour une histoire d'amour vénéneuse. Une très grande réussite.
(Top 10 ?)

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24 juillet 2022

double programme (spécial canicule)

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LA TRAVERSÉE
de Varante Soudjian

(Je me suis trompé d'horaire pour la séance en VO du Allen, et comme je n'avais pas envie de repartir pour revenir à 18h en pleine cagna, je suis allé voir ce qui me semblait le moins pire parmi ceux que je n'avais pas vus... en me disant qu'au pire je pourrais toujours dormir... eh bien figurez-vous que je n'ai pas dormi du tout!). Ca démarre moyen pourtant : un groupes d'ados dits "à problèmes", deux éducs (professionnellement je n'ai jamais vraiment porté cette profession-là dans mon coeur, c'est ainsi et donc ça me faisait plutôt plaisir de les voir dézinguer...), un black et une jeunette qui en veut, vont embarquer pour quinze jours sur un bateau dont le skipper est un ancien flic de la BAC... Ambiance trèèèès tendue au départ, comme vous pouvez l'imaginer, (fils de pute et nique sa mère et j'en passe comme vous pouvez encore l'imaginer) mais, comédie sociétale oblige, fin trop youp la boum, comme vous pouvez (toujours) l'imaginer aussi. De la marque (de sport ou street wear), du shit, du coca comme s'il en pleuvait, et à la fin tout le monde s'aime... Mais ça donne un film pas désagréable, même si jamais surprenant (et puis j'avoue que j'ai un faible pour Alban Ivanov)

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RIFKIN'S FESTIVAL
de Woody Allen

Il semble (pour les critiques) ne plus être de très bon ton d'aimer Woody Allen, il n'y a qu'à lire... les critiques justement, et que je chipote, et que je soupire, et que je pince les narines, et que je fais des petites mines en regardant la pointe de mes chaussures vernies... Et  pourtant la bande-annonce m'en semblait plutôt sympathique, et plutôt positifs les échos de ceux qui l'avaient vu avant moi (Catherine, les Bousrez...). Commeon retrouverait ses charentaises, la typographie du générique et la musiquette type jazz qui l'accompagne indéfectiblement nous rassurent et nous signifient que non non rien n'a changé, ou presque.
Woody Allen vieillit, comme nous tous d'ailleurs, et il nous a ficelé un film qui -tiens donc!- parle d'amour et de cinéma (encore plus du second que du premier me semble-t-il), et de son nombril aussi, via l'acteur qui l'alter égote. Un festival de cinéma (San Sebastian) où Madame se rend "professionnellement" (elle est assistante (public relation ?) de réalisateurs), pour coacher son nouveau poulain, un réalisateur français assez agaçant (Loulou Garrel, plus vrai que nature), avec qui il va assez vite s'avérer qu'elle roucoule, tandis que Monsieur, qui venait juste en tant qu'accompagnateur, va tomber en amour, hypocondriaque qu'il est, pour une jolie doctoresse española, mais il va faire aussi pas mal de rêves (en noir et blanc), qui sont des hommages (plaisants) à des réalisateurs chéris du réalisateur : Godard, Buñuel, Bergman, etc., dans des séquences "à la manière de", de films connus, qui ajoutent un incontestable petit plus affectif au film... Plaisant petit plaisir estival (et coupable ?) avec, en plus, le plaisir de voir passer Sergi Lopez, qu'on retrouve toujours avec autant de plaisir...

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22 juillet 2022

ça balance pas mal

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EL BUEN PATRON
de Fernando León de Aranoa

Sacré Javier Bardem! Cet homme-là est décidément trop fort... Avec ses lunettes, sa bonne bouille, son attitude bonnasse, paternaliste, il est pourtant presqu'aussi létal que le tueur à gages (à coiffure de Mireille Mathieu) qu'il incarnait dans NO COUNTRY FOR THE OLD MAN... Tuer quelqu'un ? Tout est dans la façon de faire. Il est ici Blanco,  patron d'une usine de fabrication de balances, une entreprise "familiale" ou presque, et vient d'apprendre qu'une commission doit venir visiter prochainement son usine, pour l'attribution d'une nième récompense (la seule qui lui manque sur le mur du salon, d'ailleurs), et va donc tout faire pour que tout se passe bien (ou le mieux -ou le moins pire- possible). Au début du film, à la première scène, on se demande presque si on ne se serait pas trompé de salle (des jeunes qui se bastonnent), puis on comprend qu'un des jeunes est le fils d'un des employés du Buen patron, qui va lui demander d'intervenir en sa faveur... Blanco a de l'entregent et va s'en occuper. Mais ce n'est que le début d'une cascade d'emmerdements, puisque plusieurs autres problèmes, causés par plusieurs autres personnes, toutes en rapport avec l'usine, vont venir compliquer la situation, obligeant le buen patron à ne pas être aussi bueno en réalité que ce qu'il voudrait faire croire en apparence... Une comédie sociale noire sans complexes (sans morale et sans compromis), ou Bardem étincelle en salopard multirécidiviste. Mais, comme on dit, à salopard, salopard et demi, et même lui va trouver son maître es saloperie...
Je m'étais vraiment fait violence pour ressortir pour aller voir cette dernière séance du film par nous programmé (mardi 20h15) - sur suggestion d'Hervé, qu'il en soit une fois de plus remercié)- et j'ai drôlement bien fait, joder!

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22 juillet 2022

chanter déchanter

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RIMINI
de Ulrich Seidl

Entre cru et cruel (mais pas tout à fait aussi cruel, justement, que les précédents films du réalisateur), un film vu très en avant-première (il sortira en novembre, entregent) grâce à la gentillesse du distributeur, qui nous a fourni un lien de visionnement). Le portrait (une eau-forte) sans concession de Richie Bravo, un ex-chanteur à succès (autrichien) désormais courant le cacheton dans une Italie tristoune hors-saison. Le film, pour bien vous mettre dans l'ambiance, s'ouvre (et se fermera) sur le père du chanteur, désormais pensionnaire -acariâtre et accablé) en Ehpad, abordant, entre autres, la difficulté (et de l'inéluctabilité) de vieillir. Richie Bravo, une belle voix dans un corps massif, alourdi empâté ("par les excès"), un personnage à la fois attachant et répugnant, un épicurien doté d'un sens aigu de la débrouille, de la magouille, des différentes façons de récupérer de l'argent (des plus "ordinaires" aux plus dégueulasses, rien ne l'arrête, aucun scrupule aucune gêne aucune honte), surtout quand réapparaît sa fille qu'il n'a pas vue depuis dix-huit ans et qui lui réclame son dû... Qu'il va donc s'employer (dans tous les sens du mot) à lui rendre.
Un film surprenant, insérant l'histoire de ce personnage pas trop jojo dans des cadres somptueux (surtout les extérieurs, la plage sous la neige, ça a de la gueule, c'est incontestable...). Un film cru, sans concessions, qui ne rechigne jamais à choquer le spectateur, et réussit à (finit par) nous fasciner.

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20 juillet 2022

générique

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Horizons-Dores

Je l'aimais bien, moi, Dani (surtout dans la deuxième partie de sa carrière, quand Etienne Daho lui a permis de "redémarrer"...) Mais je l'aimais avant aussi, déjà, du temps de sa jeunesse (ah, au cinéma dans LA NUIT AMERICAINE...) ce personnage à part, cette donzelle qui essayé tant de choses ("donnez la main donnez la main à la p'tite qui revient de loin..."), tenu une boîte de nuit, vendu des roses... oui, un personnage singulier, attachant, rebelle, une voix reconnaissable, une présence, quoi...

Dani, en 10 petites madeleines discographiques

* CÔTÉ COUR

* GÉNÉRIQUE

* HORIZONS DORÉS

* JE VOUDRAIS QUE QUELQU'UN ME CHOISISSE

* L'AMOUR EST UN OISEAU REBELLE

* LAISSEZ-MOI RIRE

* LA MACHINE 93

* POURTANT

* VIVE L'ENFANCE

* WILD THING

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20 juillet 2022

transporter les gradins

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ZIVAN MAKES A PUNK FESTIVAL
de Ognjen Glavonic

Sur "ma" page d'accueil, Mubi m'informe que, comme annoncé, TERET n'est plus disponible, mais que, si je le souhaite, je peux voir ZIVAN MAKES A PUNK FESTIVAL, du même réalisateur, un documentaire de 63'. Ce qui fut  fait ce matin.
Un film court, donc, qui fait le portrait d'un aimable illuminé (le Zivan du titre) qui s'affaire, de façon plutôt décontractée, à mettre en place la sixième édition du festival qu'il organise dans son village, à Tomasevac. Le film démarre, un encart l'indique, trois jours avant le festival (quand on est organisateur, et, qui plus est, l'unique organisateur, il faut penser à beaucoup de choses, vraiment beaucoup de choses, mais Zivan est cool, Zivan gère, avec des bouts de ficelle, avec trois fois rien, juste une poignée de dinars...).
Un film hyper attachant sur un mec hyper attachant aussi, dont on ne saura pas grand-chose de plus que ce qu'on en voit (de ce que le réalisateur nous montre), on apprendra seulement dans les dialogues qu'il a fait un séjour d'un mois en HP, et un flash-back joyeux nous le montrera, cinq ans auparavant, dans le train qui va à Tomasevac (et son premier festival donc, on reconnaîtra les mêmes lieux...).
Un portrait affectueux, "objectif", attentif, sur la réserve, de trois jours dans la vie de Zivan. La théorie du quand on veut, on peut... Du cinéma documentaire frôlé par l'aile de la poésie, où le réalisateur sait (toujours) s'effacer avec délicatesse. Ni thèse, ni constat, ni démonstration, ni charge. Zivan, les poules, la table de ping-pong, l'ampoule grillée, la sono, les gradins, le matos et la thune, sur la mince ligne de crête du temps présent. Une très belle démonstration.

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