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lieux communs (et autres fadaises)
3 janvier 2023

sel d'argent

241
GODLAND
de Hlynur Pálmason

Ce nom me disait quelque chose... Je gougle donc  et bingo! Du même réalisateur nous avons déjà programmé le très beau UN JOUR SI BLANC, l'année du conconfinement (et beaucoup aimé, critique ), et on retrouve d'ailleurs son acteur principal, Ingvar E. Sigurdsson. Autre point commun entre les deux films, dans le premier on (re)construisait une maison, dans celui-ci c'est une église qu'on bâtit, mais tout aussi en bois...
Après deux légères déconvenues préalables (non seulement le film est projeté en salle 2, mais il semble avoir été tourné en 16mm, ce qui donne une petite imageounette carrée aux coins arrondis...), on s'embarque dans cette histoire doublement dialoguée en danois et en islandais (même si à l'oreille on ne fait pas la différence, la police des sous-titres sera là pendant out le film pour nous le préciser).
Un film en deux parties nettes (comme les deux langues qui le soutiennent), sur un jeune prêtre (danois) amateur de photographie (on est tout au début de cet art, et le matériel utilisé est affreusement lourd), qui est envoyé (par ses supérieurs) tout au nord de l'Islande très loin tout là-bas pour y construire une église (impérativement avant l'arrivée de l'hiver), et on lui fournit les services d'un guide du cru qui lui ne parle que l'islandais (tandis que le prêtre ne parle que danois) dans un voyage (au long cours) à cheval, une véritable expédition, mais comme vue par le petit bout de la lorgnette, vu la taille de l'image, et la distance à laquelle les personnages sont filmés. Un voyage dantesque.
Puis le voilà qui se réveille dans la maison d'un homme qui vit avec ses deux filles, après avoir dormi un certain temps (la construction de l'église a bien avancé...). Le personnage du jeune curé n'es pas vraiment sympathique, et, d'ailleurs, plusieurs personnages dans le film déclarent ne pas l'aimer (c'est vrai qu'il ne fait rien pour...) Après la première partie itinérante (j'ai pensé aux films d'Herzog avec Kinski, ou, plus proche, à LA LEGENDE DU ROI-CRABE) la seconde moitié du film pourrait sembler plus planplan, plus "convenue", plus... habituelle, mais non, au contraire. Il sera question d'affrontement, de plus en plus violents, de plus en plus frontaux. Entre hommes. Et les hommes de là-bas ont des comportements virils. Il sera aussi pas mal question de chevaux (comme ça l'avait été dans un autre film islandais de 2014, DES CHEVAUX ET DES HOMMES, -avec, je le découvre, le même acteur principal ! (Ingvar Sigurdsson)-, ça doit faire partie de l'ADN islandais.)
A partir de la scène que je nommerai "de la confession", tout l'enchaînement des dernières séquences du film m'a ravi. Avec, comme on l'avait déjà vu dans son film précédent, des références plastiques fortes à propos du passage du temps...
Un film qui reste juste à l'entrée du top 10 20 30 à cause de la salle 2 du Victor Hugo (mais si on le programme dans le bôô cinéma, on pourra toujours en reparler...)

5954733

 

 

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