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lieux communs (et autres fadaises)
4 janvier 2023

anthracite

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LE PARFUM VERT
de Nicolas Pariser

Une plaisante fantaisie. Mi-Hitchcock (période L'homme qui en savait trop) et mi-bd. Ceci aurait pu être dessiné par Floc'h... (voire Hergé, voire Swarte...).
Un acteur "de la Comédie Française" meurt en scène, empoisonné, sous les yeux d'un autre acteur ("de la Comédie française" aussi, joué par Vincent Lacoste, qui gagne ici un nouveau  premier rôle), un indice mystérieux communiqué juste avant de trépasser, une rencontre avec une auteure de bande dessinée un peu fofolle (actualisation -en contrepoint- de la "blonde hitchcokienne" typique, à laquelle la scène d'ouverture aura d'ailleurs fait au préalable un clin d'oeil -ou de chignon plutôt- plutôt appuyé, et qui, bonheur, est jouée par Sandrine Kiberlain, toujours aussi pétulante), tous les deux vont affronter une organisation mystérieuse, un méchant tout aussi mystérieux, collectionneur "d'images de rongeurs en BD",  avec l'accent allemand (qui fut, tiens,  un de mes amours de jeunesse au cinéma, c'est Rudiger Vogler, le réparateur itinérant de matériel de projection cinématographique dans le toujours aussi beau AU FIL DU TEMPS de Wim Wenders, mais bon il a lui aussi, désormais, une bonne cinquataine d'années de plus...), une conspiration, une tueuse à gages, un mcguffin, une course-poursuite dans un train, quelques assassinats, un suicide, jusqu'à une représentation de l'Illusion Comique (de Corneille), sous tension et sous écoute, et puis une plutôt happy end, la boucle est bouclée (à moins que, comme nous le suggère la dernière image, il  puisse y avoir un PARFUM VERT 2 ?), le contrat est rempli, les personnages sont contents, et le spectateur aussi (il y avait -effets vacances oblige ?- un nombre inhabituel de spectateurs dans la salle.) Le réalisateur s'acquitte avec tous les honneurs de la tâche qu'il s'était fixée, lui aussi semble s'être fait plaisir, en réussissant tout de même à parler d'Europe, de géopolitique et d'antisémitisme...
Du beau travail propre, du beau linge minutieusement repassé. Rien à redire (et pourtant beaucoup de critiques ont chichité et ci et ça... et auraient  bien mérité que je remonte la machine à gifles de la cave...) C'est le genre de film qui fera plaisir à être revu, histoire d'être attentif à toutes les multiples  références qui s'y nichent.

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