Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
25 février 2023

le petit cirque

025
LA GRANDE MAGIE
de Noémie Lvovsky

J'ai discuté avant  la séance avec Caroline, la caissière/projectionniste, et j'ai conclu en disant que j'aimais tellement Noémie Lvovsky que j'étais prêt à être indulgent. C'est vrai que le film est peut-être foutraque (le terme revient dans plusieurs critiques), bancal, inégal, soit, l'argument est tiré d'une (j'imagine) vieille pièce de théâtre, mais c'est une des premières fois où je suis ravi, comme ça, par l'excellence de l'intégralité d'une distribution. Mon dieu que tous ces gens-là sont bien, et me touchent, et m'émeuvent. Le film, de ci de là, (cahin-caha, va chemine va trottine...) est parsemé de numéros musicaux un peu casse-gueule, fragiles, incertains (vous souvenez-vous de la chorale qui tenait lieu de choeur dans LES SENTIMENTS, de la même Noémie Lvovsy ?) mais a l'excellente idée de se terminer par le plus réussi d'entre eux (la fin, c'est vraiment un délicieux grand beau moment de cinéma, le plus beau peut-être du film).
Le film est en trois actes. Une épouse (Judith Chemla, ah on l'aime celle-là...) profite d'un numéro de magie un peu miteux (le magicien s'est Segi Lopez, son assistante Noémie Lvovsky, eux-aussi on les aime) pour disparaître réellement (et échapper à un mari jaloux, incarné , comme les ongles du même nom, par Denis Podalydès, bien aimé lui aussi). Le mari harcèle le magicien pour récupérer sa femme, qui (le magicien) lui donne alors une boîte dans laquelle il affirme que sa femme est enfermée, mais qu'il ne doit l'ouvrir que lorsqu'il aura vraiment confiance en elle. Dans ce petit cirque interviennent aussi une jeune fille (l'exquise Rebecca Marder), que, dans un roman du début du siècle on aurait qualifié de chlorotique, ainsi que deux très aimables zigotos (dont on ne sait pas trop la fonction, et c'est ça qui est un peu dommage : l'excellent François Morel (qui aura droit à la chanson du Cerf) et le non moins excellent Damien Bonnard dont le moins qu'on puisse dire est qu'il n'a, hélas, pas grand-chose à jouer... mais on est ravi qu'il soit là!)
Quatre années passeront (un intertitre nous le précisera) et la situation aura un peu été modifiée, dans un chateau cette fois, accentuant encore le caractère théâtral de l'entreprise... et, oui oui la fameuse boîte finira par être ouverte (sans que je ne vous précise davantage dans quelles conditions), et l'on aura vu passer encore une belle pléthore d'acteurs...
Jusqu'à cette splendide scène finale. Qui emporte véritablement le film, et nous embarque sur les routes avec ce chouette petit cirque...

3467752

1665115

Commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 679