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lieux communs (et autres fadaises)
12 octobre 2023

"circoncire le pape" ?

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L'ENLEVEMENT
de Marco Bellocchio
(sortie le 1er novembre 2023)

Premier film de notre DSI ( Decima Settima Italiana), et première avant-première...
Le pitch n'en est pas forcément affriolant (surtout en ce qui me concerne : un enfant est enlevé à sa famille juive parce qu'il a été baptisé en cachette, et est donc catholique, et voilà même que le pape en fait une affaire personnelle et son enfant chéri...) et sa famille veut tout faire pour le récupérer...), mais tous ceux qui l'avaient vu à Cââânnes étaient unanimes... Grand film, qu'ils disaient.
Le tout début le confirme un peu, (le "pas très affriolant") et puis enfin le film prend son essor (j'étais encore impressionné par l'homme-oiseau du film précédent) flop flop déploie ses ailes -de géant- et va vous en mettre plein les yeux et les oreilles, et ne plus vous lâcher jusqu'à la toute fin.
Une mise en scène grandiose, sublime, jusqu'à la démesure, parfaitement adaptée à la pompe au décorum aux ors à la magnificence (et au m'as-tu-vu) des rites et rituels de la religion catholique, pour une histoire -je le répète- dont le sujet ne m'intéresse pas vraiment (catho ou pas catho ?) mais dont le traitement ensuite me passionne, et me laisse souvent avec les yeux écarquillés (et les oreilles aussi, d'ailleurs!) comme un gamin émerveillé.
J'ai -encore une fois - un peu regretté mes lacunes historiques, concernant celle -l'histoire- de l'Italie (comme ce sera un peu plus tard le cas, mais j'anticipe, avec la CHRONIQUE DES PAUVRES AMANTS).
Ce qui est sûr c'est que la religion catho, d'un bout à l'autre, en prend pour son grade, et c'est très bien, avec surtout un chef de l'inquisition glaçant (qu'on croirait dessiné par Gotlib pour Notre Dame de Paris), et surtout, surtout, un pape encore plus angoissant (dont on s'inquièterait de la santé mentale, tant il a des allures de psychopape, pardonc, de psychopathe...) Et le réalisateur a l'intelligence de pousser le bouchon jusqu'au bout, jusqu'à la dernière scène où le jeune homme (c'est celui qui a été enlevé au début) revient au chevet de sa mère mourante, et, alors qu'on pense qu'il va implorer son pardon, tente une dernière fois de la baptiser... Aaargh! Catho un jour, catho toujours...
Bref un film à grand spectacle, brillant, bluffant, bref parfait pour une soirée d'ouverture (d'ailleurs, la cinquantaine de personnes présentes semblait plutôt enchantée).

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