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lieux communs (et autres fadaises)
28 octobre 2023

"fils de pute" en roumain

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SECOND TOUR
d'Albert Dupontel

Le film était ce soir en avant-première et j'avais, disons, besoin de me changer les idées. J'y suis allé, sous la pluie. Un drôle de film, à défaut d'être un film vraiment drôle (ce pour quoi je l'avais pris...). Dupontel c'est, au départ, un cinéma iconoclaste, bête et méchant, à la lisière du fou-furieux, et puis les années passant, qui s'est assagi, apaisé, lissé... Que de chemin parcouru depuis BERNIE (1996)...
J'avais adoré NEUF MOIS FERME (2012), j'avais beaucoup aimé AU REVOIR LA-HAUT (2017) pour lequel l'avalanche de César m'avait semblé un peu excessive. Et j'avais aussi beaucoup aimé (post ici) ADIEU LES CONS (dernier film vu avant le conconfinement...). Donc Dupontel c'est plutôt ma tasse de thé.
Et là j'avoue que j'ai été un peu... perplexe.
Le démarrage part un peu dans tous les sens : On comprend que Cécile de France (qui s'est fait un peu la tête de Catherine Deneuve dans AGENT TROUBLE : cheveux frisottés et lunettes) joue une journaliste (qui a été rétrogradée "au foot" à cause de sa grande gueule), et travaille en duo avec un photographe (Nicolas Marié, l'aveugle de ADIEU LES CONS) qui sait lire sur les lèvres, surtout les insultes, en langues étrangères. Dupontel joue un candidat à l'élection présidentielle (un des deux restés en lice à l'issue du premier tour), et voilà que la journaliste et son photographe sont chargés de "couvrir" les derniers jours de la campagne (qui semble d'ores et déjà acquise au candidat -de la phynance- Dupontel) et voilà qu'elle se rappelle qu'ils étaient tous les deux ensemble en 4ème et qu'elle était amoureuse de lui...
Et tout va partir -énergiquement- en sucette : attentat à la voiture bientôt-présidentielle (explosion) attentats divers contre la personne (du futur président) déjoués manu militari par de très physiques blondes russisantes charpentées façon Ilsa la Tigresse du Goulag, mais aussi des tas de trucs bizarres dans cette campagne (de plus en plus), qui mettent une grosse puce à l'oreille de la journaliste...
Et je n'en dirai pas plus.
Le film n'est pas complètement convaincant. J'ai souri quand même à plusieurs reprises (il y a quelques aimables running gags notamment sur Cécile de France qui jure comme une charretière) et le reste du temps je me suis laissé porter par les péripéties en essayant de rester concentré (parce que tout ça est quand même au final assez emberlificoté, et pas vraiment à juste titre), et de ne pas être trop consterné par la naïveté (le simplisme, la nunucherie ?) de certaines séquences...
J'ai trouvé bien que Dupontel ouvre son film en le dédiant à Bertrand Tavernier, à Jean-Paul Belmondo et à Michel Deville (dans cet ordre). Et j'irai voir, c'est certain, le prochain film d'Albert Dupontel.

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