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lieux communs (et autres fadaises)
31 octobre 2023

cerf en ciment

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LA FIANCEE DU POETE
de Yolande Moreau

Ah, cette Yolande... A chaque fois, que ce soit en tant qu'actrice ou réalisatrice (ou même les deux, comme ici), elle rafle la mise. A chaque fois.
Ce film-ci est un film adorable (c'est le mot que j'avais en tête pendant toute la séance), d'autant plus que 1) je venais de recevoir de très bonnes nouvelles par sms 2) j'étais assis en compagnie de trois de mes "dames de coeur" (Catherine d'abord, qui fut suivie par Manue et Emma...) bref que j'étais dans les meilleures dispositions pour le voir...
C'est donc l'histoire de Mireille, qui rentre chez elle en autobus (dans une grande maison un peu délabrée), qui revient de quelque part mais on ne sait pas encore d'où (on saura bientôt le pourquoi et le comment), qui croise le curé du village en train de promener ses petits chiens et discute un peu avec lui, (curé qui est joué ô surprise par William Sheller!) curé qui va lui conseiller de prendre des locataires dans sa grande maison, histoire de récolter un peu d'argent...
Toc toc! le premier locataire est un jeune homme, étudiant aux Beaux-Arts, le second (dont le curé lui avait parlé) est -surprise-, Grégory Gadebois, un jardinier à la coiffure... équivoque (et qui d'ailleurs par la suite s'avèrera -de façon exquise- être plutôt une belle jardinière), suivi par un cow-boy musicien folk (joué par Esteban, à la tignasse et au phrasé si particuliers et reconnaissables), qui va s'avérer ne pas être tout à fait ce dont il a l'air (ou ce qu'il veut faire croire qu'il est...), trois locataires qui seront bientôt rejoints par un quatrième, le "poète" du titre (André Pierre de Mandiargues), qui va s'avérer lui-aussi être (tout à fait) autre chose, et est joué par le formidable Sergi Lopez. Qui se contentera, pour dormir, du dessous de la table de billard aménagé en chambrette, puisque toutes les chambres sont désormais occupées. Provisoirement. (Jusqu'à ce que brame le cerf en ciment)
Il y a, d'abord,  la présence merveilleuse de Mireille / Yolande (cette femme-là on l'adore depuis des lustres, depuis les fameux Deschiens, dont on retrouvera par ailleurs deux membres au coeur de la distribution), ce mélange incroyable de solidité et de fragilité, qui illumine vraiment le film. Et tous les autres interprètes, qui viennent aussi scintiller dans cette belle guirlande affectueuse et enjouée (guirlande éclectique plutôt qu'électrique, d'ailleurs).Chaleureusement. Tendrement. Un feel-good movie, donc, aussi humaniste qu'irréaliste, qui fait du bien sans arrêt, tout le temps, jusqu'au bout (le dernier plan, sur lequel va se dérouler le générique, est une merveille.)
Un conte, une fable, une utopie, une variation autour du mot "faussaire". Et finalement, une place au top 10, pour la quantité d'hormones positives et bienfaisantes (ocytocine, dopamine sérotonine) sécrétées pendant la projection. Et visiblement je n'étais pas le seul à ressentir ça (un peu l'effet d'un bon petit pétard, finalement, qui vous laisse avec un sourire un peu béat et les yeux brillants), mes voisines proches vous le confirmeront...
Oui, un film adorable, dans lequel on aimerait bien vivre (Si seulement la vraie vie pouvait ressembler à ça...)

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Commentaires
C
Pffff il y a des mots qu'il est interdit de prononcer sur ce blog, sachez-le, Monsieur...
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H
Tu veux concurrencer E Borne et ses 49.3 ?
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H
Dis donc<br /> <br /> T'en as déjà combien de Top 10 ???
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