Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
5 mai 2013

à l'occasion

(le barbuchounet V)

J'y suis allé mercredi (oui oui, le 1er mai, étonnant non ? Si O. ne me l'avait pas dit la veille, je n'aurais même pas eu l'idée de tenter le coup)

je n'y suis pas allé "tout de suite", j'ai attendu une heure grosso modo (oui oui c'est moi qui décide, et le fait que je le fasse ou pas ne met en cause -n'affecte- que moi)

10 jours que je ne l'avais pas vu... en plus, il n'y avait pas un chat, et on a donc discuté un peu (mais le problème, c'est que dans ces cas-là je n'ai pas un sens de la conversation extrêmement aiguisé, à part le fameux "hin hin" et le regarder en bavant ou quasi)

il se rappelle de mon prénom, il me sourit toujours aussi joliment, il a parlé de tour en vélo qu'il ne pourrait sûrement pas faire à cause de la pluie imminente, a énuméré les patelins concernés, et ô bonheur y figurait celui où j'habite, je lui ai donc dit, et un peu plus loin dans la conversation, ai expliqué un peu lourdement où ça se trouvait, ma maison...

oui, un peu lourdement me suis-je dit plus tard en repartant

surtout que je lui ai proposé de s'arrêter s'il passait devant, et qu'il m'a répondu ce "je passerai à l'occasion..." qui peut être interprété de toutes les façons possible, de celle qui m'obligerait à rester derrière la fenêtre à guetter tous les vélos qui passent, à l'autre extrémité, celle qui dit qu'il ne passera jamais, c'est ça que ça veut dire

il a du trouver ça chelou, quand même, non ?

(faire des choses stupides enayant l'impression que ce sont des choses sensées, et lorsqu'on réalise qu'elles ne le sont pas,tenter de les corriger en faisant des choses encore plus stupides qu'on prend bien entendu pour des choses encore plus sensées... and so on)

designall

5 mai 2013

comme une otarie

QUEEN OF MONTREUIL
de Solveig Anspach

Je gardais du film l'émerveillement et le grand plaisir pris à le voir en avant-première mondiale l'été dernier à Paris, ainsi que la chaleur des applaudissements qui avaient accueilli toute l'équipe du film, venue le présenter à la fin. J'y suis donc retourné (et deux fois, même!). Plaisir de retrouver, intact,  l'incontestable sentiment d'euphorie que le même film génère. Les personnages de Queen of Montreuil sont tous extrêmement beaux, parce qu'ils sont tous filmés avec amour par la réalisatrice, et comme vus de l'intérieur (ou, en tout cas, de très près, quand on peut appréhender le grain de la peau et les petites lumières qui brillent dans les yeux).

Je le redis, Florence Loiret-Caille y est sublime, d'une justesse confondante, c'est bien elle la reine de ce palais des courants d'air, le coeur battant de cette arrière-cour/petit théâtre du 8, rue de la fraternité. Ce qui pourrait n'apparaître à certains (CE : critiques énervants) que comme un "genre de catalogue bizarroïde et cosmopolite" est en réalité juste un gros bloc de bonheur. Ou plutôt une accumulation de petits bonheurs individuels, qui viennent alors s'agréger en un gros, maousse costaud.

La jeune veuve qui doit faire son deuil, la poétesse islandaise qui fume et grimpe dans les grrrues pour s'extasier sur le paysage, la façon de parler de son fils (qui est comme un dictionnaire franco-islandais), le voisin nounours... sans oublier le grutier pétardeur, le voisin guitareux t'as pas cinq euros, et, la visite d'une ex (du défunt mari).

Et le jeu de Florence Loiret-Caille, là et pas là, présente et perdue, gamine mais veuve, larguée mais volontaire, toujours d'une  finesse sur le fil du rasoir, même dans ses silences, ses hoquets, ses sourires, ses regards en coin ou pas... Le voisin, joué par Eric Caruso -c'est rare qu'un personnage porte le nom de son interprète, non ? - est exactement au diapason (ah la douceur de cette voix, ah le bleu de ces yeux) dans la simplicité et la tendresse...

Une urne, un phoque, une grue, un arbre généalogique, une laverie, une robe de mariée rose à froufrous, une connection internet, deux moustaches, une arrière-cour, un aquarium, une salle de bain et quelques chambres à coucher, et Montreuil posé comme centre du monde, pile-poil entre l'Islande et la Jamaïque.

C'est exactement le film dans lequel j'aimerais habiter.

Top 10 (mais ne l'y avais-je pas déjà mis l'an dernier , hihihi?)

20461188

1 mai 2013

une bande-annonce, des bandes-annonces ?

Ce n'est pas tant une question grammaticale (s'accorde-t-y , s'accorde-t-y pas ?) que le constat de la pluralité de celles-ci (et de la diversité des effets qu'elles produisent)

- celle des AMANTS PASSAGERS (Almodovar) m'a tout simplement décidé à aller voir le film (m'en a en tout cas donné très envie) simplement au vu du numéro de danse des trois stewards follasses, et le film tient tout à fait les promesses de la B-A

- celle du PASSÉ (Farhadi) vue une seule fois (à Parisss) m'a incontestablement fait de l'effet : à la fin des quelques minutes, j'avais déjà quasiment les larmes aux yeux... vivement le 17 mai!

- celle de MUD (Nichols), vue et revue plusieurs fois, tant à Paris que dans le bôô cinéma, me semble à chaque fois aussi agréable, aussi bien construite et aussi efficace (la voix de Matthew Mc Conaughey, la construction, la montée musicale...)

- celle de ONLY GOD FORGIVES (Winding Refn) découverte au bôô cinéma , curieusement en VF, et malgré cela, apparaît comme assez affriolante : Ryan Gosling quasi ectoplasmique, Kristin Scott-Thomas en super salope, ambiance rouge et violemment tendue, mystérieusement explicite (ou explicitement mystérieuse) ne peut que donner envie... oui, on a hâte...

- celle de LA CAGE DOREE (Alves), même si elle semble très sage et platement prévisible, me fait pourtant à chaque fois exploser de rire à la réplique de Lauby qui confond Alcazar et Salazar, mais bon je ne pense pas aller voir le film pour autant

... et celle de LA GRANDE BOUCLE (Tuel) m'a par contre, et contre toute attente, harponné, peut-être juste (et définitivement) par l'apparition de Bouli Lanners... j'ai déjà un capital sympathie pour Cornilhac (même s'il me semble tourner dans une merdouille sur deux), certes, mais alors, Boulichounet....

<< < 1 2 3
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 691