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lieux communs (et autres fadaises)
5 décembre 2014

micro139

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couloirs, St Lazare
dimanche après-midi
Pourtant, ils contrôlent!

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ourlet du t-shirt
dénivelé adorable
 sa teub, sous le jogg

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"Ce que j'aimerais, c'est que vous fassiez des tas..."
(une dame au téléphone)

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 contamination :
d'avoir vu Emma les larmes aux yeux en écoutant cette version alternative de Fantaisie militaire
j'ai automatiquement les larmes aux yeux en la réécoutant

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 L'avenir appartient à ceux
qui se recouchent tôt

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L'Agly est en crue (souvenirs souvenirs)

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"t'es Rouennais ?"

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"Enlève ton t-shirt et je vais te faire une omelette..."

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 le magnétophone intradiégétique d'Harvey Keitel

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AVCdaire

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cet âge caniculaire

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 on dédevient

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4 décembre 2014

caldavquatre : lumières

ah les illuminations...    silence éloquent    elles font partie intégrante des "réjouissances" supposées imposées de ce mois de décembre (je me suis déjà par le passé assez longuement exprimé sur le sujet pour ne pas avoir à redire ici combien tout ça m'afflige) cette débauche de watts de diodes de leds ces ruissellements de clignotis cette surenchère d'ampoules cette guerre des lumières car c'est bien d'affrontement qu'il est question, de suprématie dans le marquage de territoire je veux parler clic clic des décos des maisons individuelles, pas de ces -non moins- infâmes décorations urbaines et collectives qu'on nous suspend dans nos rues et à nos ronds-points dès la mi-novembre, oui il est ici question des initiatives individuelles qui réapparaissent ça et là dans les rues, de ces maisons où pas un centimètre de la façade du toit ou du jardin (ni même de la grille ou de la cheminée voire de la porte du garage) n'est laissé dans l'ombre propice des douces nuits et autres saintes nuits de décembre voire bien davantage (certains s'y prennent bien en amont et ne baissent les bras (ou le rhéostat) que bien après les re-festivités dites de la nouvelle année) pour nous en mettre plein la vue, aux passants certes mais surtout aux voisins car il est surtout question d'en remontrer aux autres, d'être le mâle dominant de la meute, le chef de section, celui qui a la plus grosse qu'on voit de le plus loin, et pour marquer ainsi son territoire, plus question de pisser furieusement dans les coins, non, il faut que ça se remarque, il faut que ça brille dans le noir, que ça se voit de loin, qu'il y en ait plus, plus fort, plus longtemps (je me suis toujours demandé -prosaïque- l'incidence de cette débauche sur la facture d'électricité)

DSC06932

4 décembre 2014

entrevu : cinq!

et voilà déjà la semaine presque terminée!

vendredi 28 novembre journées exploitants II


11h

GABY BABY DOLL

http://www.shellac-altern.org/sites/default/files/styles/galleria_zoom/public/films/gaby-baby-doll/images/gaby-baby-doll-image.jpg?itok=yArpU8LK
Le deuxième film en avant-première que j'attendais, le nouveau film de Sophie Letourneur (dont j'avais adoré le précédent Marin masqué), un conte ? une fable ? (nous n'avons pas réussi à trancher) mettant en présence Lolita Chammah (la blondinette "faussement maigrichonne") et Benjamin Biolay en ermite/anachorète (gratifié hélas d'une abominable fausse barbe), où la demoiselle en question est prête à tout pour ne pas dormir toute seule, tandis qu'un ronchon en jogging avachi pourrait ne pas être tout à fait ce dont il a l'air, avec un casting de seconds rôles garanti 100% terroir. De belles frontalités et de tout aussi belles perspectives. Croquant et chocolaté comme certaines céréales matinales que je ne nommerai pas.

s'ensuit un repas assez joyeux au même restaurant que l'autre jour, avec Hervé, Michèle T. et Eric L.

14h30
SOL BRANCO (CM)
Un très joli court-métrage portugais avec, entre autres, deux fillettes et un âne (mais celui-ci disparaît au milieu du film sans que personne ne semble s'en inquiéter. J'ai vraiment beaucoup aimé ça...

JE SUIS LE PEUPLE

http://www.festival-entrevues.com/sites/default/files/images/films/2014/still_iamthepeople3.jpg


Dire que je n'avais au départ pas trop envie d'y aller... La réalisatrice pose sa caméra, en Egypte, et, filme, au départ, simplement, frontalement, un, puis les différents membres d'une famille qu'elle va suivre au fil des mois (qui vont suivre, eux aussi), puisqu'il s'agit des manifestations de la place Tahrir, des élections qui ont suivi, des espoirs et désespoirs que celles-ci ont généré. et de la vie qui continue malgré tout. Un film magnifique à tous les niveaux  (les prises de vues frontales sont le plus souvent, déjà, de sublimes images, le calendrier des évènements nous immerge dans l'Histoire mais tout autant l'histoire, celle de ces gens, de cette famille qui nous touche infiniment. J'ai mis 5 (pour la première fois de la compét'). (J'apprends d'ailleurs -nous sommes dimanche- que le film a obtenu le grand prix du jury et celui du Public. Wouah!!!)


17h
DO YOU KNOW AKANE OKAI ? (CM)
Un court-métrage un peu frustrant (uniquement sous-titré en anglais) par un élève de Naomi Kawase (ce qui lui vaut une certaine indulgence de la part d'Hervé) sur les difficultés de compréhension linguistique japonais/anglais

SUD EAU NORD DEPLACER

http://www.cnc.fr/image/image_gallery?img_id=4047581
Un film sur les projets pharaoniques de détournement de cours d'eau en Chine (en gros, enlever l'eau du sud, qui en a trop, pour la remettre au nord, qui en manque) où il s'avère (ce sont les petites gens qui témoignent) que tout ça sert surtout à l'enrichissement personnel des petits notables locaux, qui méprisent le peuple (les gens déplacés et "relogés" à qui on n'a donné qu'une terre de merde, sableuse et incultivable) et s'en mettent plein les fouilles. Efficace et révoltant (mais tellement dans l'ordre des choses)


20h
TOPSY (CM)
Un court beaucoup trop court sur une nymphette amish qui s'est installée dans un contry-club pour y passer l'hiver.

COURT

http://www.festival-entrevues.com/sites/default/files/images/films/2014/court_pic1_czoo_entertainment_0.jpg
Un beau film de tribunal (j'aime beaucoup ça) indien (c'est beaucoup moins courant), où l'affaire d'un chanteur engagé accusé d'avoir poussé un égouttier au suicide. On suite le procès (interminable) certes, mais, entre les sessions, on suit aussi les personnages principaux (l'avocat de la défense, un joli barbu, et l'avocat général, une femme pugnace, et même, dans un partie  quasiment "post-finale" le juge. C'est très bien fichu  (sauf que le son est pourri et c'est vraiment dommage) et ça se regarde avec grand plaisir, l'observation sociale étant toujours aussi précise qu'attentionnée -tendrement objective - (on sourit souvent). Tout à fait savoureux

bilan : 20 séances me semble-t-il
Il est temps de repartir (encore grand merci, Hervé!) à trois cette fois, puisque Dominique nous a rejoints dès le midi, mais qu'on ne l'aura pas vue de la journée...)

 

DSC06922

 

3 décembre 2014

caldavtrois : festival

j'adore l'ambiance des festivals (de musique, déjà c'est bien, mais de cinéma encore mieux) surtout si on peut y participer sur toute la durée (ou presque toute) : on a le sentiment d'être ailleurs, parfaitement ailleurs, coupé de la réalité extérieure objective celle du dehors des journaux télévisés du tiers provisionnel des factures et des courses à faire pour s'immerger délicieusement dans cet en-dedans joyeusement hédoniste (peut-on être tristement hédoniste ?) qui tient en principe sur une feuille de papier, le programme, qu'on va pendant ces jours déplier replier annoter raturer vérifier modifier, avec les jours et les heures et la liste des événements, le menu en somme qui va vous permettre de vous organiser (ou tenter de) pour composer le festin qui sera pour vous de rêve (ce dont on a envie, qui est en général ce qu'on connaît déjà) mais aussi les inattendu(e)s, (les avant-premières les amuse-bouches) qu'on va découvrir et desquels on espère toujours la divine surprise,  celle qu'on n'a pas vue venir, qui vous laisse avec un sourire béa(n)t d'autant plus que les gens avec qui vous "faites" le festival en question ont parfois fait pour cette heure-là d'autres choix, d'autres lieux, moins heureux plus heureux ça dépend des fois mais en tout cas, là, s'ils n'étaient pas là,  avec vous,  ils ont commis une sacrée bourde (d'autant plus que -parfois- le bonheur en question consistait en une séance unique ou non renouvelable ou c'était la dernière) bref on se reporte encore une fois au dépliant, on discute, on échange, on compare, le partage pendant ces quelques jours va bien souvent de pair avec la complicité, avec les autres "naufragés volontaires" embarqués avec vous sur le paquebot du festival, aux rites rassurants et répétitifs qui rythment la journée : attendre, entrer, sortir et discuter, passer aux toilettes entre les séances, manger ou pas (chacun/e a ses habitudes, des machins dans son sac ou pas) puisqu'on n'a pas forcément le temps (ni l'envie) de sacrifier une séance pour "aller manger", on aura bien le temps le soir, quand on rentre à point d'heure pour aller dormir (peu) avant de repartir le lendemain matin...

prog entrevues

3 décembre 2014

entrevu... -quatre-

On part tôt mais pas assez, un bouchon imprévisible bien avant Belfort nous fait arriver juste à l'heure et nous prive du café/croissant(s) d'accueil et de rigueur

jeudi 27 novembre : journées exploitants I


9h
LES CONTES DE LA MER

http://www.fif-85.com/fr/files/film/5-img_2_l.png
Un joli programme de trois films d'animation de nationalités différentes (chilien, tchèque, allemand), ayant en commun le thème de la mer et de la plage.  un petit gamin qui rêve, un bonhomme en sable, un bateau en papier rouge... Mignon. C'est le chilien que j'ai préféré (pour son style d'animation)
9h45
VINCENT N'A PAS D'ECAILLES

Vincent n'a pas d'écailles : Affiche
C'est vrai celui-là je l'attendais, et j'ai bien fait. Un héros longiligne et taiseux (le réalisateur lui-même) s'avère avoir des super-pouvoirs lorsqu'il est dans l'eau (ou juste lorsqu'il est mouillé), mais, à cause d'un jet de bétonnière vengeur mais justifié, se retrouve poursuivi par de plus en plus de flics, dans un récit filmique plaisant et parcimonieux (que du vrai filmage, aucun trucage numérique) et donc d'autant plus efficace. Les djeunz, à l'avant-première publique, la veille, lui avaient réservé un accueil triomphal et complice dans une salle hyper-comble.
11h30
NEW TERRITORIES

New Territories : Affiche
j'étais sans doute fatigué mais je me suis désespérément mis à somnoler dès le début ou presque de ce "Coup de coeur de l'ACID". Un film réalisé en Chine par une française, avec deux actrices principales (une qu'on entend et qu'on ne voit jamais, et l'autre qu'on voit tout le temps mais qu'on n'entendra pas), avec ce qu'on croit être une fausse pub au début pour un nouveau procédé d'aquamation (pour remplacer la crémation) mais qui en est pourtant une vraie. Un film bien trop rempli, trop dense, mais la réalisatrice a su le défendre avec autant de fougue que de sourires
18h30
GENTE DE BIEN

Gente de Bién : Photo
Un film colombien très en avant-première (il sort en mars et figurera sans doute avantageusement dans notre semaine latina 4) avec un enfant plutôt tête à claques pendant tout le film (mais il a incontestablement -et son jeune réalisateur nous l'expliquera à la discussion consécutive- tout un tas de raisons pour l'être) trimballé de sa mère à son père, puis à une très gentille dame et pour finir re à son père, ne parvenant jamais à être heureux là où il est (le syndrome "je voulais être pas là")

là on a quitté ces Rencontres pour se faire encore une petite séance du Festival, et ce fut

20h30
LA NUIT DU CARREFOUR

 

 

Un Renoir ressuscité des années 30, d'après Simenon, co-écrit avec lui d'ailleurs, avec Pierre Renoir dans le rôle de Maigret (pour la première fois à l'écran semble-t-il), une copie restaurée certes mais avec un son cahotant très particulier (insupportable parfois), une histoire fleurant bon l'accent parigot, la coco, les apaches, servant d'écrin pour une beauté vénéneuse qui avait tapé dans l'oeil de Renoir (il évoque à son sujet la cinégénie pure) autant que le film en question a tapé dans celui de Godard (qui le qualifiait de seul vrai polar français)

 

...et il est l'heure de rentrer, juste un tout petit peu plus tôt que d'hab' (pas de pluie, pas de brouillard, toujours pas de neige...)

 

2 décembre 2014

caldavdeux : la pêche

les cadeaux pour la pêche à la ligne rituelle du non moins rituel Noël à Champlitte à Paris, je n'ai encore rien trouvé ou presque c'est drôle tout de même on a inventé cette fameuse pêche à la ligne pour remplacer le rituel des cadeaux qui nous faisait nous inquiéter assez tôt pour savoir qu'est-ce donc on allait à offrir à qui, en se rappelant ce qu'on avait offert l'année précédente ou ce qu'il /elle vous avait justement offert et souvent d'une année à l'autre il y avait un effet de décalage : soit on avait l'année précédente offert un cadeau assez somptueux et qu'on n'avait en échange reçu, on en avait le sentiment, une merdouillasse, et donc l'année d'après  on avait préparé peu ou prou une crotte de lapin à offrir ou à peine mieux enfin ce genre-là et à l'ouverture des cadeaux il s'avérait qu'on avait reçu cette fois-là un truc magnifique et on se disait donc que l'année prochaine il vaudrait mieux offrir etc. et donc pour couper court à tout ça on a enfin, une année, décidé tous ensemble : pas de cadeaux! et de remplacer ce cérémonial empaqueté et, finalement, un peu convenu, par celui de la pêche à la ligne, où chacun a soigneusement empaqueté des merdouillasses (c'est revendiqué) qu'on pêche ensuite chacun à son tour en passant par la boucle du bolduc le crochet attaché au bout de la ficelle de la canne, bien sur ce qui compte c'est le plaisir de pêcher -exercice auquel je ne suis pas très habile-, et on repart en général avec un certain nombre d'autres merdouillasses que celles qu'on avait apportées, c'est l'habitude, mais là alors là cette année je suis sec sec à tel point que je vais peut-être, finalement, recycler les trucs pêchés lors des dix dernières années et dont je n'ai eu aucun usage ou presque c'est une bonne idée non ?

P1890220

2 décembre 2014

entrevu (trois)

mercredi 26 novembre

de retour dans le Festival "officiel" (le traintrain du) pour une journée où j'ai beaucoup beaucoup de mal à établir un programme (et à le suivre) il y a beaucoup beaucoup de scolaires, les files d'attente sont conséquentes (et les façons de doubler des djeunz insidieuses et très au point)
Je suis donc les autres, passivement (je leur fais confiance)

14h
MELODIE POUR UN TUEUR

http://www.dvdclassik.com/upload/images/critique-melodie-pour-un-tueur-toback1.jpg
Le film qui a inspiré De battre mon coeur s'est arrêté, dans une salle archi-comble de jeunots et jeunottes (qui rythment en applaudissant la musique d'ouverture de chaque séance -qui n'est autre que la "chanson du Cosaque", réorchestrée swing par Tony Gatlif-). Un film qui porte bien son âge (il date de 73) avec un Harvey Keitel assez jeunot (qui en fait des tonnes dans le registre Actor's studio/ Sarah Bernardt) dans le rôle de Romain Duris et la soeur de Mia Farrow dans le rôle de sa copine, et plein de gangsters et de mafieux scorsésiens, dans une histoire qui ne me passionne pas (mais j'apprend plus tard que le film d'Audiard figure au programme du bac, c'est pour ça que)

16h
LA JETEE

http://editionsblabla.fr/blog/public/LaJetee_ChrisMarker.jpg
Retour dans la même salle re-pleine des mêmes jeunots pour ce programme double. C'est bien de voir La jetée sur gand écran, je n'ai pas l'habitude (c'est peut-être même la première fois, non ?) pour ce roman-photo SF en noir et blanc qui en a inspiré pas d'autres par la suite, non ? et dont juste, peut-être la musqiue a un poil vieilli (c'est une musique, je ne saurais pas mieux dire, qui fait "nouveau roman"...)
OUTTAKES FROM THE LIFE OF A HAPPY MAN
Je reste pour le deuxième film (contrairement à la moitié des jeunots qui ont quitté la salle) un peu par curiosité, et aussi par fainéantise, pour le film de Jonas Mekas (le "pape de l'underground" si j'ai bien entendu la présentatrice) qui est un genre de journal filmé où pour nous expliquer combien il a été heureux et combien il continue à l'être, mekas a recyclé des tonnes et des tonnes de bouts de pellicules non utilisées pour ses films précédents. "Images, images" certes, mais "longuettes longuettes" aussi, surtout sur la fin

18h
LA FILLE ET LE FLEUVE

https://etu.univ-poitiers.fr/images/medias/photo/lafilleetlefleuve_1400489710639-jpg
Je vais donc voir le film d'Aurélia Georges parce qu'elle est là, et que mes amis présents la connaissent et l'apprécient. C'est son deuxième long-métrage après L'homme qui marche (que nous avons passé mais que je n'ai pas vu) qui a été rangé dans la section Voyage dans le temps suivant un argumentaire un peu tarabiscoté. Un joli film, l'histoire d'Orphée ou presque, avec de l'amour et de l'eau et des ponts, et de la jolie musique (qui fera l'objet d'une master-class qui succèdera au film, en présence de la réalisatrice et du compositeur -et d'un plaisant jeune homme qui anime la discussion-.

20h30
OKRAINA (LE FAUBOURG)

http://explore.bfi.org.uk/sites/explore.bfi.org.uk/files/image/outskirts-bfi-00m-ubr.jpg
Là-aussi j'ai hésité. Le jazz ne me tentait pas, la compèt' avait déjà commencé, je me suis donc glissé dans la file d'attente pour ce film de l'ami BB (Barnet Boris) dans la section 14-18, et j'ai bien fait parce que j'ai beaucoup aimé ça, retrouvant avec plaisir dans ce film ce qui m'avait déjà enchanté dans La jeune fille au carton à chapeau : l'humour, le peuple, l'attention aux personnages, le sens du détail, et... la modernité (n'ayons pas peur du mot, car il est mérité!). Quand la "propagande" dit qu'il faut s'aimer entre camarades, et qu'un soldat, même ennemi, c'est avant un ouvrier et que c'est pour ça qu'il faut l'aimer, je ne peux qu'être sensible à ce genre de discours!

je retrouve à la sortie mes partenaires un peu inquiets car ils ne m'ont pas trouvé dans la salle de la compét' à laquelle ils pensaient que j'allais assister, Hervé m'a même laissé un message (que je n'aurai que le lendemain), c'est dire!

 

1 décembre 2014

caldavun : décembre

la nuit tombe tôt en décembre oui à dix-sept heures et quelques il fait déjà nuit noire tandis qu'on sort du grand magasin (on cherchait un manteau) pour aller retrouver sa voiture sur le parking obscur oui on est saisi par un genre de bruine froide et insidieuse désagréable  qui nimbe pourtant assez joliment les choses, et transfigure, les camions sur la voie express et surtout la lumière des réverbères qui fait aussitôt penser  à l'affiche de L'exorciste et à la petite musique de Mike Oldfield qui va si bien avec à ce moment-là pourtant on écoute Brainy de The National dans la voiture dont les essuie-glaces grincent désagréablement sur le pare-brise à cause de pas assez de liquide sous le caoutchouc des balais en train de râper (on aurait du les changer depuis longtemps) on roule assez paisible dans des rues plutôt vides obscures partout cette bruinasse désespérante et pour en rajouter dans le pathétique au moment où on sort de la voiture en rassemblant ses emplettes un genre de hibou hulule dans les arbres très noirs derrière chez le voisin juste une fois juste au moment où on sortait comme un signal convenu comme pour dire oui aujourd'hui c'est le premier soir de décembre pense bien à commencer ton calendrier d'avent

bleu mystérieux

1 décembre 2014

entrevu deux

lundi 24 novembre : relâche
Je ne vais pas à Belfort, il faut que je défasse mon sac parisien, lessive, courses etc. et tout ce qu'il faut faire d'autre quand on rentre de voyage. J'en profite pour étudier le catalogue du festival pour tenter d'établir un programme journalier, ce qui n'est pas évident vu l'offre "pléthorique"...

mardi 25 novembre : Rencontres régionales
Je viens en train de bonne heure avec Claude et Dominique B.
Je retrouve au cinéma Dominique V., en mission pour la journée, et Jean-luc, qui vient d'arriver
9h :

http://www.cinemed.tm.fr/film/images/R25774.JPG

rencontre avec Claude Duty, qui nous présente quelques-uns de ses courts-métrages, depuis la pellicule grattée des tout débuts jusqu'à son dernier, La peinture à l'huile, avec des vrais gens dedans. C'est toujours intéressant quand le réalisateur est là pour parler de son travail, de ses intentions. Claude Duty est très bien, il est drôle...

(repas collectif au restau juste à côté)

14h30 : CAVALIER EXPRESS

Cavalier Express : Affiche
Un programme de huit courts-métrages d'Alain Cavalier, choisis et ordonnés par lui-même. trois de ses "portraits de travailleuses" (au début, au milieu à la fin) et d'autres films montrant différentes facettes -directions- du travail du réalisateur (le délicieux J'attends Joël, notamment). Excellent programme (je m'enhardis même jusqu'à poser une question, si si!)

puis nous quittons les Rencontres pour rejoindre la Compétition officielle
17h :
ARCHIPELS, GRANITES DENUDES (CM)
Un film grec d'une demoiselle (qui vient nous le présenter) genre film de fin d'études, sympathique mais un peu brouillon, qui commence très très bien mais se perd ensuite un peu en route
O QUE VAI AO LUME?
Un film réalisé au portugal par un français, qui vient nous le présenter en disant qu'il "a créé un personnage de toutes pièces, et qu'il a demandé aux différentes personnes intervenant dans le film d'inventer leurs rapports avec ledit personnage imaginaire" ce qui est pour le moins maladroit, mais surtout très dommage car ça vous gâche le plaisir. Du coup, je décroche assez vite, je trouve la voix-off plate et pompeuse, mais en même temps je suis malheureux pour le réalisateur qui est dans la salle (de nombreux spectateurs ont successivement quitté le navire)
20h :
WALLENHURST
Un film dont on se demande au départ s'il était documentaire ou fictionnel, sur un groupe de jeunes allemands, qui est le premier CM en compétition que j'ai vraiment aimé (bien qu'Hervé le trouve "un peu lisse" et il n'a certainement pas tort). Des jeunes gens observés un peu à distance, avec beaucoup de références au travail, puis à ce qui lui succède, ou l'environne (les loisirs, la famille) mais du cinéma solide.
FARDA


Premier vrai bonheur en compétition, un film fantastique iranien, ce qui n'est pas a priori si courant, avec plusieurs personnages qui vont se croiser et re (le film est une succession de boucles temporelles) : une mère et sa fille en panne au bord de la route, un bandit en fuite, un médecin malade, un bûcheron inquiétant, projetés dans quelques lieux : une route, une forêt, une jetée, une cabane la nuit, l'intérieur de quelques véhicules), en une dentelle fictionnelle un peu complexe au départ mais délicieusement addictive (et intelligemment confectionnée). Du vrai plaisir de cinéma.

et encore une journée terminée, et je rentre avec Hervé (les dames ont repris le train plus tôt dans la journée)

 

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