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lieux communs (et autres fadaises)
15 février 2022

sv +1 (oups!)

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(ah, les amoureux... -soupir-)

 

15 février 2022

christo

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THE CARD COUNTER
de Paul Schrader

Le voilà programmé cette semaine dans le bôô cinéma (en même temps que LA FIEVRE DE PETROV, dans le bôô cinéma c'est souvent comme ça, les films arrivent après la bataille, mais, bon, au moins ils arrivent...). Encore un film multi-louangé (un peu moins que LICORICE PIZZA : neuf ***** et dix-sept ****) et donc il fallait bien que j'allasse juger sur pièces (et sur place)...
Il a bien changé, Oscar Isaac depuis INSIDE LLEWYN DAVIS (des Frères Coen)

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(bon c'était en 2013 mais quand même...)

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Là il est froid, distant, impassible, calamistré, opaque, vaguement inquiétant (et même un peu plus) en joueur de casino solitaire, dont on apprend -progressivement- qu'il sort de prison, qu'il y a passé huit ans et demie (le temps qu'il faut pour se perfectionner dans le maniement des cartes), on apprendra ensuite pourquoi, quand il rencontre un jeune homme dont le père, militaire dans la même unité que notre taciturne héros, vient de se suicider, et qui voudrait se venger du gradé (qui était aussi le supérieur de notr héros) qu'il tient pour responsable de la mort de son père (et qui, circonstance aggravante, n'a pas été inquiété, seuls les mecs "qui étaient sur la photo" -les exécutants- ont été jugés et condamnés...) et qu'il va le prendre sous son aile.
Entre les deux hommes va se nouer une étrange relation, bientôt triangulée par un personnage féminin d'envergure : "La Linda", une professionnelle du monde des joueurs, responsable d'une "écurie" de joueurs professionnels, qu'elle "sponsorise " (et coache...), d'abord liée "professionnellement" à notre compteur de cartes buveur de whisky et emballeur de meubles (rien que pour cette lubie le film mérite d'être vu... oups j'avais écrit bu), mais hein, bon, une homme, une femme, fatalement chabadabada vous connaissez la suite n'est-ce pas... (ce qui d'ailleurs n'était pas forcément indispensable, mais bon...)
Un film noir, donc, ascétique (on dirait presque stylisé), une partie de billard à trois bandes (argent, violence, amour) qui démarre d'abord comme un film de casino (pas forcément un genre qui me transporte)en utilise dans un premier temps tous les signes et les codes (le croupier, les regards, les cartes les mains les verres)  pour bifurquer ensuite, avec beaucoup d'intelligence  vers autre chose... Et pas forcément ce qu'on aurait pu croire. Oui, Paul Schrader maîtrise les codes, il n'y a qu'à voir comment la même scène, ou quasi, peut-être filmée (appréhendée) de deux façons radicalement différentes  (le hors-champ aussi peut-être une affaire de morale...) Même si, du coup, il nous tient un peu à distance.
Un film à l'image des verres que boit son héros : double, sec, et sans glace. Neat.

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14 février 2022

CMUBJ7 (supplément ouiqinde)

Le chauffeur du bus a siffloté avec constance, durant tout le trajet, quelque chose qui s'apparentait à des variations hâchées autour de Bella Ciao. on était content d'arriver.

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"En suggérant d'ajouter des mathématiques au tronc commun en première et terminale, Jean-Michel Blanquer reconnaît que la réforme du lycée de Jean-Michel Blanquer tant vantée depuis 3 ans par Jean-Michel Blanquer n’était pas aussi parfaite que Jean-Michel Blanquer le prétendait." (touit)

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une pensée émue pour l'immense André WILMS (1947 / 2022), aimé au cinéma de LA VIE EST UN LONG FLEUVE TRANQUILLE (1988) jusqu'à  LE SEL DES LARMES (2020) (un bon résumé...). On le reverra très bientôt dans le MAIGRET de Patrice Leconte (je voulais une photo où on le voit sourire)

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une grosse bouffée de nostalgie me revient à chaque fois que je revois cette affiche
(en première ou en terminale, je ne suis plus sûr...)

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(sur un site de rencontres à caractère sexuel) un mec (de 30 ans!) me contacte, besoin urgent, me sollicite pour une rencontre rapide, on discute un peu, je lui demande où il habite, dans la ville qu'il a annoncé (celle où j'habite aussi) et il me répond le nom de ma rue, (déjà, étonnement) je lui réponds qu'elle est longue cette rue, à quel niveau habite-t-il ? plutôt vers le haut, ou plutôt vers le bas ? Il me repond, plutôt vers le bas, à l'angle de la rue S-G (c'est exactement là que j'habite, en face, re-étonnement, bouffée de paranoïa -ou d'inquiétude, en tout cas- je me dis que ça fait vraiment trop de coïncidences et je me déconnecte...)

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vague de froid à New-York (-20°)

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adolescents bouclés, échevelés comme des glaces à l'italienne

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Repertoire des villes disparues, de Denis Côté, disponible sur MUBI

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10 février 2022

pourquoi elle pleure à Venise

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THE SOUVENIR (Part I)
de Joanna Hogg

(Comment débuter un post) Opalescent. Coalescent. Convalescent. Cette plaisante assonnance m'est venue hier soir, juste avant de m'endormir, à propos du film. Et ça colle pas mal. (coalescent : "Qui qualifie la réunion ou la fusion de deux éléments qui se trouvaient normalement séparés. Deux éléments initialement dispersés qui ne forment plus qu'un après leur contact et qui grandiront ensemble par la suite."). Et les trois qualificatifs s'appliquent nickel à ce film (la lumière / le mélange / la maladie). Il s'agit, par une réalisatrice british inconnue dans ce bataillon-ci puisque ses précédents films n'ont pas connu la joie d'être diffusés ici (et tiens, au fait, qui c'est qui décide de ça, d'abord ?) il s'agit, donc, du premier volet d'un diptyque (pour lequel -tssss...- le programmateur, benêt, n'a même pas été fichu de planifier une séance double où pour voir les deux films en suivant... fermons la parenthèse), où, in England, dans les années 80,une jeune fille, alors en école de cinéma et en train de tourner un film (une histoire, tiens, de famille...) va devoir soudain se focaliser davantage sur sa vie propre, après avoir rencontré un drôle de coco dont elle est tombée follement amoureuse, et qui(on découvrira progressivement pourquoi...) va singulièrement lui compliquer la vie en question...
En plus, comme j'ai légèrement piquouillé du nez au départ, je n'ai cessé ensuite de me poser des questions (sur ce qui était effectivement non-dit, ou ce qui avait été dit et que j'aurais loupé d'un clignement d'yeux) et de découvrir des choses, en essayant de recoller les morceaux (en, comme on dit, me raccrochant aux branches, car la forme narrative empruntée par la réalisatrice n'est pas la plus simple ni la plus facile) et en me posant régulièrement des questions, dont certaines sont d'ailleurs, la plupart du temps, restées sans réponse: du genre "Mais pourquoi pleure-t-elle à Venise ?", et d'autres qui se sont résolues d'elles-même (implicitement) par la suite (le cambriolage, par exemple)...
Le film est complexe, aussi intense que dense, deux heures pleines à ras bord d'un matériau composite (la vie de la jeune fille, le film qu'elle tourne, les répétitions, les scènes avec le zigoto en question (il est question de "relation toxique"), les rêves, les souvenirs, les détails...) le film tient de la mosaïque (ou de la marquetterie), c'est tout un art d'assembler tous ces fragments, de les ordonner, de les organiser, et le tout est très british (et, tiens, on voit Tilda Swinton qui joue une maman so british elle-aussi, une maman à cheveux gris... (pas "une" maman, en fait, mais "la" maman de la jeune réalisatrice dans le film, qui s'avère être -bonjour les mises en abyme- la vraie fille de Tilda Swinton dans la vraie vie...) et que (je suis allé fouiner sur allocinoche) on retrouvera aussi dans le part 2.

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THE SOUVENIR (Part II)
de Joanna Hogg

Pas mal de monde dans la salle 3 du Victor Hugo ppour cette dernière séance de 15h50 (il ne passera plus la semaine prochaine). Je craignais surtout de m'endormir malencontreuesement, puisque je n'aurais ensuite aucune chance hélas de récupérer ce que j'aurais manqué, (mais, heureusement, je n'ai pas fermé l'oeil une seconde).
On reprend donc les choses exactement où on les avait laissées à la fin du I (le chagrin), on retrouve notre héroïne si atone si diaphane so british (Honor Swinton Byrne), qu'on ne va plus quitter, et suivre au fil des saisons (le film donne des détails naturels saisonniers : framboises, cynorhodons, roses trémières, pour donner des dates sans les donner et montrer comme ça file le passage du temps) qui dans le jardin de sa maman (Tilda Swinton toujours aussi bien) qui dans son école de cinéma, où elle semble avoir impulsé un nouvel élan (et un virage) à son work in progress, puisqu'elle veut faire de son film de fin d'études le récit sa propre histoire, de sa relation avec Anthony, qui en son temps (cf The Souvenir I) l'avait éloignée de l"école, et empêchée, justement de faire avancer son film.
Elle se (re)met au travail, et on a donc droit à une des choses que j'adore au cinéma : le film dans le film. Joanna Hogg nous fait sa Nuit Américaine, et même, dans sa toute fin, sa Montagne sacrée (puisqu'on n'a pas seulement un "film dans le film", mais bien un "film dans le film dans le film", et tout ça devient alors délicieusement vertigineux, comme si la réalisatrice voulait soudain nous suggérer -clic clic- que c'était peut-être son film de fin d'études à elle, en tout cas l'occasion de nous raconter, peut-être, une part de sa propre histoire à elle aussi, même si -soyons zens- "tout n'est qu'illusion" et rideau -"Coupez!" plutôt-). 
Aux mauvaises langues qui persiflaient et qualifiaient d'un "zéro de tension" (voire "catatonique") la première partie, je rétorquerais que celle-ci fut bien plus tonique (et elles en ont d'ailleurs convenu), parce que beaucoup plus dans la fiction que dans l'affliction. Et ça change tout (enfin, pas mal). Souvenirs souvenirs (et cinéma cinéma) : ce film-ci est aussi dense que son prédécesseur, mais bien plus plein de vie aussi, et sait parfaitement faire feu (cinématographique) de tout bois (biographique). Maman (Swinton) fait de la poterie étrusque -qui va casser-, et fifille (Swinton Byrne) fait du cinéma rafistolé qui s'auto-régénère...
Comme dans le I (il faut voir les deux films, et dans l'ordre), chaque plan est autonome, et s'agence (se construit) autour de sa propre énergie (et/ou de celle de ces acteurs, puisqu'il a beaucoup été question d'improvisation...) et de sa propre durée (et donc de sa propre force). On continue de passer du coq à l'âne avec la même intensité et la même ferveur (encore plus, peut-être dans ce second volet, avec l'effervescence so british et flashy des jeunes réalisateurs/trices autour de Julie...) et on n'a qu'à se laisser porter, en se posant cette fois beaucoup moins de questions que la fois précédente.
Un dyptique touchant.

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8 février 2022

spécial copines : "c'était le bon temps, non ?"

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7 février 2022

make love not ficâââ

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ARTHUR RAMBO
de Laurent Cantet

A droite c'est les festivaliers, à gauche les autres, (dans le bôô cinéma) et cette année, exceptionnellement, je fais partie des "autres" (et j'ai mis, pourrais-je dire, un point d'honneur à le faire), donc cette semaine pas de programmation des ADC, mais deux films en sortie nationale... Le premier à 13h45, tout seul (et, dans la salle, j'étais effectivement tout seul!), et le second à 15h45 avec Emma.
Celui-ci j'y allais pour l'acteur principal, Rabah Naït Oufella, que j'aime et que j'ai à l'oeil depuis 2016 (Patients, Grave, et surtout, surtout, l'immense Nocturama, de Bertrand Bonnello). C'est lui sur l'affiche (il est très mimi, ce jeune homme), et il est quasiment de tous les plans... Il interprète Karim D., un jeune beur qui vient de publier un roman, soudain acclamé de toutes et tous (avec réimpression illico prévue tellement ça buzze...),  et le film s'ouvre sur sa notoriété tout fraîchement éclose, le buzz qu'il suscite sur (dans ?) les réseaux sociaux, et du (petit) phénomène social qu'il est en train de devenir. Un buzz de ouf, vous dis-je...
Comme on dit dans les articles élogieux (et vains) dans les magazines people, "les planètes sont alignées" pour l'élu, le voilà personna grata, sorti du quartier, du ghetto, de la banlieue, intronisé, coopté, et (toutes) les portes s'ouvrent, on le demande on le révère on le veut on lui fait des courbettes, et des propositions (et pourquoi pas le cinéma, tiens ?).
Ascension météoritique, donc, ébullition médiatique, mais bim! revers de la médaille (j'enfile les lieux communs comme un vrai soudard) et plouf! : plus dure sera la chute. Voici que sont soudain exhumés, des tréfonds nauséabonds du ouaibe, (sur ces mêmes réseaux sociaux qui quelques heures avant l'encensaient, et dingdonguaient combien il était génial et liké), toute une série de touits trash, tout aussi nauséabonds (quoique je doive reconnaître que certains m'ont fait sourire), écrits par le même Karim D. "quand il était plus jeune", sous le pseudo -idiot- d'Arthur Rambo. Waouh! volée de bois vert, incompréhension, flagellation, crucifixion, roche tarpéienne, et ça réagit vite, ça s'enflamme, ça implose (traînée de poudre, feu aux poudres, dynamite) , et, dézingage et chute libre, le voilà lâché ce soir par ses amis de ce matin...
The rise and fall of Karim D. (et on ne serait pas si loin, finalement, du personnage central de Nightmare Alley, même opacité (même dualité) et surtout même trajectoire...). De haut en bas. Sans rémission.
Rabah Naït Oufella est vraiment très bien, il habite magnifiquement ce film carré, solide, qui manque peut-être juste d'un petit je-ne-sais-quoi de je ne sais pas quoi (nous voilà bien avancés), pour nous convaincre tout à fait. Mais qui sait rebondir habilement après une scène -pour moi- embarrassée entre frangins par une (courte) -et magnifique- scène d'apaisement dans les bras de la toujours aussi divine Anne Alvaro... 'Tu apprends..."

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LES JEUNES AMANTS
de Carine Tardieu

Alors là, si je m'attendais...
Je connaissais  le pitch (Ardant / Poupaud) et je m'attendais donc à  voir un genre de décalque de Les Beaux jours de Marion Vernoux (Ardant / Lafitte), mais non non, que nenni point du tout! D'abord une mise au point : Fanny Ardant est toujours aussi sublime (et me donne envie d'avoir 70 ans, -ce qui ne saurait d'ailleurs beaucoup tarder...-, et sait évoquer par sa seule présence toute une assemblée de fantômes cinématographiques bienveillants), et compose, avec un Melvil Poupaud, désormais fringant quasi- cinquantenaire barbu (lui aussi toujours comète d'un firmament cinématographique bien-aimé) un couple somptueux, splendide... d'autant plus que parfaitement crédible. "Mais c'est pas tout mais c'est pas tout..." comme chanta Bourvil... Lui, dans le film, il est marié à Cécile de France (ooh.. toujours autant de plaisir à la (re)voir), et elle (Fanny), dans le film, est la mère de ... oooooh Florence Loiret-Caille (mon dieu mon dieu quel bonheur de la revoir!!!). Voilà, déjà, a priori, quatre bonnes raisons de prendre du plaisir. Mais ça ne fait que commencer!
Carine Tardieu nous a présenté déjà (depuis quinze ans -et j'avais même vu, avant, ses courts-métrages-) plusieurs films aussi plaisants que familiaux (plutôt au sens de "qui concerne le famille", que de "visible en famille", -quoique-) : La tête de Maman (2007), Du vent dans mes mollets (2001), Otez-moi d'un doute (2017)) et il  est ici une fois de plus question de liens ; entre amants, donc, bien sûr, entre époux, entre mère et fille, entre fille et père, entre amis, avec, au milieu de tout ça, un dénommé Marcel qui fait du skate...
Il sera aussi pas mal question de maladie (le médecin que joue Melvil P. travaille aux soins palliatifs, c'est d'ailleurs là qu'il va faire connaissance de Shauna (Fanny A.) "devant une soupe de distrinuteur", quinze ans auparavant... (il y aura, de la même façon, plusieurs sautes temprelles dans le film, histoire de ménager quelques ellipses, et de laisser aux relations diverses le temps d'évoluer.)
Bien que l'histoire soit assez différente, j'ai d'abord pensé à La femme d'à coté, un des rôles les plus sublimes de Fanny (le fameux ni avec toi ni sans toi), puis j'ai glissé vers Corps à coeur, autre mélo sublime qui en son temps me tourneboula fort le coeur -et chaque fois que j'entend le Requiem de Fauré j'y repense), mais ensuite je me suis dit que ce film-ci était  assez grand et fort pour ne ressembler qu'à lui-même (un film de Carine Tardieu : l'amour, la maladie, les sentiments, d'accord, mais avec une façon assez tranchée de contenir le pathos... de le remettre à sa place.)
Car mélo, certes, mais contenu (justement) dans un certain intervalle fictionnel où l'humour aurait sa place, et sans doute la pudeur -ou la réserve- aussi (comme une imperceptible distance), paravent d'un certain quant-à-soi (le personnage de Georges (Sharif Andoura, très bien), le collègue de Pierre, faisant dans ce registre pendant à celui de Cécilia (Florence Loiret-Caille), comme un genre de contrepoids, - et d'ailleurs tous les deux partagent une scène finale délicieuse avec juste ce qu'il faut d'acidité légère et souriante pour décentrer le surplus d'émotion lacrymal (je plaide pour ma paroisse) que les scènes précédentes auraient pu générer...
Un gros gros bonheur de film, donc.
(et on apprend , au générique, qu'il s'agissait d'un scénario de Solveig Anspach qu'elle n'a pas pu tourner, et qui était l'histoire de sa propre mère...
(Top quelque chose, sans doute)

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6 février 2022

masques

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L'ENNEMI
de Stephan Strekker

"Si quand les nègres sont persécutés, tu ne te sens pas nègre, si quand les femmes sont méprisées, ou les ouvriers, tu ne te sens pas femme ou ouvrier, alors, toute ta vie, tu auras été un pédé pour rien." (Jean Genet, L'enfant criminel)

Déjà, à l'issue de la première projection (c'était il y a longtemps, quand j'avais "fait" le Festival du Polar de Reims en ligne) j'avais noté cette phrase citée par le personnage joué par Jérémie Rénier, et j'étais sorti plutôt très satisfait de ce film flamboyant et mystérieux, que j'avais envie de revoir "en vrai" sur grand écran. (Je dois avouer que j'en avais gardé quasiment aucun souvenir, à part qu'il était question de meurtre et de prison (et, je l'avoue humblement, je me souvenais aussi de la QV de Félix Maritaud, que j'avais même immortalisée via copie d'écran, alors qu'on ne la voit qu'à peine une poignée de secondes -mais bon, pour ça, comptez sur moi, j'ai l'oeil). Alma Jodorowski (qui chante très joliment a capella avec regard caméra au début du film) et Jérémie Renier forment un beau couple médiatique (et médiatisé) : lui est un homme politique en plein essor (le film est "inspiré de faits réels") et elle une bien jolie femme, et voici un couple passionné, sauf qu'au petit matin elle est morte dans leur chambre d'hôtel, et lui est incapable de se souvenir s'il y est pour quelque chose... Le voici donc envoyé en prison, en attendant son procès, tandis que s'active son avocate (Emmanuelle Bercot), qui vient lui rendre visite, tout comme son fils (Zacharie Chasseriaud, qui a bien grandi depuis Les géants de ce cher Bouli Lanners)...
Alcool, cachetons, jalousie, soupçons, violence, masques, crises, suffocation(s), caméras de surveillance, cauchemars récurrents, Stephan Strekker utilise toutes les armes du thriller pour dresser ce portrait complexe (et ambigu) d'un homme peut-être plus duel qu'il n'y paraît (tiens, comme les Flamands et les Wallons, par exemple..., qu'on n'arrête pas d'évoquer au long du film -Jérémie Rénier passe son temps à répéter "je ne parle pas flamand..."- et qui auront d'ailleurs leur place dans l'explication finale...). Un film complexe, aux multiples zones d'ombre, mais qui se clôt comme il s'est ouvert, sur le visage lumineux d'Alma Jodorowski, mais sans chanson cette fois...

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5 février 2022

sextoy

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BAD LUCK BANGING OR LOONY PORN
de Radu Jude

J'y suis retourné avec Catherine, et j'ai autant apprécié que la première fois. Les trois partie sont toutefois inégales (si la première -je ne parle pas de la scène d'ouverture qui est à part- est toujours aussi magistrale : une femme marche dans Bucarest et on s'en prend plein les yeux et les oreilles, jusqu'à saturation, la seconde -un abécédaire narquois de l'infamie et de l'obscénité- est toujours aussi percutante, la troisième -le procès de l'aspirante actrice porno- la plus théâtrale, est aussi la plus longuette, en tout cas la moins forte pour moi...) mais l'ensemble constitue un excellent paquet-surprise (même si parfois hénaurme) et un réjouissant dézinguage en règle de toutes les saloperies, qu'elles soient typiquement roumaines, ou plus universellement juste humaines. (Ah, la faux-culterie dans toute sa splendeur...)

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4 février 2022

la lectrice

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LA PLACE D'UNE AUTRE
d'Aurélia Georges

Evénement et soirée de gala dans le bôô cinéma : on y recevait Aurélia Georges, venue y présenter son nouveau film (et c'est toujours beaucoup plus intéressant de pouvoir échanger "en live" avec une réalisatrice...). Aurélia Georges, connue sur la place pour être intervenue, avec sa co-scénariste Maud Ameline, dans un projet de "film d'école", dans le cadre d'Ecole et Cinéma, et qui pour cette raison avait demandé à venir ici (dans le bôô cinéma), parce qu'elle "nous" connaissait. La soirée a été mise en place avec délicatesse et précision (entre deux soirées spectacles dans notre cher théâtre local) , a manqué capoter pour cause de grève générale à la SNCF, mais ouf! à la fin du film elle était là, et la quarantaine de spectateurs enchantés par le film ont pu lui poser toutes les questions qu'ils souhaitaient. (Comme Hervé allait à la gare, c'est Zabetta qui a fait la présentation (et a lu le sms envoyé par Aurélia G., disant qu'avant un film elle avait l'habitude de ne rien dire, pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte du spectateur) ce qui fut donc fait par Zabetta...).
Le film est, d'abord, ce que j'appelle (pas du tout péjorativement) un "film de femmes" (à la réalisation et au scénario, mais aussi devant la caméra : Lyna Khoudri, Sabine Azéma, et Maud Wyler, chacune d'elles déjà aimée dans d'autres films (citons Papicha, 2 automnes 3 hivers,  Smoking/No Smoking, un chacune pour ne pas faire de jalouses) se partagent les rôles principaux dans cette sombre (et victorienne) histoire d'usurpation d'identité. Laurent Poitrenaud, vu récemment dans Les promesses, change de costume et d'époque pour devenir pasteur, proche ami de la grande bourgeoise qui vient d'engager une jeune demoiselle de compagnie / lectrice sur la bonne foi de sa lettre de recommandation, sans savoir tout à fait à qui elle a affaire (mais sans vouloir non plus se poser trop de questions...) et moins dupe qu'elle (la patronne) sur la bonne foi de la jeune lectrice, puisqu'il va mener sa propre enquête...
Le film est l'adaptation du roman de Wilkie Collins The New Magdalen (1873, quand même) qu'il transpose (qu'Aurélia Georges et Maud Adeline transposent) en France, et pendant la guerre de 14... Toujours des longues robes et des corsets, donc, et de grandes capelines, du personnel de maison, et des voitures à chevaux (quand ce ne sont pas de belles "vraies" guimbardes, comme montrée à la fin du film). Un film en costumes donc, revendiquant un certain classicisme, tout comme le récit qu'il adapte (et accompagne).
Cette usurpation d'identité a été faite "de bonne foi", sans penser à mal quasiment, et le retour inopiné à la vie de la vraie titulaire de cette identité (l'un des titres français du roman était La Morte Vivante) va singulièrement compliquer la tâche de l'usurpatrice, qui s'est trouvé là un nid douillet et accueillant, et une protectrice au grand coeur qui ne veut que son bien...
Jusqu'où peut-on aller pour prétendre au bonheur ? C'est la question que semble poser la réalisatrice, avec une certaine insistance sur le statut (et la position) des femmes, selon qu'elles sont plus ou moins bien nées... Et le spectateur se trouve lui-aussi devant un genre de dilemne moral entre deux personnages : la pauvre qui a pris la place de la riche et la riche a qui on a pris sa place, qui aimerait bien la récupérer (et on la comprend, la vie à l'asile a tout de même l'air assez rude...) et qu'on veut faire passer pour folle... Entre les deux son coeur balance (je veux parler du spectateur), mais il est apparu, lors de la discussion avec la réalisatrice, que, si dans le bôô cinéma, une grande majorité des spectateurs défendaient l'usurpée, en général les réactions étaient beaucoup plus partagées (cinquante / cinquante).
Mais bon (attention spoil) ça finit bien pour tout le monde... Oui, l'amour est aveugle (et les paysages embrumés au petit matin sont vraiment magnifiques...)

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3 février 2022

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un joli jeune homme : Rabah Naït Oufella

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un autre (joli) jeune homme : Steven Spielberg, 28 ans, pendant le tournage de Jaws

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la Grèce sous la neige

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... et Au revoir les enfants

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lui ne cesse de se bonifier...

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et ces deux-là, dans le prochain Delépine / Kervern...

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l'ouverture prochaine d'un Parc Ghibli

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et ça, juste pour le plaisir...

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bon et ça j'ai finalement laissé tomber : trop de "vrais" films à voir

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