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lieux communs (et autres fadaises)
28 février 2006

vous reprendrez bien un peu d'hiver ?

(Où comment les joyeux frimas et tutti quanti viennent , de façon plutôt inopinée, en quelque sorte au secours de votre narrateur.)

Ce matin il neigeait (comment disait Victor H.? On était vaincu par sa conquête, non ? ) et j'ai donc résolu, pour me rendre aux Bozarts (où je n'avais pas vraiment cours ce matin mais rdv à midi avec Bernard pour manger) de ne pas prendre la voiture (s'il y a une chose que je déteste et qui me terrorise, c'est bien de conduire sur route enneigée ! ) mais le bus : j'ai déjà essayé, c'est idéal, une heure gagnée à l'aller (et donc une autre au retour) où on peut au choix, dormir, rêvasser, lire le journal, bouquiner, discuter avec ses voisins, grignoter, téléphoner, bref tout ce qu'on nous interdit de faire d'habitude en voiture parce qu'on nous dit que c'est mal, et ce sans souci de radar ou autre contrôle fliquesque et énervant.

J'arrive donc à la gare routière avec 10 minutes d'avance, perfect, j'ai même trouvé une place au parking d'à côté pourtant toujours plein (le genre de chose qui vous donne envie de crier yesss! vous savez, vous arrivez, la queue basse, tout les places ont l'air prises, et plutôt deux fois qu'une, avec des voitures garées en merde sur des non-emplacements, vous avez quasiment la langue levée pour ronchonner avec énergie, il y a même une autre, voire deux, bagnoles qui tournent derrière vous, mauvais signe, quand SOUDAIN juste devant, vous apercevez les phares de recul d'une bagnole qui quitte précisément sa place au moment où vous arrivez, et  et donc cqfd la place alleluïa est pour vous)

A la gare, tiens, pas de bus. Renseignement pris auprès de la dame derrière son guichet, il arrivera, mais avec beaucoup de retard, il est coincé à hauteur de V. J'attends un peu, je laisse deux SMS à Bernard, mais assez rapidement excédé par un vieux beau à chapeau "d'aventurier" (et regard concupiscent sur les jeunes filles) qui n'arrête pas de se plaindre à haute voix sur l'incompétence des pouvoirs publics en général et l'imprévoyance des services municipaux de déneigement des villes concernées et que c'est toujours pareil qu'on nous prend pour des cons et qu'on pourrait au moins nous tenir au courant et ragna et ragna et ragnagna. J'ai envie de lui faire avaler ma carte magnétique de bus (et le cache plastique rigide inclus) mais,  au bout d'une demi-heure d'attente (j'en ai profité pour prendre quelques tofs), je préfère m'en aller que de mettre mes projets cartophages à exécution.

Retour donc au parking, où je rends la politesse qui m'a été faite précédemment (au moment où je démarre, une voiture arrive juste derrière et prend ma place (je n'ai pas vérifié, peut-être était-ce moi-même, comme dans The Twilight Zone...) et je rentre à la maison.
Coup de fil de Bernard qui confirme qu'à Besac il neige il neige il neige, je choisis donc de faire l'impasse sur l'ARC de cet aprèm'.
Je travaillerai à la maison.
(Merci l'hiver!)

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27 février 2006

la confrontation

La fin des vacs, la rentrée, tout ça, c'était du pipeau...
Je l'ai réalisé ce matin. Il y avait une chose, une seule qui me foutait un peu les jetons : Comment est-ce que j'allais réagir en le revoyant ? Et je peux vous dire que même si dehors ça ne se voyait pas trop (je l'ai joué plutôt rions fort et grande gueule plutôt que profil bas) là-dedans je peux vous dire que c'était un peu noué, que je n'en menais pas large.
Je pensais que j'avais le temps de toute façon, qu'en général le lundi matin il y a peu d'étudiants, et qui plus est un matin de rentrée... C'est d'ailleurs pour ça que je suis venu tôt.
Machine à café, premier café avec Pierre, on discute, arrivants et salutation, puis se pointe  Bernard, deuxième café. On a cours à l'auditorium. On croise F. (sa copine) qui me gratifie d'une bise plutôt distante. Aïe. Premier niveau. En arrivant devant l'amphi, je suis pris au dépourvu, les deux classes sont là, et lui aussi par la même occasion. On s'aperçoit, on se serre la main, formules de politesse ad hoc. Normal. Comme avant. Comme si de rien. Rien ne s'était passé, il ne savait rien. Comme si.

Je suis en même temps content que ça se passe comme ça et, on est compliqué tout de même presque un peu... déçu. J'envisageais, comme dans ces émissions médicales en macro et sans concessions que mon coeur n'allait peut-être pas tenir le coup. Oui, c'est ça. J'avais eu trois semaines pour cicatriser, d'accord, après cette opération malheureuse, mais là, p't'être que ça n'allait pas tenir le coup, que les sutures allaient péter violemment, du sang partout, éclaboussures gore, giclures rouges très graphiques et puis couic!
Ben non. Rien de tout ça. J'me suis tenu, mon coeur a tenu aussi.

C'était en apparence exactement comme avant. Sauf que là je m'efforçais de le voir quasiment de la même couleur que les autres, de la même importance (ni plus ni moins bien au contraire) fondu dans la masse, anonyme quoi. Presque. Bref, on a parlé comme avant comme d'habitude, cinéma, appareil photo numérique, informatique... Il est venu s'asseoir à la table où j'étais installé avec Bernard (mais je n'y ai vu aucun signe, rassurez-vous) Et je ne pouvais pas m'empêcher (c'est pas très bon signe) de me sentir comme partagé, dédoublé : j'étais en même temps celui qui parlait (l'apparence) et celui qui le regardait faire (l'intérieur). J'ai du faire un effort mental pour que les deux se superposent, fusionnent. Lui était tout à fait normal. Comme d'hab'.

On jouait le jeu, quoi.

Il y a là quelque chose de faussé, mais ça vient de moi, je le sais.
Comme disait mon copain M., "si de son côté c'est OK, s'il est prêt à continuer à te voir comme avant, c'est à toi de faire en sorte que les choses s'arrangent."
C'est ce que je fais. Mais c'est... pas pareil, quoi! Je sais qu'il sait. et il sait que je sais qu'il sait.
Finalement ça tombe plutôt bien que je parte bientôt...
Dans un mois exactement, j'aurai repris.

Je suis passé ce soir à l'école, et à l'improviste, voilà qu'a (re)surgi le bord des larmes. Merde il ya quelque chose de coincé mais je ne sais pas quoi. Comme qui dirait en travers de la gorge ?
Je suis allé faire le con sur un parking, pour penser à autre chose.

"Je peux très bien me passer de toi..." chantonnais-je, cet après-midi...

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26 février 2006

emploi du tant

Oui, oui...
Ca ne sert à rien de se voiler la face, de tourner au tour du pot, de faire comme si, de tourner sept fois sa langue dans sa bouche, de laisser aboyer les chiens pendant que la caravane passe, de cent fois sur le métier remettre son ouvrage, de jouer au plus malin, de donner sa langue au chat, de ne pas remettre au lendemain ce qu'on pourrait faire le jour même, de tendre la joue gauche si on vous a frappé la joue droite, non rien de tout ça ne sert, il faut se rendre à l'évidence : ce soir les vacances sont finies. Si si, comme je vous le dis.
L'heure des contes (enfin, c'est juste un peu trop tard pour les n'enfants mais un peu trop tôt pour les z'adultes) pourrait alors se muer en heure des comptes.
Sordide, du genre :

Rentrée = J-0
Fin des bozarts = J-30
Vacances suivantes = J- 7 semaines
Grandes vacances = J- 4 mois et demi

Arrêtons là de compter. Qui est-ce donc qui parlait, il ya quelques temps, de la nécessité de vivre l'instant présent ? Quelle connerie, mais quelle connerie (on n'est pas sérieux quand on a -presque- cinquante ans) c'est dans ma nature, je ne peux pas m'empêcher de compter, de rayer, de dénombrer de biffer... Encore tant, il ne reste plus que... Epicier du quotidien, magasinier des choses communes, toujours le crayon sur l'oreille, prompt à dégaîner, prêt à faire l'addition.

Le temps, le temps, basta...

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26 février 2006

zygomatiques

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(petite expérience rigolote : enregistré ce mix en deux versions : celle-ci (dans l'ordre alphabétique des morceaux), et la version à l'envers, avec morceaux enchaînés dans l'autre sens. C'est la version à l'envers que je préfère...)

AH QUE LA VIE EST BELLE (Brigitte Fontaine)

BIPEDE A STATION VERTICALE (H.F Thiéfaine)

BLANCHE-NEIGE (Brigitte Fontaine)

C'EST COMME CA (Rita Mitsouko)

COMMENT TE DIRE ADIEU (Françoise Hardy)

DESTROY ROCK & ROLL (Mylo)

DIXIT DOMINUS (G.F. Haendel)

DON'T FORGET THE NITE (Rita Mitsouko)

GOOD MORNING (The Dandy Warhols)

HELLO AGAIN (The Cars)

HMM HMM HMM (Serge Gainsbourg)

I LOVE YOU SO (Les Thugs)

JESUS BUILT MY HOTROD (Ministry)

L'ARRIVEE DU TOUR remix (Alain Bashung)

LA GRANDE ZOA (Régine)

TOMBE POUR LA FRANCE (version maximum) (Etienne Daho)

TV GLOTZER (Nina Hagen)

parce qu'on ne peut pas se traîner comme ça ad vitam aeternam entre guimauve et limace, entre invertébré et décérébré, et que c'est bon, de temps en temps, de sauter dans tous les sens comme un moustique sur une plaque chauffante, avec les cheveux tout droits sur la tête... (mais bon je tiens plus très longtemps, à mon âge, à sauter comme ça!)

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Et faire d'une pierre deux coups en associant à ce mix ( dont j'ai déjà ajourné la publication plusieurs fois déjà...) les quelques lignes que j'ai eu envie d'écrire hier soir (mais il était trop tard, ou bien j'étais trop naze...) enfin j'avais juste écrit le titre en gros sur un post-it pour ne pas l'oublier et c'était "RIGOLER" Oui je rentrais d'une soirée où on a fêté les 50 ans d'une copine, et il se trouve que, pendant le repas (et surtout vers la fin, l'augmentation du taux d'alcoolémie aidant ? ), on a effectivement beaucoup ri. Le genre de délire bénin et joyeux qui monte progressivement, où chacun apporte son grain de sel, fait grimper d'un cran l'absurde, le dérisoire, le n'importe-quoi, et où on finit, à un certain moment, à avoir mal aux joues à force de fou-rirer. Oui, on a beaucoup ri, et qu'est-ce que ça fait du bien, c'est ce que je me disais en rentrant, et je réalisais, que, ces dernières semaines justement, je n'avais pas souvent eu l'occasion (où je ne me l'étais pas donnée souvent !), l'occasion disais-je justement de RIRE un bon coup. De rire aux larmes. Simplement. Et que ça m'avait manqué, que j'en avais besoin. Et du coup je suis parti me coucher avec le sourire,  en me promettant que, pendant les semaines à venir, il faudrait justement que j'en aie le plus possible, de ces occasions de rire.

Car c'est là que les autres sont importants. Incontournables, indispensables. (C'est quand même rare de se mettre à rire tout seul, comme ça, dans le noir....) Oui, rire est un acte profondément social, collectif. Et qui dit collectif dit avec les autres, y a pas à tortiller...

Alors, rions. (Partageons !)

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25 février 2006

tirez pas sur l'ambulance

LA MORT DE DANTE LAZARESCU
de Cristi Puiu

Dante Remus Lazarescu a soixante-trois ans. Il vit seul à Bucarest, avec ses trois chats. Sa femme est morte il ya dix ans, sa fille a émigré au Canada, sa soeur habite loin...
Au début du film, il est dans sa cuisine, et téléphone aux urgences, se plaignant de maux de tête de de ventre. A la fin du film, il est allongé sous un drap, immobile, nu et chauve, au terme d'une toilette qu'on pourrait qualifier de mortuaire. Car il est mort, ou il va mourir. Entre ces deux scènes, une déambulation nocturne en ambulance d'hôpital en hôpital, où l'on verra progressivement vaciller, clignoter, péricliter,  puis finalement s'éteindre en charbonnant la petite lumière de Monsieur Lazarescu. Fondu au noir. Deux heures trente-quatre (ne craignez rien, on ne les voit pas passer) enchâssées entre deux génériques minimalistes blanc sur noir sur fond de chansons folkloriques, assez joyeuses, d'ailleurs.

Au début, ça fait un peu peur, la caméra à l'épaule tangue un chouïa, le cadrage flotte un poil, on a presque mal au coeur, mais c'est peut-être un truc de Cristi Puiu (le réalisateur) pour nous mettre tout de suite dans le bain, nous déstabiliser. Les premières scènes, dans l'appartement de Dante, sont quasiment pénibles, on se dit qu'on ne va jamais pouvoir tenir comme ça jusqu'à la fin, mais bizarrement, très vite ce sentiment s'estompe, (sans que je puisse préciser si c'est parce qu'on s'habitue ou bien parce que soudain la caméra s'apaise et se pose) puis disparaît totalement,tant tout ce qui va suivre va vous empoigner et ne plus vous lâcher, ne plus vous  laisser ne serait-ce qu'un instant de répit (dont vous auriez pu évidemment profiter pour vous auto-apitoyer...)

Il ne s'appelle pas Dante par hasard, le bonhomme, et ses pérégrinations nocturnes et ambulancières n'ont-elles pas un peu quelque chose à voir avec les sept portes (ou les neuf cercles) de l'enfer ? (me revient à ce propos, de brancards et de couloirs d'hôpital, une scène terrifiante de l'Echelle de Jacob...) A chaque étape, semble-t-il, on s'enfonce un peu plus dans le malaise, on se rapproche un peu plus de la mort... Mais, heureusement, (pour filer la métaphore religieuse), Dante n'est pas seul, il a été confié aux bons soins de son ange gardien, une ambulancière humaine trop humaine, un peu ronchon et un peu souriante, un peu attentionnée et un peu énergique, avec des soucis comme vous et moi, quoi, et qui va, bon gré mal gré, prendre tout le soin qu'elle peut de lui au cours de cette longue et ultime nuit.

Elle est, à ce propos, exactement traitée comme tous les autres acteurs du film : humainement. Cristi Puiu n'exagère ni dans un sens ni dans l'autre : nobody's perfect, c'est comme ça. Les voisins de palier chez qui Dante va sonner au début l'aident de bon coeur - c'est humain- mais ne peuvent s'empêcher de bavasser sur son penchant pour la boisson, sur la saleté de son appartement, sur les chats qui puent... ils l'assistent, certes, mais n'iraient tout de même pas jusqu'à l'accompagner dans l'ambulance, comme le leur demande l'ambulancière, pour faciliter l'admission à l'hôpital. Ils ont leurs raisons. Bonnes, mauvaises, peu importe, mais le réalisateur les respecte.

Idem pour le personnel médical auquel on aura affaire tout au long de cette nuit, avec, justement les signes de fatigue de plus en plus accusés, le stress dû au manque de places pour les malades, et de médecins et d'équipements pour les soins.Tout ça est d'une vérité criante, d'une justesse quasi-gênante (plus d'une fois, et de plus en plus profondément dans le film, d'ailleurs, on glisse de la fiction vers le reportage, comme on passerait insensiblement d'une ambulance à un lit d'hôpital...)

(D'ailleurs, en parlant de réalisme, il faut saluer ici la performance de l'ensemble de la distribution. On dirait tous vraiment des vrais, qu'ils soient voisins, ambulanciers, patients ou personnel médical, tellement ça joue juste. J'aurais accordé un prix d'interprétation collectif, avec en plus une mention spéciale pour Ion Fiscuteanu, qui joue -je devrais dire qui est- Dante, et Luminita Gheorghiu, l'ambulancière...)

Il paraît qu'un critique des Cahiers a mis en parallèle ce film avec The Descent (film d'épouvante ultra-efficace sorti il y a quelques mois) et quand on y réfléchit, ce n'est pas faux du tout. Ce Dante Lazarescu, qu'on a eu le temps de prendre en sympathie dans la première partie du film (avant la virée en ambulance), et un peu en pitié aussi d'ailleurs, on va assister, impuissant à ce calvaire qu'il va vivre de façon répétitive et systématique (la tension, la piqûre de glucose, comment vous appelez-vous, suivez mon stylo...) en descendant à chaque fois d'un cran dans la conscience, au fur et à mesure que les analyses, les palpations, les diagnostics des médecins s'accumulent, se répondent, se contredisent parfois. Dante descend. Inexorablement. Ses fonctions vitales se ralentissent, le "Lazarescu Dante Remus" qu'il prononçait crânement au début du film quand on lui demandait de décliner son identité ne devient plus in fine qu'un borborygme inaudible et incompréhensible. Il y a pour le spectateur quelque chose d'inconfortable (et pourtant paradoxalement de sécurisant ? oui, comme si on s'habituait...) à le voir ainsi décliner et mourir lentement, comme ça sous nos yeux. Et ce n'est pas une créature de l'au-delà qui en est responsable. La maladie, la vieillesse, la solitude, la bibine... La faute à personne. C'est juste la fin de la vie, oui, c'est comme ça...

La lumière initiale de l'appartement était chaude, orangée, domestique, rassurante. Celle de la salle finale est verdâtre, clinique, désincarnée, lugubre. La sécheresse de l'ultime plan nous surprend presque, comme si le réalisateur détournait subitement les yeux, reniflait un coup, avant de se ressaisir et d'envoyer la (guillerette) musique de fin. Sans pathos ni mélo.

Un film indispensable, un film salutaire. Un film important.
Allez-y...

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(Je mets l'affiche en grand, pour une fois, parce qu'en plus je l'aime beaucoup!)

25 février 2006

poste restante

Une autre semaine de vacances (la dernière) se termine.
En mode mineur.
Sur ce blog, no comment depuis une semaine (soit tout le monde est en vacances aussi, soit personne n'a rien à dire sur ce que j'ai dit, ce que je peux d'ailleurs  tout à fait comprendre), une fréquentation bizarroïde (pourquoi trois fois plus de visiteurs il ya trois jours qu'hier ?)
Vox clamans in deserto (ça vient des pages roses du PLI, ça fait chic, non ? ) Comme quand il m'arrive (oui oui je l'avoue je le reconnais et même j'assume) chez moi de (me) parler tout seul (à voix haute, le discours intérieur, ça ne rentre pas dans cette catégorie).
Vaut-il mieux un blog "je parle tout seul" ou un blog "je pense tout seul" ?

C'est rien, c'est le manque de soleil (smiley angélique : "et de magnésium" ?) Un peu tout comme ça, à marée basse.
La boîte aux lettres ? Idem : lundi rien, mardi rien, mercredi un peu heureusement, jeudi rien, et vendredi pas grand-chose.
Le portable ? Niet nada nothing
Le fixe ? Idem
Les emails ? juste le minimum vital pour que ça ne soit pas à sec.

Comme on dit : Pas de nouvelles, bonnes nouvelles

imgp7665 (je ne l'ai pas déja mise, cette tof ? )

24 février 2006

on ze road again...

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24 février 2006

faites votre malheur en 28 leçons

(de trois films vus aujourd'hui en prévisionnement)

1) Vous êtes une jeune Tchèque : votre fiancé par en Amérique pour faire fortune. Vous l'accompagnez à l'aéroport, en compagnie de son meilleur ami : pleurez
2) Vous êtes le meilleur ami en question et vous êtes amoureux en silence de la jeune Tchèque : pleurez
3) Vous (la jeune Tchèque) recueillez les enfants de votre voisine du dessus qui vient d'être internée, votre ami américain vient de vous envoyez un billet pour le rejoindre, mais vous décidez de ne pas partir tant que les enfants de la voisine sont à votre charge : pleurez
4) Vous (le meilleur ami) hébergez dans la vieille maison pourrie de votre vieille tante la jeune Tchèque et les enfants. Une nuit d'orage vous tombez du toit : pleurez
5) Votre fiancé rentre à l'improviste des amériques pour vous rendre une visite de courtoisie, vous réalisez que vous (la jeune Tchèque) ne l'aimez peut-être plus autant qu'avant, et que vous préférez peut-être le meilleur ami : pleurez
6) Alors que vous fêtez l'anniversaire des enfants, leur mère revient les chercher, toujours aussi folle, et les emmène : pleurez
7) Le meilleur ami vous dit alors de partir rejoindre votre ami en amérique, et de partir vite tout de suite maintenant parce qu'il vous aime trop. Vous (la jeune Tchèque) partez : pleurez
8) Vous (le meilleur ami) restez seul dans la maison pourrie avec qui vous habitiez avec votre vieille tante, car la vieille tante est en train de mourir d'une tumeur à l'hôpital : pleurez
9) Vous (la jeune Tchèque) revenez à l'improviste des amériques, vous arrivez devant la vieille maison pourrie pour la voir se faire démolir sous vos yeux : pleurez
10) Vous cherchez le meilleur ami et n'êtes pas sûre de le retrouver : pleurez

11) Vous êtes une prof de physique-chimie et votre amie n'aime pas les fonctionnaires : pleurez
12) Vous avez une voiture et votre amie refuse d'y monter : pleurez
13) Votre amie vit avec le  RMI et lorsqu'elle se voit menacée de se faire couper l'électricité si elle ne paye pas la facture, vous vous proposez de le faire à sa place,elle refuse : pleurez
14) Votre amie quitte Paris à vélo alors qu'elle vous aime et que vous l'aimez : pleurez
15) Vous allez la rejoindre à la campagne (et sans chauffage) quand vous n'en pouvez plus de cette séparation, en arrivant constatez qu'elle campe sur ses positions et continue de vous bassiner avec le Grand Capital et qu'il faut vivre Hors de ce Système Pourri : pleurez
16) Vous rentrez donc seuleà Paris dans votre voiture de location dans laquelle votre amie a refusé de monter : pleurez
17) Vous (l'amie pure et dure) réalisez tout de même que vous l'aimez, et enfourchez votre vélo pour aller à la rejoindre à Paris. Vous faites une chute à vélo : pleurez
18) Finalement vous prenez sur vous et décidez de faire du stop pour rejoindre votre dulcinée. Vous avez piétiné vos idéaux : pleurez

19) Vous êtes une bimbette en mini-short à longs cheveux et lippe boudeuse (non, non, vous n'êtes pas Adjani dans l'Ete Meurtrier...) et devez passer les vacances avec vos parents au camping : pleurez
20) Arrive au camping un mystérieux vieux (et plutôt marqué physiquement) nouveau moniteur de voile, draguez-le mais en vain (dans un premier temps) : pleurez
21) Votre fiancé en titre (qui est barman au camping) vous fait une scène de jalousie parce que vous avez dragué le vieux moniteur : pleurez
22) Vous (le moniteur de plongée) vous faîtes remonter les bretelles par le patron du camping (qui est aussi le frère de votre femme) parce que tout le monde jase sur votre idylle : pleurez
23) Vous (le moniteur) rêvez qu'on vous casse les dents à coups de boules de pétanque, à cause de votre idylle : pleurez
24) Votre femme vient vous voir avec votre enfant (qui pleure) et elle est (on la comprend un peu) assez énervée, et se bat avec la bimbette : pleurez
25) Vous tapez fort le fiancé de la bimbette quand vous apprenez que c'est lui qui a téléphoniquement prévenu votre femme de toute cette histoire, et vous êtes viré du camping : pleurez
26) Vous revenez en cachette pour emmener la bimbette car vous vous aimez tellement fort mais comme c'est sans issue vous décidez de vous tuer : pleurez
27) Vous la tuez au petit matin avec le luger de son père mais ensuite vous n'arrivez pas à vous terminer : pleurez
28) Vous vous faites arrêter sans ménagement par les gendarmes : pleurez

(comme vous pouvez le constatez l'ambiance était plutôt mo)

23 février 2006

environnement

J'aime être entouré d'images.
Voici une tentative de description exhaustive des coins de mur du bureau face auxquels je travaille :

(à gauche, de haut en bas)

Une photo trafiquée d'un pamplemousse bleu à figure humaine
Une feuille A4 portant les mots (gribouillés au crayon de papier) "Merci Merci Merci Je t'aime Nard"
Le programme Julho 2005 de la Cinémathèque de Lisbonne
Un A4 avec la photocopie agrandie d'une photo de famille noir et blanc  (la mienne)

(en face, de gauche à droite)

Une photo agrandie et mise sous verre d'un jeune homme en bleu, dont le visage est coupé, qui tient une fleur rouge
Un cadre blanc, présentant en son centre (planté dans la paraffine) un ange en ampoule brisée
Un A4 avec les coordonnées des membres de l'association
Une sortie d'imprimante "Bravo, robert votre Q.I est de 130"
Une sortie couleur imprimante sous pochette plastique, avec la légende "une équipe joyeuse !!"
Une carte postale naïve représentant des grosses dames qui jouent à saute-mouton
Le calendrier des potes 2005 (avec trois autres calendriers des potes des années précédentes en dessous
une carte postale typographiée avec juste un gros à sur la moitié gauche
une page de magazine JE SUIS PUDIQUE avec des dessins au pastel de trois bas-ventres de messieurs, nus ou pas
une copie couleur bristol A4 avec textes et photos (les voeux pour 2005 de M. et F)
La page de calendrier de pépin de décembre 2005 (et toutes les autres punaisées en-dessous)
Une sortie imprimante noir et blanc d'un détail de photo numérique (le ventre d'un ouvrier)
Le tract de La Gitation
Un post it avec une adresse et un téléphone (que je n'ai pas utilisés)
Une photo de mon filleul (le deuxième)
Une sortie imprimante d'un détail très agrandi de photo numérique (un ange qui dormait dans le train, très loin)
Un reçu de colissimo recommandé

(derrière, de droite à gauche)

Une phrase de Claude Régy, avec une photo de théâtre (F. et I. dans J'ETAIS DANS MA MAISON ET J'ATTENDAIS QUE LA PLUIE VIENNE.)
Une copie couleur numérique d'une page de calendrier que j'ai faite (novembre)
Une photo calendrier 2006 avec toute l'école dessus (sauf moi)
Un agrandissement couleur d'une photo de Ring
Un tirage couleur imprimante sur papier photo (au-dessus une photo d'arc-en-ciel, en dessous des flaques d'une substance blanchâtre sur le goudron)
Un coeur en tissu chamarré découpé
Une shopping card HP
Une carte en forme d'ardoise "l'école est finie..."
Un calendrier 2003
Un bandeau rouge de livre NRF portant la mention HIP HOP CHRONIQUE
Un machin (napperon papier blanc froissé collé bombé en bleu et doré)
Une page photocopiée (non terminée) de Pour Descendre de Thomas Disch
Un carton d'invitation pour l'expo de Z.
Un autre machin (photos déchirées et recollées en bandes superposées

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22 février 2006

parenthèses

Hmm oui ce mardi fut entre parenthèses. Sorti du voyage très organisé des journées habituelles de vacance(s).
Oui, pas comme d'hab' et qu'est-ce que c'était bien... Parti ce matin en bus (la météo avait annoncé des chutes de neiges phénoménales, et en plus j'avais acheté il y a quelques temps une carte de 10 voyages que je n'ai pas utilisé(e)... Y serait temps!) Une heure de gagnée, à lire un peu, rêvasser, somnoler... Puis je retrouve chez lui mon ami M., après être passé en vain précédemment sur son lieu de travail, ce qui m'a transporté quelques vingt ans en arrière (au temps où on était amants), une bouffée de... nostalgie bienheureuse et revigorante, l'entrée, l'ascenseur, le couloir le bureau (je me souviens à l'époque j'avais toujours un peu le coeur qui cognait, et là c'était comme si j'avais soudain à nouveau 30 ans...
Retour en ville, pour trouver un cadeau d'anniversaire. Je pique du nez dans le bus et rate le centre ville, me réveillant quasiment au terminus, sous l'oeil goguenard du chauffeur. je dois donc repartir dans l'autre sens, et mets plus d'une heure pour un trajet qui aurait dû en prendre quatre fois moins!
Et je retrouve enfin sur son lieu de travail mon amie E., avec qui je rentrerai en voiture, sous un ciel somptueusement orageux que je photographie copieusement...
Oui, une journée sortie des sentiers battus. Une journée sans les erreurs habituelles. Une journée où je n'ai pas de raison d'être angry against me  ou de m'en vouloir.
Comment chantait Lou Reed ?
Such a perfect day...
(et en plus, comme un petit cadeau Bonux au fond du paquet, voilà que, vers la fin de l'après-midi et jusqu'à présent, un peu d'odorat (qui avait disparu depuis le dimanche 13, c'est très précis mais j'ai des repères) m'a été restitué. (Ca a commencé dans ce troquet un peu atypique, souvent quasiment vide, en haut de la Grande Rue, que j'affectionne particulièrement...)
Et comme chantait Baloo Il en faut peu pour être heureux...

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