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lieux communs (et autres fadaises)
17 mars 2006

ménage de printemps

Oui, il est temps de penser à laisser ces six mois de bozarts, comme on rendrait une résidence de vacances à son propriétaire. Il faut faire un peu le ménage, trier les choses, ce qu'on jette et ce qu'on garde, faire le tour consciencieusement pour vérifier qu'on n'a rien oublié, vérifier la liste des recommandations du proprio, ranger un peu, quoi... (Et dieu sait si j'aime pas faire le ménage, mais là, obligé, c'est quasiment écrit dans le contrat.)
Oui oui ça sent la fin... C'est les derniers jours, la dernière semaine... il est question de savourer. Pas de nostalgie, non, juste des souvenirs de vacance(s). Tout ça un peu dans un brouillard, une petite soupe de mémoire ou mijotent des choses plutôt agréables.

En parlant de ménage et de rangement, je viens de passer un certain temps à rechercher un vieux texte que j'avais écrit il y a longtemps, et qui commençait par "c'est drôle comme ces histoires, dès qu'elles sont terminées, scindées, s'éloignent en travelling arrière...", ce qui résumait (à l'époque) mon sentiment sur la fin d'une liaison (the end of an affair... en anglais ça sonne mieux), sentiment qui n'a, actuellement, pas vraiment varié d'ailleurs. Je n'ai pas retrouvé ce texte (pourtant je suis sûr de l'avoir remanié au moins deux fois),
Mais, pour faire écho à deloin, j'en ai profité pour me  plonger (me vautrer serait plus exact...) dans ma série de petits carnets (dont les plus anciens ont au moins vingt ans!)
Carnets où j'écrivais beaucoup de récits de rêves (marrant de voir comme pour certains j'ai encore très précisément les images qui me viennent en tête lorsque je les relis...), des citations venues de bouquins ou de films (ou de chansons nunuches), des poaîmes de mon acabit (question dimensions, j'ai toujours été plus proche du dystique que de la chanson de geste... oui oui, pendant très longtemps, j'ai eu le sentiment de ne pouvoir écrire que des grumeaux.) ou bien la relation de faits quasi quotidienne quand l'événement en valait la peine (histoire d'amour ou  journal de voyage principalement). Bain de jouvence ? Ca m'a au moins permis de comparer que pas grand chose n'avait changé à propos de fins d"histoires, il y a vingt ans et maintenant...

Les histoires terminées sont comme rangées dans des cartons, soigneusement emballés, étiquetés, scotchés. On y a enfermé, en général, tout ce qu'on avait pris le soin de collectionner pendant la phase dite première : les signes, les prodiges, les indices, les confirmations, les preuves que oui oui vous vous aimiez et vous aviez partagé ça et ça aussi et vous étiez allés là et vous aviez fait ça... Toutes choses que vous avez pris un malin plaisir à épingler, à mettre sous vitrine, à exposer, dans ce premier temps, (comme dans les polars, sur le lieu du crime, quand les flics ramassent des machins et les mettent dans des petits sacs en plastique avec sur l'étiquette preuve numéro tant...) et toutes choses que, paradoxalement, vous avez du ensuite vous efforcer de faire disparaître, parce que justement elles vous font penser à et à et à ça aussi et que ça vous fait mal, en voyant cette photo, en lisant ce prénom écrit dans un livre, en passant devant ce cinéma, bref des fois les yeux rouges et le coeur en fragments, pendant la phase dite finale.

Je suis donc en train de ranger bien comme il faut dans un carton ad hoc tout ce qui a fait -de près ou de loin- partie de mon histoire terminée 2005/2006. Faut vraiment que j'en passe par là pour pouvoir envisager d'en revenir un jour au "copain/copain". J'ai bien essayé, ces derniers mais c'est trop tôt (j'en ai déjà parlé) ça joue faux, ça ne fonctionne pas. On n'est pas dupe. et je  n'ai pas plus envie de jouer le rôle du vidéo-club que celui du correcteur orthographique (private joke adressée -logiquement- à quelqu'un qui ne la lira jamais...)

(Oui oui, je suis très les histoires d'amour finissent mal en général... mais ça ne dure pas ! D'ailleurs, si vous voyiez, dehors, il fait un de ces soleils...)

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Commentaires
K
J'aime, en toi, cette manière de refuser de faire taire le plus précieux.
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