comme sur des roulettes
PARANOID PARK
de Gus Van Sant
Oui, oui, je sais ça fait quelques siècles qu'il est sorti déjà, mais l'enthousiasme et le zèle excessif du programmateur de notre bôôô cinéma font qu'on l'a seulement maintenant. Mieux vaut tard...
Alors ? Bon, le film fait 1h20 tout mouillé jusqu'à l'extrême bout du générique, et l'ami Gus a même rajouté de l'additional skate footage (bizarrement, quelques scènes sont ainsi en français) sinon c'eut été encore plus short short.
C'est superbe et... charmant (à l'image de l'interprète principal), oui très joliment filmé et misenscéné, variations virtuoses sur la texture de l'image et la lumière, ralentis chiadés, fondus au noir extrêmement lents, floutage (de changement de focale ou pas) au service de... trois fois rien (en terme d'intrigue), oui, juste un ado qui flippe (ou qui devrait) mais bon ça a en tout cas un charme certain.
Le seul truc un peu bizarre, c'est la musique, aussi éclectique (j'allias écrire hétéroclite) qu'omniprésente : Beethoven, Nino Rota, Elliot Smith, Parmeggiani, Billy Swan, The Revolts... un mix un peu bizarre qui donne l'impression d'arriver par-dessus le film, un peu comme si on avait brodé la bande-son directos sur la pellicule.
Mis à part ça, on ne s'ennuie pas une seconde même (et surtout) si on n'est pas skateur. L'histoire se reconstruit progressivement, va et vient, sinue, virevolte, pour nous lâcher la main au moment où l'on aurait attendu davantage. Plop! la bulle...
Ah, c'est bien les djeuns, va...