Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
17 mai 2010

efflorescence

NUITS D'IVRESSE PRINTANIERE
de Lou-Ye

Le mari, la femme, l'amant. L'amant du mari. Elle pense que son mari la trompe et charge un jeune homme de le surveiller, et de lui rapporter les preuves. Un triangle affectif, (bientôt suivi d'un second : l'amant, le "détective" et sa copine) qui pourrait être parfaitement banal, ordinaire, excepté que tout ceci se passe en Chine. Où on ne rigole pas avec ces choses-là. Où le réalisateur est proscrit, et donc a du tourner tout ça à la sauvette, en douce. Tous les extérieurs sont donc en "conditions réelles", ce qui donne un aspect quasi-documentaire -réaliste, pour le moins- à ces Nuits d'ivresse...
Comme a dit mon camarade Alain en sortant de la salle "Dès qu'il y a plus d'un acteur, je les confond tous...", ce qui ne facilite pas la compréhension du récit, souvent elliptique, et conduit le spectateur à broder (et se construire) des intrigues parallèles (et personnelles), pour peu qu'il prenne un(e) protagoniste pour un autre, Car le réalisateur n'a justement pas lésiné sur les personnages et intrigues secondaires.
On pourrait peut-être parvenir à les différencier par les sonneries de leurs portables respectifs (très présents dans le film).
Un film plutôt très triste (oscillant plutôt entre la mélancolie, le vague à l'âme, la tristesse et le désespoir), dans une lumière curieusement (furieusement ?) éteinte, des couleurs le plus souvent sans contraste, étouffées (sauf dans quelques scènes urbaines nocturnes et une autre de petit matin). Avec des scènes d'intérieurs granuleuses et charbonneuses comme on aime. Et toute la déstabilisation,  toute l'insécurité qu'apporte la caméra portée.
La confusion des sentiments, les incertitudes du coeur, les vertiges de l'amour,, autant de titres qui pourraient convenir. Qui aime qui, qui attend qui, qui est déçu par qui, qui fait l'amour avec qui...
Avec (oui oui Pépin tu n'avais pas tort) une petite escapade en bagnole à trois, touristiquement tristounette, une bouffée d'air désenchantée où glisserait soudain, à peine colorisée, l'ombre amicale de Stranger than paradise. Une très belle scène de karaoké, à trois toujours. (La partie la plus "posée" du film (peut-être parce que la plus extérieure.)
On sort de là forcément assez mélancolique, mais sans avoir néanmoins le moral dans les chaussettes. Constat  (universel) : qu'on soit homo, hétéro ou bi, on est -de toute façon- toujours dans la même panade affective.
Ok, ok. Bien reçu...

19390655

 

Commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 724