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lieux communs (et autres fadaises)
22 mai 2010

manifeste dissonance

FILM SOCIALISME
de JLG

Sortant du Kiarostami, j'ai à peine eu le temps d'aller faire un petit pipi qu'on me poussait vers la caisse afin que je prenne ma place, et j'ai alors réalisé que le gentil projectionniste (hmmm celui avec les trèèèès belles moustaches) avait retardé l'heure de la séance exprès pour moi (et de plaisir aux joues le rouge  alors me vint). Heureusement seuls deux spectateurs attendaient dans le hall, bons enfants.
Et hop! nous nous sommes lancés tous trois dans l'aventure. (Car c'en est une). Je dois avouer que je n'ai jamais été un grand grand fan de l'ami Jean-Luc (qui se fait désormais appeler JLG, tel le premier Prince venu ?), oui oui je sais je risque de m'en prendre une (ou deux) sur le coin du museau  je sais bien mais bon, soyons sincère ; et re-soyons sincère, ce n'est pas encore avec celui-là que je vais attraper des crampes aux maxillaires en criant au génie...
Le générique est minimal, en jette plutôt : noir blanc et rouge, et hop, ensuite on ouvre le robinet à images et celui à sons, (pas les deux en même temps ça serait trop facile) et vogue la galère... En l'occurrence, plutôt un paquebot, dans la première partie du film.Un paquebot en croisière (avec couleurs jolies jolies). Ensuite on ira dans (et devant) le garage de la famille Martin. Qui va être vendu ? Où les parents se séparent ? Mais que vient donc faire là cette journaliste de FR3 ? (je ne me souviens plus)
Dans le premier (le bateau), il y a une demoiselle qui s'appelle Alissa, dans le second (le garage) une autre qui s'appelle Florine. Et ça parle de ? Et ca parle... Ca parle de l'Europe (la Grèce, l'Espagne, l'Allemagne...) et de l'argent et des salauds,  de la politique et de la justice, morceaux de phrases, extraits de sons, bribes d'images, fragments, détails, tout ça s'entasse se superpose se mélange se répond s'entrechoque  et ça finit par (no comment)
Dans ces images il y en a des très belles et des très moches, des très nettes et des très floues, des filmées par le réalisateur et d'autre pas. Hétérogène. C'est comme un catalogue géant, un collage bordélique qui fait parfois mal aux yeux, parfois fait sourire, et d'autres révulse et/ou exaspère...
On sort de là un peu saoulé. on se demande ce qu'on vient de "voir", on se dit qu'on est certainement trop con pour avoir  pu pleinement apprécier la divine quintessence de tout ça ; la preuve, tous les critiques ont mis quatre étoiles (****) et se trémoussent d'aise en poussant de longs gémissements de jouissance. Hmmm, Jean-Luc, ouiiii, encore...
Mouais.

A-ce encore à voir avec le cinéma ? Les images pourraient se feuilleter séparément, l'intérêt plastique / esthétique de l'accumulation n'est pas contestable. Pour la bande-son, c'est pareil. le collage des mots / phrases /citations / formules est intéressant.Avec un bon casque et un bon fauteuil, dans un auditorium... Mais l'intérêt d'accoler les deux ? Je m'interroge encore. D'autant plus que les lambeaux de micro-fictions qui surnagent comme des croûtons au milieu de cette intellectuelle soupe n'en deviennent que plus indigestes /indigents.
Il y a chez Jean-Luc Godard quelque chose que je ne comprendrai sans doute jamais, comme dans la politique, ou la philosophie.C'est de l'art, sans aucun doute, mais du cinéma plus tout à fait.
Tant pis pour moi. Je retourne me coucher, tiens...

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