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lieux communs (et autres fadaises)
13 juin 2010

souriceaux

LES MAINS EN L'AIR
de Romain Goupil

Un joli film.
Romain Goupil, c'est de notoriété publique qu'il n'aime pas notre actuel président. ("C'était en 2009, je ne me souviens plus qui était président de la république...") Rien que pour ça, c'est normal que je l'aime, gros comme ça. Je me souviens d'avoir déjà beaucoup aimé son "Une pure coïncidence", en 2002 (une histoire de potes, me semble-t-il déjà), il était donc normal que je courusse voir celui-là (dont on ne sait pas bien combien de temps il va durer... Par curiosité, je suis allé voir sur allociné point freu les commentaires des spectateurs, et j'ai été -mais je m'y attendais un peu- absolument effaré par le torrent de haine(s) et de bavasseries qui s'y déverse... Comme si l'U*M*P avait ouvert là une tribune libre...)
Il est question de la France d'aujourd'hui (pas la peine de vous faire un dessin) vue par les adultes de demain (qui sont donc-effectivement- les enfants d'aujourd'hui, vous suivez attentivement je vois bien...), enfants dont nous est présentée une petite bande (qui se souvient de ce-joli aussi, me semble-t-il- film de Deville ?) : deux frère et soeur "proprets et blonds" et leurs copains joyeusement bigarrés. La maman des blondinets est -coïncidence ?- interprétée par la belle-soeur en personne de notre actuel président, tandis que le papounet est joué par Romain Goupil lui-même, qui ne s'est pas attribué là le plus joli-joli des rôles...
Il va être question de famille(s) et d'enfants "reconduits à la frontière" manu militari (et encore plus militari que manu, si possible -on sent bien que le réalisateur n'aime pas trop non plus les forces dites "de l'ordre"-...), dans l'école d'abord, où vont tous ces enfants (le film peut ainsi rattacher à son récit des événements survenus réellement), provoquant vives discussions des adultes (tandis que -au début tout du moins- les gamins s'en tapent, et ont bien d'autres choses à penser...
La maman Bruni-Tedeschi va prendre sur elle (et contre l'avis de son Goupil de mari) d'héberger provisoirement chez elle  Mallena, une jeune tchéchène en "situation irrégulière" et dont (mais elle en le sait pas) son fiston est de plus amoureux. Vacances en Bretagne pour tout le monde, bonheur de la fillette, vert paradis des amours enfantines, etc. jusqu'à ce que l'annonce de rafles imminentes conduise quatre des gamins à organiser une disparition / fugue dans une cave d'eux seuls connue, jusqu'à l'inévitable dénouement, "les mains en l'air", justement.
C'est frais, c'est charmant, c'est un poil idéaliste (oui oui, je sais, mais c'est tellement bien parfois, l'idéalisme, face aux chaussures à clous) et des fois un poil longuet mais c'est fichtrement bien fait, d'arriver à ajuster ainsi les histoires de mômes, celles de leurs parents, les saloperies politicardes et les nunucheries prépubères...
Me connaissant, je ne pouvais que défendre ce film, bien évidemment. Et j'ai même réussi à enchaîner coup sur coup un sourire (quand la voix off à la fin annonce que, "suite à cette histoire, elle (le personnage joué par Valéria Bruni-T) s'est brouillée avec toute sa famille...") et une larmichette (de voir à la fin le gamin devenu adulte qui nous dit qu'il ne l'a jamais revu(e)...)

19446041

Et j'aime beaucoup aussi cette réplique de maman Valeria à un(e?) journaliste : "Si vous me posez cette question, c'est que vous ne pouvez pas comprendre la réponse..."

Commentaires
Z
pfff... j'aurais mieux fait d'aller voir ça qu'Adieu à Falkenberg....c'était d'un chiant!
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