mal rasés
A BOUT PORTANT
de Fred Cavayé
Moi, je voulais juste, ce vendredi soir, me changer les idées, et tiens pourquoi pas en allant regardant la belle gueule virile de Gilles Lellouche. Je n'en demandais pas plus. En tout cas je m'attendais pas à un thriller aussi efficace, aussi tenu, qui ne vous laisse pas une minute de répit (je ne me souvenais plus que j'avais autant d'ongles disponibles à ronger.)
Un truc sec et tendu, avec Roschdy Zem en sphynx truand, et Gillounet, donc, en "personne" (c'est Roschdy qui le dit) embringué dans un truc qui le dépasse (et où il sera d'ailleurs amené à se dépasser lui-même, tellement il court, hihihi...), où (presque) tous les flics sont ripoux (Mireille Perrier ou Gérard Lanvin, à votre avis lequel des deux est le plus fieffé salopard ? je vous aide la réponse est contenu dans la question...) et où ça défouraille (j'aime bien ce verbe) dans tous les coins.
Un excellent plaisir de vendredi soir (qui confirme que la barbe de trois jours est, non seulement tendance, mais aussi, en gros plan, extrêmement photogénique. Miam!) vu dans une salle contenant au moins quatre fois plus de spectateurs que celles où je vais d'hab', où l'on me lorgna avec une pointe de curiosité à mon entrée (je réalisai plus tard que j'étais le seul à y être venu tout seul, tout autour de moi ce n'étaient que Bobonnes et Bobons (ou, en version teenage, Bobonnettes et Bobonnets!)