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lieux communs (et autres fadaises)
12 février 2021

poulailler 41

la neige la neige la neige!

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Comme le savent celles et ceux qui me connaissent, je l'aime surtout vue de derrière ma fenêtre, en buvant un bon chocolat chaud... Vu de là,  quand elle tombe, je trouve toujours autant le spectacle émouvant (comme chantait Anne Sylvestre "Il neige un peu pour les enfants"...), marcher dedans peut aussi s'avérer un grand plaisir pour peu qu'on soit bien camouflé protégé emmitouflé imperméabilisé  (c'est vrai qu'elle transcende le paysage), mais pour le reste non. Non non non. (Je ne parle pas de ski, que je n'envisage même pas, je parle simplement de conduite.) J'ai rangé ma voiture juste sous mes fenêtres il y a deux trois jours et je regarde désormais, vues d'en haut, se superposer les strates nivales  successives  (à chaque jour suffit sa peine, à chaque nuit suffit sa neige) car il est important à mon coeur que la neige s'entasse ("sur la tête des gens qui passent", c'est bien connu, très private joke) et bien sûr je photographie.

Bon tout ça ne va pas arranger notre socialité (socialisation ? socialisme ? socialitude ?), déjà réduite comme peau de chagrin (ou , mieux, peau de balle, pour être encore plus précis) avec tous ces changements consécutifs à vous savez quoi. Chacun dans sa maison derrière sa fenêtre avec son chocolat chaud à regarder tomber la neige ("avec le moelleux d'un voile qui choit" -mais d'où me (re)vient cette expression ? gouglechounet ne la connaît pas, ce n'est donc pas d'un écrivain célèbre...- mais il me semble que j'ai tout de même ma petite idée...)

(par contre, tiens, (re)trouvé ça, chez amaz*n :

amazon la neige

Incroyable, non ?)

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(re- la neige)

Capture d’écran (1687)

Capture d’écran (1676)

Capture d’écran (1677)

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(presque sans rapport avec ce qui précède, mais si quand même)

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(j'ai trouvé sur twitt*r la photo de ce monsieur-là qui me donnerait envie d'aller me promener avec lui sous la neige (mais on pourrait rester au lit à la maison aussi, à boire du chocolat chaud derrière la fenêtre...)

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(Claire Simon tourne, avec Swann Arlaud et Emmanuelle Devos, les deux entretiens que Yann Andréa accorda à Michèle Manceaux, à propos de sa relation avec Marguerite Duras)

"Le sujet, c’est donc la passion et la sujétion, mais aussi "une parole masculine à laquelle on n’est pas habitué et qui résonne fortement aujourd’hu", disent de concert Claire Simon et Swann Arlaud. "Yann Andréa parle de sa faiblesse et de sa soumission. De Marguerite qui l’habille comme elle, avec un col roulé, change son parfum, le transforme en personnage, en fait sa fiction. Elle va même jusqu’à lui répéter que sans elle, il n’existe pas. Elle ne supporte pas son homosexualité. Et il découvre l’amour avec une femme, avec elle", remarque son interprète, heureux que Yann Andréa lui fasse le cadeau "de ne pas occuper le terrain de la figure masculine puissante". Swann Arlaud est en train d’essayer une veste en tweed gris à discrètes épaulettes, rappel du tout début des années 80 et parfaite pour l’autre grand moment d’irréalité de la journée : le vernissage d’une exposition, où Yann Andréa ne cesse de se faire rembarrer par les invités qui ne lui prêtent aucune attention. Claire Simon est au cadre, elle demande inopinément à la cantinière de faire l’artiste, et au directeur du cinéma le Lux d’être l’homme qui aborde Michèle Manceaux et ne la lâche pas. Ciel, on a oublié les cendriers, car on a déjà oublié qu’à l’époque on fumait dans les lieux clos. Les figurants sont trop gentils. Ils ne parviennent pas à masquer leur joie de discuter avec lui tout en buvant des coups.

Une prise, deux prises, trois prises. Claire Simon garde son calme : "Il y a une autre solution, on fait un stage d’une semaine avec la troupe de Pina Bausch, pour chorégraphier les mouvements, et on y arrivera", plaisante-t-elle. Le buffet se vide, les verres de (vrai) vin se vident, et Swann Arlaud invente à chaque fois une autre manière de se frayer un chemin jusqu’à Manceaux. Emmanuelle Devos, elle, doit simplement sourire une seule fois, pas deux. "Il y a des journées comme ça, où on prend le train aux aurores, pour s’échiner à ne surtout rien faire et c’est ce qu’il y a de plus épuisant", remarque l’actrice. Claire Simon tente un autre argument pour convaincre la quarantaine de figurants de ne pas être trop friendly avec Swann Arlaud : "Il a le Covid, à chaque fois qu’il veut entrer dans le cercle de la discussion, vous lui tournez le dos. Ça nous arrive à tous, non, de prendre des râteaux dans une fête ?" Le Covid ? On l’avait (presque) oublié, malgré les masques – qu’il s’agit de cacher en même temps que les portables sont dissimulés. Dernière prise – tout le monde est formidable et accepte enfin d’être odieux –, dernière journée pour Emmanuelle Devos qui remet sa doudoune rouge pour courir prendre le train du retour. Applaudissements. Quels rituels inventer pour la fin d’un tournage pendant l’épidémie ?"
(Libé)

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Neige et verglas : "Le trajet le plus sûr, c'est celui qu'on va éviter de faire" rappelle la Prévention routière.

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