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lieux communs (et autres fadaises)
25 avril 2021

CMFUBJ 13

(que dire ?)

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dormi moy-moy, comme d'hab', mais pas pire que, donc c'est plutôt bon signe  (une tranche jusqu'à 2h et l'autre jusqu'à 5h)

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samedi matin, soleil, après la douche et les soins (moi aussi j'ai pensé à Claude) parti clopin-clopant direction marché, beaucoup de gens ont eu la même idée et donc la queue partout, sauf aux yaourts, D*ng fermé (très très triste à dire avec accent chinois de pacotille comme j'aime) pas envie de poisson, légumes à quoi bon, j'achète de la confiture de coings/noix (pas très sucrée me dit la damoiselle et je réponds parfait), je croisse devant le rayon des fromages de chèvres Marie-Hélène V. et Titi V., que je n'ai pas vu(s) depuis longtemps, on discute cinq minutes, je montre ma blessure de guerre, passe le Manu d'Authoison avec qui on discute aussi un peu, je ressors au soleil, queue devant le magasin de primeurs, je continue, queue devant le traiteur, je continue, et je pousse donc jusqu'à la boulangerie, où, étrangement, personne ne fait la queue...

au retour, je me résouds à la faire, la queue, traiteur : langue sauce madère, filet de canard aux griottines, concombre à la crème, tartare de tomates, primeurs : fraises, asperges, tomates, pastèque, zt je ne m'arrête même pas à la brûlerie pour un café à emporter tellement mon sac est lourd

et je repars donc, clip-clop clip-clop, et juste devant chez moi qui vois-je arrivant à ma rencontre ? Pépin, Loulou et Ali (le merveillon) calé sur son ventre, bien au chaud, le bébé est magnifique (la maman aussi) et j'en conçois je dois dire une assez vive émotion...

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Screenshot_2021-04-24 Kasso - broché - Jacky Schwartzmann - Achat Livre ou ebook fnac

Terminé KASSO, le dernier Jacky Schwartzmann, prêté par Pépin, qui se lit tout de même  très vite (le monsieur est maintenant édité chez Denoël, et, vu sa trajectoire, on ne devrait pas tarder à le retrouver à la Série Noire, non ?). Comme à chaque fois, un héros... improbable (ici un petit escroc nommé Jacky Toudic qui profite du fait qu'il ressemble énormément à Mathieu Kassovitz pour monter des petites arnaques minables) qui fait une rencontre féminine marquante (Zoé, une avocate fiscaliste), et est forcé de revenir  à Besançon pour s'occuper de sa chère vieille maman atteinte d'Alzheimer, en tentant de monter un (plus) gros coup... Comme d'hab' c'est noir c'est drôle c'est méchant, et notre Jacky S. réussit même à frôler la tendresse par instants (si si). L'histoire est... légère, mais pour qui habite Besac ou connait la ville, c'est un vrai petit bonheur de voir la façon dont il en parle, les lieux, les gens, les bars, les restaus, et même les librairies (les chers amis de Reservoir Books ont même l'honneur de deux citations, c'est dire). C'est donc encore un vrai plaisir de lecture (même si pense que la fin est quand même écrite par-dessous la jambe, mais bon...) parce que Schwartzie est un dégommeur, alors bam bam! on en profite!

"Il faut aussi être capable d’affirmer des choses avec l’aplomb d’un spécialiste, et ce quel que soit le sujet. On ne sait rien, on explique tout. Or, c’est la qualité principale que requiert mon job. Ça s’appelle enfumer et ça a été inventé ici. Tout le monde le pratique, les élus, les électeurs, les flics et les serveurs. À commencer par celui qui m’a apporté mon entrecôte, tout à l’heure. Il a annoncé : « Et une entrecôte à point ! » Je lui ai fait remarquer que je l’avais demandée saignante et il m’a répondu : « Oui voilà, c’est ça, saignante. » Ce qu’il faut comprendre c’est qu’à Marseille la parole est magique."

"Ils aiment aussi citer des dialogues de Michel Audiard sur les cons . «T’auras pas fini de tourner »,«Les cons ça ose tout». Ce qu’ils ignorent, c’est que c’est justement à ça qu’on les reconnaît vraiment les cons : ils citent Audiard."

"La clientèle du Marulaz a toujours été composée d'hommes et de femmes qui adorent la chanson française et qui ont une haleine d'otarie crevée à cause de la bière et du Drum. Une vague anticaptaliste leur impose de ne pas s'attacher à des détails tels que l'apparence, les fringues, le coiffeur. ainsi ils errent dans le bar, la coupe de cheveux d'Einstein mais vraiment pas le même moteur sous le capot, portant des pulls en laine achetés dans une friperie ou, summum du bon goût, ayant appartenu à leur grand-père."

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