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lieux communs (et autres fadaises)
27 juin 2021

empire

(post ciné en retard 2)

NOMADLAND
de Chloé Zhao

j'y suis allé avec Marie (qui faisait son grand retour au cinéma). Chloé Zhao on l'aime beaucoup, on a programmé tous ses films (et j'avais vraiment adoré l'avant-dernier, THE RIDER -voir -). Un film sur les petites gens (cf GAGARINE), mais à la sauce américaine, c'est à dire avec grands espaces (illimités) en prime. Des gens plus ou moins hors du système (qui en sont sortis ou qu'on en a sortis) mais qui font tout pour, justement, réussir à s'en sortir. A leur façon. Ceux qui ont abandonné la vraie maison en dur pour celle à roulettes, qui vivent on the road again, se réunissant, se séparant, se retrouvant... (Autant en emporte le van...) Celui de Fern commence à avoir de l'âge mais il est toujours vaillant, et elle l'a aménagé avec amour. Fern, c'est Frances Mc Dormand, encore une fois magnifique (cette femme réussit tout ce qu'elle entreprend, transcende toutes celles qu'elle incarne, sans jamais en faire des tonnes -on se souviendra encore longtemps de sa fliquesse enceinte dans Fargo...-).

Ici, elle a, on le comprend dès la première image, comme un imperceptible voile de tristesse, oh presque rien mais toujours présent, et c'est ce presque rien qui fait toute la différence. Tous les autres personnages jouent leur propre personnage (et portent leur vrai prénom comme l'écrit le générique), et c'est passionnant de suivre cette vie de ci de là, en pièces, de petits boulots merdiques en autres petits boulots merdiques (ça a l'air épouvantable de bosser chez amaz*n, mieux vaut se crever à ramasser les betteraves), de rencontres en rencontres ("sur la route on dit toujours "au revoir" parce qu'on finit toujours par se croiser à nouveau..." dit d'ailleurs  l'un d'entre eux...)

Le film se termine (presque) par la visite de Fern à Empire, la ville où elle habitait avec son mari, avant que la ville ne soit vidée (et son code postal détruit) et c'est vraiment une scène très forte, lorsqu'elle entre dans ma maison, encore debout mais complètement vidée, en l'état, comme sa vie à elle le fut aussi à ce moment, c'est émouvant, ces portes battantes ouvertes sur le vide, avec, derrière, les grands espaces ricains...

Très fort (et en même temps très simple, c'est ça qui est fort...)

2831753

arton44363

 

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