Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lieux communs (et autres fadaises)
27 août 2021

je dirais même plus, double séance! (rattrapage 2)

(j'ai pris ma 'oiture pour aller à Besac, car je voulais voir deux films, peut-être trois, ce qui me situait forcément hors horaires de bus)

DRIVE MY CAR
de Ryusuke Hamaguchi

Un film qui devrait plaire -au moins- quadruplement à Pépin : Murakami + théâtre+ Tchekhov + langue des signes (impressionnant, non ?). J'avais eu plusieurs échos favorables de copines qui l'avaient vu avant moi, et je confirme : ce film est absolument magnifique. La narration se divise en deux parties, séparées par "deux ans plus tard", débute par un récit fait par une femme à son mari, et se clôt (presque) avec une représentation théâtrale mise en scène par le même mari. Une épouse scénariste, un mari théâtreux, un jeune assistant admiratif (impulsif), une chauffeuse taciturne composent les figures marquantes de ce récit (de ces récits devrais-je préciser).
Entre ces deux mises en scène (l'initiale où on parle et la finale où l'on ne dit rien), du temps a passé, des sentiments ont infusé, des confessions ont été mises à jour, des questions restent sans réponse (ou pas), pas mal de choses auront changé, beaucoup de mots auront été échangés (ou pas), de multiples histoires auront été évoquées, mais toujours, toujours, le plaisir du spectateur reste vif et constant, un plaisir à la fois très simple et très cérébral (je n'ai pas envie d'en dire davantage). Prix de la mise en scène à Cannes 2021. (Et m'est revenu, par la tangente, le -très beau- personnage de Cora (Christine Boisson), chauffeuse de taxi dans le non moins beau Extérieur nuit de Jacques Bral.

1278447

4421523

*

L'ECHIQUIER DU VENT
de Mohammad Reza Aslani

Un incunable, une curiosité. Un film iranien disparu depuis depuis des lustres, car interdit à l'heure de sa sortie (1976). Disparu pendant des lustres, retrouvé, puis restauré.
Voici ce qu'en dit France-Cu (les mots en gras ne sont pas de mon fait):

"Réalisé en 1976 par Mohammad Reza Aslani, L’Échiquier du vent est une œuvre unique, du fait de son esthétique qui la place parmi les rares films d’auteur iraniens d’avant la révolution de 1979, et du fait  de son destin particulier dans l’histoire de ce cinéma. Son avant-gardisme va déclencher les réactions négatives de la critique iranienne, marginalisant le film et son cinéaste avant sa progressive  réhabilitation à partir des années 2000.

Avec son atmosphère de conte gothiquel’influence de la peinture rejaillit sur chaque plan, L’Échiquier du vent est un splendide jeu de massacre, un tour de force visuel au confluent de l’esthétique viscontienne et bressonnienne. Multipliant les rebondissements, son scénario ose même s’affranchir de la chronologie,  une première pour un film iranien.

À travers le récit de cette lutte pour la richesse et le pouvoir,  Mohammad Reza Aslani livre une critique sociale et culturelle puissante, anticipant la révolution de 1979 et dessinant avec clairvoyance l’échec social et économique de l’Iran à travers ses personnages finement caractérisés et merveilleusement interprétés."

Voilà, j'ai été appâté aussi par la bande-annonce (qui n'hésite pas à convoquer Visconti et Carpenter), mais j'ai vite déchanté au vu du film, qui, s'il a été -effectivement- magnifiquement restauré, se traîne il faut bien l'avouer, un peu poussivement, et cette chronique familiale (variations autour de la cupidité) ne méritait peut-être pas un tel enthousiasme rétrospectif... Je m'y suis ennuyé, voilà...

0783972

5841713

 

Commentaires
Archives
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 384 762