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lieux communs (et autres fadaises)
14 décembre 2022

irrésistiblement

230
LE LYCÉEN
de Christophe Honoré

Honoré, c'est plutôt ma tasse de thé. Des réussites éclatantes (LES CHANSONS D'AMOUR, LES  BIEN AIMES) d'autres un peu moins éblouissantes mais très très bien quand même, donc j'adhère, et j'y vais les yeux fermés. Là j'y étais avec Manue, à 13h30. Doublement content donc.
L'histoire d'un jeune homme qui perd son papa (le papa étant joué, dans la scène d'ouverture, par Chistophe Honoré himself, on se dit que c'était quelque chose qui devait lui tenir à coeur...)  Il est soutenu par sa mère (Juliette binoche, très bien), puis pris en charge par son frère (Vincent Lacoste, tout aussi bien) qui va l'héberger quelques temps dans son petit appartement parisien. Le jeune homme est joué par un nouveau venu, Paul Kircher, qui se révèle vraiment sidérant.
Un film qui commence comme un film sur le deuil, continue comme un film sur l'adolescence, puis sur la souffrance, et se termine comme un film sur l'espoir. Avec toujours la même intensité, la même fièvre, la même force. Un film qui finit cut sur une image (une photo) très joyeuse. Un film très pédé (donc c'est vrai que des fois je pourrais ne pas trop aimer, parce que quand c'est trop pédé ça m'agace) mais sans prosélytisme, juste par nécessité. Le jeune homme est gay de la même façon qu'il est adolescent. Naturellement. Et c'est sans doute ce qui m'a le plus touché.
La mort du père, et c'est toute la famille qui valdingue. De ce père, on ne saura finalement pas grand-chose, et c'est autour de son absence que vont se (re)construire les personnages, chacun.e à sa façon. Mais l'amour y sera pour beaucoup, en tout cas de plus en plus.
Comme toujours chez Honoré c'est joliment musiqué, il y a au moins deux choses qui me sont restées en tête : le très joli morceau de Andrea Lazlo de Simone Conchiglie (qui sera interprété deux fois), et, de façon plus surprenante, une chanson qui m'a ramené instantanément à mes 12 ans : Irrésisitiblement, par Sylvie Vartan, qu'on entend en entier, d'ailleurs (et je me suis dit que cette chanson n'était sans doute pas là par hasard et qu'elle rappelait à Christophe Honoré quelque chose de précis...).
Le jeune homme est vraiment bien, mais tous sont au diapason, (et Binoche a l'élégance de rester à sa place, de ne pas la prendre toute (la place) et de ne pas vampiriser le film) et l'émotion est assez souvent à fleur de peau (comme, tente-t-on de se rappeler, lorsqu'on était soi-même adolescent, non ?) Un film en tout cas très élégant.

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