viens à la maison y a le printemps qui chante
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VENEZ VOIR
de Jonas Trueba
Intéressant, surprenant. D'abord. Un peu comme du Rohmer ibère et "expérimental", (avec, en plus, une couche de philosophie) et tout ça en español en plus! Deux couples amis, se retrouvent pour écouter un morceau de piano joué live dans un bar (un morceau qui se nomme Limbo, et qui est joué in extenso, et comme le film dure à peine plus d'une heure, on se demande si c'est du lard ou du cochon, mais bon...)). le premier habite à Madrid et l'autre est parti "à la campagne", et invite l'autre (le premier donc) à venir les visiter, à voir leur jolie maison, ce qu'ils feront six mois plus tard (et qui constituera la deuxième -et majeure- partie du film, avant un épilogue mutin que n'auraient renié ni Alejandro Jodorowski (La Montagne Sacrée) ni Miguel Gomes (Journal de Tûoa).)
Ceci dit, je sais qu'au bout de très peu de temps il ne m'en restera pratiquement plus rien (à part une dame qui fait pipi dans une prairie, sans doute). Comme dirait le sieur Jankelevitch (et pour rester dans le domaine de la pensée) "entre le je-ne-sais-quoi et le presque rien" (j'ai toujours adoré ce titre).