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lieux communs (et autres fadaises)
5 juillet 2015

eurocks 2015.2

Le deuxième jour, on avait décidé de partir un peu plus tôt (16h au lieu de 18h) pour profiter un peu plus, et parce Manue souhaitait voir IBEYI (Afro soul) et que je souhaitais profiter de la lumière un peu plus longtemps sur ces torses jeunes et jolis. Etait-ce vraiment une bonne idée ? Il faisait très chaud, trop chaud, encore plus chaud qu'hier, et l'idée de prendre tout de suite une grande bière très fraîche (et d'aller s'asseoir sur un banc à l'ombre pas très loin de la plage) n'en était pas forcément une très bonne : ça m'a coupé les pattes, et je suis donc resté écroulé pendant un bon moment avant que Manue, qui était allée vaquer à ses petites occupations (gagner un chapeau rose pour sa fille, aller mater deux ou trois concerts) ne vienne me récupérer à l'endroit pile où elle m'avait posé une heure avant...
On est allé grignoter au stand franc-comtois, (où, m'avait-elle affirmé il y avait de l'ombre et pas un chat) d'on on a entendu un peu de SEASICK STEVE, suffisamment pour ne pas me donner davantage l'envie d'y aller.
Alors qu'on s'est déplacé jusqu'au point de rencontre où on s'est assis en réfléchissant à la suite, nous sommes abordés par trois suisses joviaux mais bourrés (dont l'un me lèche les pieds, oui, oui) qui tiennent absolument à me trouver des pucelles, offre que je décline poliment.
Je souhaite aller m'installer pour voir ETIENNE DAHO très tôt, et nous y voilà donc. Très devant. On profite du brumisateur géant des pompiers, puis d'un groupe japonais qui passe à La Loggia, THE BAWDIES, et qui joue très fort. Juste avant le début du concert de DAHO on est rejoint par Loulou, diadème de princesse et ballon rose à la main, qui est avec plein d'amis, (ceux qu'elle souhaitait me présenter hier soir). Elle repassera quelques chansons plus tard, quittant le concert pour rejoindre ses autres amis. Très joli concert, très pro, très propre (même si souvent la voix est mal mixée et passe mal mais je m'en fiche parce que je connais toutes les paroles ou quasi!) très pop. Le public est un peu plus agé et beaucoup moins serré (et sautillant) que dans les autres concerts. Il y a beaucoup de vieux (et vieilles) fans. C'est le concert du DiskoNoir tour, ouvrant majestueusement sur Pop Satori et se refermant sur un très énergique Bleu comme toi. Je suis aux anges.
Après les choses se gâtent un peu. On espérait voir un peu de CHRISTINE AND THE QUEENS avant de remonter pour MAJOR LAZER. on descend donc mais c'est blindé, impossible d'approcher, on ne voit rien, on voit juste un peu sur un des écrans mais ça à l'air un peu fragile. Donc on remonte pour s'installer pour MAJOR LAZER qui semble être l'attraction unanime de tous ces jeunes torse-nu et plus ou moins alcoolisés (et envapés). D'abord assis, puis obligé de se lever car il arrive du monde, du monde, de plus en plus de monde, tellement de monde, et oui, oui, nos jeunes voisins nous confirment que tout ce monde va sauter. Compte à rebours, le spectacle est lancé et oui, tout le monde saute et bouge les bras, et après un échange de regards avec Manue, on fend latéralement la foule pour se sauver. La techno, c'est pas notre truc.
A partir de là, tout va aller de mal en pis : on envisageait d'attendre THE CHEMICAL BROTHERS, et on descend à la plage pour y attendre, avant le set de THE SHOES. C'est très fort, trop fort, mais Manue m'a filé des bouchons d'oreille. On réussit à somnoler un peu (moi allongé elle assise!) mais quand THE SHOES démarrent c'est encore PLUS FORT! On lève le camp pour aller éventuellement jeter une oreille à FOXYGEN. Arghhh! J'ai pourtant les bouchons, mais ça me paraît trèèèès fort. En effet, quand je les ôte c'est ENCORE ENCORE PLUS FORT, à tel point que c'en est insupportable. De dépit, on décide de lever le camp sur le champ, bye-bye tant pis pour les CHEMICAL B.
Et on s'en va, un peu déçus tout de même, en se disant que, les 3 jours, c'est trop, c'est plus de nos âges, et que l'an prochain on viendra un jour, ou (moi) peut-être même zéro jour... mais c'est peut-être à cause de la chaleur...
En repartant, c'est Manue qui conduit. trois contrôles alcootests successifs, mais elle réussit à  souffler zéro fois. yesss!

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arrivage...

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observatoire

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nous deux

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oui, chaud...

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sous le brumisateur géant des pompiers

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pogoteurs roses

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ED red

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le jeune homme cambré

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ED bleu comme toi

 

4 juillet 2015

eurocks 2015.1

Ben voui...
Malgré la programmation moyennement alléchante, les températures franchement inquiétantes, on y est tout de même retourné, avec Manue comme d'hab... On est parti à 18h, dans la Twingouille (donc sans clim' mais toutes vitres ouvertes) on a suivi l'itinéraire de l'an dernier (celui qui ne mène pas au grand parking qui est encore à des kilomètres du site) et on a même eu la chance de retrouver exactement la même place de parking que l'année dernière! Beaucoup de monde qui marchait avec nous sur la route (puisqu'on passe devant la gare où s'arrête la navette qui va à (et vient de) Belfort, et je me sens déjà léger, béat, parce que c'est le rituel du début des vacances, parce qu'il ne fait pas trop chaud (le soleil est presqu'un peu caché) et surtout parce que nous cheminons au milieu d'un cheptel ... émouvant de jeunes gens torse nu (température oblige), en short, avec la ceinture du caleçon qui dépasse bien sûr, nonchalants, joyeux, insouciants, estivants... Dos, torses, épaules. Appétissants. Je me retiens de sortir l'appareil-photo jusqu'à ce qu'on ait franchi (plutôt rapidement d'ailleurs) les contrôles, plutôt bon enfant il faut le dire.
Ca y est, on est sur le site, on retrouve nos marques, les scènes, les stands, où aller pour récupérer un programme, où aller pour avoir ces jolis chapeaux roses offerts par le bon sens près de chez vous, où aller boire un coup, et où aller écouter un truc , le premier truc, de cette première journée.
Je suis ravi, où que je regarde il y a de jolies choses à regarder, ça fait rigoler Manue qui me surveille tout de même du coin de l'oeil, craingant que je risque une surchauffe (ou indigestion) oculaire. On se souvient en rigolant que l'an dernier au même moment on rigolait moins avec nos capes de pluie et les trombes d'eau. Là c'est sec sec sec... et tout le monde donc a l'air d'avoir cho cho cho (ce qui n'est pas pour me déplaire, clic clic bruit de déclencheur d'appareil photo.)
On a vu le début de BLACK LABEL SOCIETY (des vrais métalleux qui jouent trèèès trèèèès fort (mouais), puis on est descendu à La plage pour écouter un bout de SET ET MATCH (du hip-hop très hip-hop), avant de remonter pour s'installer tout au fond sur les bancs (enfin, moi, puisque Manue préfère rester debout) pour le concert de BEN HARPER (qui je l'avoue me laissera un peu de glace.)  J'en profite pour discuter avec le délicieux jeune homme torse nu installé à côté de moi, aux pectoraux velus appétissants comme des boules de glace, qui, lui, fait le tour de plusieurs festivals avec sa douce et en camping-car, et est venu ici surtout pour Ben Harper (on ne sera donc pas si copains que ça, finalement.)
J'essaye de retrouver Loulou par sms interposés mais ça ne fonctionne pas.
On redescend donc un peu pour aller voir un peu d'electro mais finalement on remonte pour s'installer pour SKIP THE USE. Au bout de quelques morceaux avec leurs premiers invités (SHAKA PONK donc) je dis à Manue que ça ne m'enthousiasme que très moyennement. Elle est du même avis, et donc nous redescendons pour nous installer, très à l'avance, pour le concert de THE DØ.
Qui sera sans conteste le meilleur concert de la journée.
On décide de ne pas rester pour le dernier concert, celui de BORIS BREJCHA, de l'électro, dont on entend donc le début tout en repartant, et je trouve ça plutôt très bien, voire très très bien.
Et on marche on marche, et on retrouve la voiture (je conduis) et on arrive à Vesoul vers 3h30. Manue repart à Authoison. Bonne nuit et à demain!

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4 juin 2015

hamac

oh le mois de juin, déjà... ("c'est vrai que le temps passe m'a dit mon ami Michel etc.") les mois d'avril et mai ont passé scandaleusement vite, je souhaiterais m'en plaindre et déposer une réclamation, quelque part... et pour juin je crois bien que ça va être pareil, mais pourtant nulle angoisse, nulle inquiétude, nul stress, non non aucun nuage à l'horizon de mon temps qui passe... aucun réveille-matin, surtout
les neufs mois qui viennent de passer m'ont confirmé une chose (que je savais déjà, mais c'est mieux d'être sûr) : je suis phénoménalement doué pour l'inertie, la bienheureuse inaction, la délicieuse indolence, l'exquis nerienfairage (bon je ne le crie pas trop fort, le fait d'exprimer ma sérénité actuelle se teinte toujours d'une certaine quantité de culpabilité par rapport à ceux (celles surtout, à vrai dire) qui ne sont pas encore dans le même état - mais elles y seront aussi, à leur tour, c'est certain, je ne fais que leur tendre un miroir anticipatoire, de les rassurer, au fond, n'est-ce pas -)
parfois je me sens comme un gamin qui a fait l'école buissonnière et qui attend que ses copains copines sortent enfin à leur tour du scolaire bâtiment pour pouvoir aller jouer ensemble, mais parfois aussi (souvent) je m'accommode parfaitement du fait de m'amuser tout seul (crénom de nom comme disait Brassens) il y a tellement de choses à faire (ou à ne pas faire, justement)
là il est 8h54, j'écoute Grandaddy au casque,  par la fenêtre pointe un rayon de soleil qui vient me chatouiller la nuque et je me dis que je vais bientôt aller petit-déjeuner...

 

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23 mai 2015

les paris sont ouverts 2

jeudi

9h15
DEAR WHITE PEOPLE
de Justin Simien
(UGC Les Halles)

en repartant, of course, un petit passage par la Canopée

rdv à 13h à l'appart avec Malou et Alissa 
Malou de retour du Portugal (hier) en partance pour le coiffeur (l'après-midi) puis une conférence (le soir), avant que de repartir, dès le lendemain matin, pour aller désherber à Moulicent... Juste le temps de faire qq parties de scrabble et de manger un peu de chocolat...
Après je pourrais, mais je n'ai plus le courage de resortir...

vendredi

9h15
LE LABYRINTHE DU SILENCE
de  Giulio Ricciarelli
(UGC Les Halles)

puis, grande première, je change de quartier! Direction St Placide, pour aller voir à
14h : BEYOND CLUELESS
de Charlie Lyne
(Le Lucernaire)

retour arrêt à Odéon, j'ai vaguement envie d'aller au cinéma, ais je ne suis jamais au bon endroit ou à la bonne heure pour la bonne séance, je fais donc un peu de Gibert, (j'achète un bouquin édité par les Cahiâis sur Underground, justeparce qu'il y a des photos d'Emir K. et qu'il est très très soldé (c'est la quatrième démarque, mais il est quand même à 3,72...)

avant de reprendre le métro direction Riquet, pour aller voit l'expo Gaumont au 104 (n'ai pu y rester que 45', puisque ça ferme à 19h...
Retour (très long! je vais jusqu'à Opéra parce que je ne voulais changer qu'une fois).

samedi

9h15 : LA LOI DU MARCHE
de Stéphane Brizé
(UGC Les Halles)

11h05 : LES JARDINS DU ROI
d'Alan Rickman
(UGC Les Halles)

j'avais projeté de voir autre chose, au MK2 beaubourg, à 11h05, amis c'était bcp trop juste, alors j'ai cherché dans les films qui démarraient dans pas longtemps : j'avais le choix entre celui-ci et Le talent de mes amis, qui ne me faisaient pas vraiment plus envie l'un que l'autre... J'avais choisi ce dernier, mais - ô hasard - je me suis trompé de salle (méfiez-vous de la 34!) et suis donc entré dans la 35, je pense (à déconseiller, beaucoup de sièges y grincent) et le hasard a bien fait les choses, j'aurais pu tomber sur bien pire!

un dernier repas au petit restau chinois, et je rentre à l'appart
le plaisir de manger mes premières cerises de l'année en remontant le boulevard Davout, au soleil

et maintenant, je vais faire ma valise

19 mai 2015

les paris sont ouverts 1

mardi :

Ca fait du bien de reprendre ses marques, de repiétiner dans son triangle d'or favori (Les Halles / Hôtel de ville / St Michel), après avoir validé son pass navigo et repéré ce qu'on avait entouré en rouge sur l'Officiel...

9h : LES TERRASSES
de Merzak Allouache
(MK2 Beaubourg)

11h : HISTOIRE DE JUDAS
de Rabah Ameur-Zaïmèche
(MK2 Beaubourg)

14h : GOOD NIGHT MOMMY
de Veronika Franz & Severin Fiala
(Luminor Hôtel de Ville)

coincé par une grosse averse entre HDV et ST-Michel (et j'étais parti en bras de chemise)
trouvé ROIS ET REINE à 0,99 
rien trouvé chez Gibert (mais je ne cherchais pas grand-chose)

mercredi :

9h05 : BLIND
de Eskild Vogt
(MK2 Beaubourg)

11h50 : TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE
d'Arnaud Desplechin
(UGC Les Halles)

16h50 : L'ARMEE DES OMBRES
de Jean-Pierre Melville
(Luminor)

(entre les deux, Canopée, Boulinier, et comme d'hab' juste à côté sandwich basque avec le verre de vin qui va bien avec, assis en terrasse (minuscule) face au Bvd St Michel)

trouvé ZONE de Mathias Enard et UN REPAS EN HIVER d'Hubert Mingarelli + un troisi§me que je ne connaissais pas : L'ANNEE DU CALYPSO

 

5 mai 2015

colza31

hier à 19 h, ça se passait là :

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(J'ai pourtant mis l'option "j'ai de la chance" sur picasa, mais y pas à tortiller, la lumière était merdique, tant pis donc j'ai quand même pris quelques photos de l'événement que je me suis, après coup, amusé à bidouillasser. L'événement ? Il a lieu chaque année, fin-avril/début-mai, près d'un champ de colza, entre very happy few (nous ne sommes que cinq) et c'est la commémoration d'un "truc" qui commence déjà à dater (et qu'il serait trop long ici de détailler) puisque nous en fêtions cette année le 31ème anniversaire... Il y a un genre de cérémonial / rituel : on se rend dans un endroit secret et très précisément géo-localisé par notre éminence grise jaune (lieu  qui change chaque année), on y boit du champagne (anniversaire oblige) puis chacun lit quelque chose de son choix, avant qu'on ne s'assoie -enfin! diront certains- sur la bâche, ou le plaid (ça dépend des années)  non moins rituellement y casser la croûte)

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(celle-là aussi a été légèrement bidouillassée ; je l'ai prise en arrivant, ce qui était intéressant, a posteriori, ce n'était pas tant le reflet du champ que -plus discrètement, celui du photographe, mais, encore plus (intéressant et discrètement) celui du même (champ) sur la continuité de la baguette métallique (?) faisant le tour des surfaces vitrées du véhicule)

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(là c'est la même chose que la première photo, mais "en rêve", avec la fonction "boost" du même picasa. Une idéalisation, puisque la réalité était moins solaire et bien plus humide... le coffre ouvert du véhicule ci-dessus photographié pouvait abriter deux personnes, sous son hayon (j'avoue qu'il a fallu que je googlise pour retrouver ce mot, je me souvenais juste que ça commençait par un "h") et un joli parapluie Van Gogh pouvait aussi en abriter deux autres,  se mit donc en place un turnover pour à tour de rôle être abrité ou passer entre les gouttes. Les hommes lurent dans le coffre, et les femmes sous le parapluie, en alternance)

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(à tout seigneur tout honneur, ce fut à notre maître de cérémonie, l'homme qui est depuis le début (depuis quelle année déjà  ? j'aurais du mal à le dire) à l'origine de cette commémoration, que revint le privilège de lire en dernier, quelques pages de son dernier "cahier-arbres", ce qui n'alla pas sans provoquer chez moi, allez savoir pourquoi, une certaine et légitime émotion, lecture que voici ci-dessus illustrée, bidouillassée aussi au double moyen de l'effet "N&B partiel" suivi de l'effet "boost" -mais légèrement atténué)

(le champagne était bu, il nous restait du vin italien -plutôt très sucré (j'avais écrit secret)- un cadeau de l'entreprise où est employé le fils aîné de P à ce fils aîné en question, qui le lui avait ensuite rétrocédé, vin qui accompagna honorablement la charcutaille et le camembert qui constituaient cette rustique mais fort joyeuse collation, avant que de tout terminer replier ranger pour rentrer la nuit venait) se mettre au chaud pour déguster le dessert -gourmand- qui nous attendait à l'intérieur, bien au chaud chez les S. ("on est quand même mieux là qu'assis sur la bâche dans la nuit sous la pluie..."), gourmand mais tout aussi joyeux que le repas qui l'avait précédé...

exit Colza 31...

 

26 mars 2015

nerf olfactif

D'Inde, encore, mais cette fois-ci à propos d'un fait (d'un effet) surprenant : j'y ai (là-bas, dès les premiers jours retrouvé les sens du goût et de l'odorat, qui me faisaient défaut depuis au moins 10 ans (c'est utile d'avoir un blog, ça donne des repères!). Lors des deux voyages précédents, je n'avais rien "senti" (et les autres membres du groupe m'enviaient, à certaines occasions spécialement (mal)odorantes).
Et là, allez savoir pourquoi, c'était là, et j'avoue que ça fait sacrément plaisir de re-sentir, de goûter des plats, quand on en discerne les saveurs des différents ingrédients et épices (les autres fois, je n'avais que l'effet "bouche en feu", ce qui est hélas un peu limité...)
Et le plus beau, c'est que non seulement j'ai senti là-bas, mais que je continue de le faire ici. Pas de façon constante (c'est ça qui est énervant) : mon olfaction est intermittente, imprévisible, versatile. J'ai quelques élements-tests qui me permettrent de vérifier : l'odeur fleurie du liquide vaisselle, par exemple. Je ne sens pas tout le temps, et je ne sens pas tout. Je sens les odeurs proches (le parfum d'une amie quand je lui fais la bise, par exemple, celle du café quand je suis au-dessus de la tasse), j'ai rarement une "odeur d'ensemble", et il me semble que cette capacité se ratatine, se retire imperceptiblement un peu plus chaque jour. Pour la plupart des repas, j'ai encore la chance de pouvoir goûter les saveurs des différents éléments, mais pas toujours.
J'en profite donc, tant que c'est là : le goût du chocolat, celui du jus d'orange, des apéricubes, des biscuits à la rose, du magret de canard avec des pommes, du beurre sur le pain, des fruits secs, du pinard (ah, retrouver les saveurs fruitées du viognier, par exemple...), du jambon cru, du cantal, de la cancoillotte au savagnin... rien que du bonheur je vous dis...
Evidemment, depuis que j'ai commencé à écrire ce post, du temps a passé, et les choses ont évolué : il semble que, même sil'orat n'est pas toujours présent (j'ai un odorat intermittent du spectacle) le goût, bien que réduit, le soit quand même toujours un peu (hier à midi au FJT j'avais le goût des patates, celui des brocoli, et celui du poisson, et, au dessert, j'ai même perçu la pointe de rhum dans le tiramisu...).
Comme a résumé le médecin que j'ai vu hier "Y a qu'a croiser les doigts..."

10 mars 2015

back from india

Pffffhhh !
(je souffle un peu pour chasser les toiles d'araignée(s) qui se sont installés sur cette page d'ouverture de mon blog chérichéri). Oui oui, elles se sont accumulées, pendant ces quinze jours où je n'étais pas là (et aussi depuis que je suis revenu, puisque voilà que j'étais privé d'internet (et de téléphone aussi...) Un petit sevrage dominical, auquel SFR vient de mettre un terme en me mettrant un web trotter -j'ignorais ce que c'était jusque'ici- et ce jusqu'à ce que France Télécom veuille bien rétablir ma ligne (qui a mystérieusement -et scandaleusement- été coupée le 27 février) et qui devrait l'être -rétablie- "sous peu"...)
J'ouvre un peu les fenêtres du blog, qui sent un peu le renfermé, et, tiens! je vais même passer un petit coup de plumeau, ou, pour rester dans le ton, de ce fameux balai sans manche indien qui se passe en même temps avec concentration et avec indolence (oui, une désinvolture très consciencieuse)
Quinze jours en Inde, donc, pour la troisième fois. En petit comité (4 plus le chauffeur : un vrai couple, et l'autre, celui des "faux-époux Turange" (mais qui dorment quand même dans la même chambre), comme on se surnomme, Christine et moi...
Delhi / Bharatpur / Gwalior / Orchha / Khajuraho / Chitrakoot / et Benarès pour terminer. Tout en voiture sauf le retour Bénarès-Delhi en avion (le jour de Holy!!!).
Ce voyage, je ne l'avais pas vraiment prévu, c'est juste Christine, qui, il y a quelque mois, était venu me faire une "proposition malhonnête" : faire le quatrième dans cette nouvelle (la dixième pour elle) expédition en Inde. j'ai dit oui assez vite, et je suis donc parti les yeux fermés ou c'est tout comme, lui faisant une confiance absolue pour le déroulement du voyage (je connaissais ses talents d'organisatrice (ou de tour operator), et ne me suis, donc, par exemple, intéressé plus en détail à l'itinéraire et au programme qu'à peine quelques jours avant le départ). Pour moi c'était un voyage "je te suivrai, où tu iras j'irai, fidèle comme une ombre, jusqu'à destination..." (air connu), et j'étais résolu à faire en sorte que tout se passe le mieux possible dans le meilleur des mondes...

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(la première photo prise en Inde, qui n'a d'autre intérêt que d'être, justement,la première)

9 février 2015

menus inconvénients d'un spectacle musical

(vieux truc)

Quand je suis arrivé à ce concert, à ma grande surprise le parking de la place du marché était plein (ce qui n'arrive que dans les grandissimes occasions) je me suis donc garé loin, et quand je suis arrivé j'ai vu que sur mon billet, effectivement, j'étais placé 4 ou 5 rangs plus loin que d'habitude...

Dans le hall du théâtre il y avait foule, effectivement, mais un très très large pourcentage de chenus (je me suis cru pendant un certain temps le plus jeune de l'assemblée, c'est dire), je me suis dit qu'il serait bon d'évoquer les termes de 4ème âge, voire, pour certains, de 5ème (je sais, je sais, j'y viendrai un jour aussi, et, là, je rigolerai moins)

je me suis assis pour regarder mon programme de plus près, et deux mots m'ont alors sauté aux yeux "chamber" and "soloists"... et effectivement, les instruments installés sur scène auguraient de la présence de 7 personnes au maximum. Pourtant, ce titre, il était déjà là quand j'ai réservé mon spectacle, seulement moi je n'avais vu que "salzbourg" et "valses de strauss", et m'attendais donc à voir sur la scène au minimum deux cent cinquante chaises et autant d'instruments, genre concert de nouvel an à Vienne. nouveau désappointement donc (heureusement le spectacle était annoncé d'une durée de 1h30 avec entracte... au cas où..., à l'extrême cas où... je pourrais toujours filer à ce moment)

arrivent, les gens, progressivement, je me lève pour en laisser passer (c'est comme ça quand on a choisi une place au bord pour pouvoir allonger ses jambes...) je ne connais personne, tiens, pendant que je suis debout, laissant passer des gens, je vois passer dans l'allée une connaissance, Martine A., elle passe à 50cm de moi, elle me regarde, je m'apprête à la saluer quand, voyant que je l'avais vue, elle détourne la tête pour m'éviter(de la saluer), tant pis, sauf que, quand elle regarde son billet, elle devient toute rouge, et fait machine arrière... pour venir s'asseoir sur le siège vide juste à côté de moi, car c'est là qu'est sa place. Ensuite, comme elle a évité mon salut, elle s'astreint à une immobilité de statuaire antique, le regard droit devant elle. Comme elle n'a pas voulu que je la salue, je ne vais pas faire un geste pour engager la conversation, et je prend donc la même pose hiératique.

le concert commence, c'est  finalement pas du tout désagréable : la musique est enjouée, les musiciens, même s'ils sont en habit, ont le sourire et font montre d'une plaisante complicité entre eux, et j'apprécie tout ça d'utant plus que me vient sans prévenir une assez douce somnolence, pas assez profonde pour que je m'endorme vraiment, mais assez cependant pour que mon esprit dérive, et laisse régulièrement affleurer quelques agréables incongruités, vous savez comme quand on est sur le point de s'endormir et que l'esprit bat la campagne... j'aimerais avoir quelque chose sous la main pour conserver les images ou les expressions qui se forment comme de bulles puis éclatent et disparaissent

voici l'entracte, les lumières se rallument et Cléopatre à ma gauche a toujours les yeux irrémédiablement vissés droit devant elle, j'en profite pour me lever (la majorité des gens reste très sage et immobile à sa place) et aller parler avec ma copine Claude qui est assise au premier rang, qui m'informe qu'elle n'est "pas très violon", et je lui confie en riant ma déconvenue initiale de ne pas avoir un orchestre complet sur scène, avec Sissi qui danse avec l'Empereur en tourbillonnant (mais elle n'est pas "très valse" non plus...)

les musiciens reviennent, je suis réveillé cette fois, et ils débutent par (c'est écrit sur le programme) "onze valses de Schoenberg", seulement, faut-il les considérer comme un seul grand morceau (et n'applaudir qu'à la fin, quand tous les musiciens relèvent leur archet ensemble) ou bien applaudir à la fin de chaque valsounette ? (elles sont en effet assez courtes) Difficle de trancher, et les applaudissements seront pour cette partie un peu aléatoires, des fois non, des fois quelques timides qui en entraînent d'autres à leur suite, et d'autres fois encore tout le monde s'y met

à la fin, beaucoup d'applaudissements, un rappel, deux rappels, et le violoniste-chef (c'est visiblement lui qui commande) nous joue la berceuse (de Mozart ?) qui est dans toutes les boîtes à musique de chambres d'enfant, et mime le geste d'aller dormir... Applaudissements nourris, encore, et Cléopatre se lève avant la fin d'iceux et part dans l'obscurité...

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15 janvier 2015

je suis chori

samedi

Marche citoyenne ce samedi après-midi à Besac
J'y étais, avec Dominique et Emma. Une foule inhabituelle, insensée, incroyable,  entre 15.000 et 20.000 ont annoncé les organisateurs . La foule des grands jours, pourrait-on se réjouir.
Seulement, sur le trottoir, je regardais passer les gens, tous ces gens, et je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir des questions, comme ça, qui me trottinaient dans la tête. Pourquoi tous ces gens, pourquoi étaient-ils tous là, dans la rue ? Et moi, d'abord, hein ? (c'est Christine qui m'a fait me poser la question, ce matin, quand je lui ai parlé de la manif d'hier.) Pourquoi je suis venu ?
D'abord parce que je retrouvais mes amies Emma et Dominique à midi à l'Hermitage (et que manger à l'Hermitage un samedi midi est toujours spécialement un plaisir), parce que c'était une "marche citoyenne" (et donc pas une manifestation, même si ça en présentait pourtant tous les symptômes), parce que je voulais savoir à quel point "ça" serait suivi (et qu'en effet ça le fut!), parce que je voulais témoigner (manifester) mon soutien pour les dessinateurs de Charlie-Hebdo, et pour tous les autres, morts ce jour-là, victimes de la violence imbécile et zélée de deux connards de tueurs, se réclamant de dieu sait qui, parce que je voulais ressentir en quoi ce soudain amour vibrant universel et national (comme a dit Dominique, "aujourd'hui tout le monde s'aime...") était différent d'avant, et qu'est-ce que ça allait changer pour après, parce que je me disais que je ne pouvais pas ne pas être là (les seuls absents, grosso modo, étaient les malades et les FN -et encore pour ces derniers je ne suis pas du tout absolument sûr que...-), parce que j'espérais que quelqu'un, quelque chose, pourrait à ce moment me permettre de m'aider à répondre à mes doutes, concernant tout ça, tout cet emballement médiatique, politique, social, qui a succédé à ce désormais fameux mercredi 7 janvier.
Je suis sûr de peu de choses : c'est un événement qui m'a foudroyé, terrassé, cet assassinat injustifiable, dégueulasse. Des hommes fusillés, c'est déjà, par définition, insupportable. Alors encore plus quand ils sont désarmés, et quand la seule chose qu'on reproche à certains car d'autres sont morts qui n'avaient strictement rien fait, à part d'être là au mauvais moment), c'est d'avoir fait des dessins. Des dessins, oui! Peu importe que ce soit la tête du prophète ou le cul du président, juste des dessins. Ces dessinateurs, ce journal, je les connaissais depuis 1973 (mon premier numéro, ramené à la maison quasiment sous le manteau -sous le t-shirt, on était en août-...) j'adorais l'insolence, les gros mots, les bites, l'irrévérence, le politiquement incorrect, bref cette façon de flinguer tous azimuths, contre la connerie, contre les politiques, contre les religions, contre la police et l'armée, contre le nucléaire, contre la droite, contre la gauche aussi quand il le fallait... Et c'est vrai que je m'en suis par la suite un peu éloigné...
Et me voilà, sur le trottoir, à contempler le flot des Charlies qui passent, et à me demander si je suis vraiment normal de ne pas prendre part sans arrière-pensée(s) à cet enthousiasme unanimo-national ("marchons marchons qu'un sang impur...") dont je ne mesure pas tout à fait ni les raisons ni les effets. Oui c'est bien de marcher comme ça tous ensemble mains dans la main vers un univers radieux et bleu-blanc-rouge (y en avait pas déjà bôcou bôcou qui l'avaient fait, genre en 98 ? et ça a donné quoi , hein ? ca a duré quoi ?), c'est 'achement bien sur le coup, c'est sûr, ça réchauffe, ça rassure...
Et il y a quand même tous ces politiques, qui se bousculent pour être là, sur la photo, à côté du bodyguard sexy de Hollande (je n'invente rien), à se serrer les mains, les coudes (pour ne pas dire mieux) tous le regard sur la ligne bleue des vosges d'un avenir décidément radieux à l'unanimité de forces unies contre le terrorisme abreueueueueuve nos sillons...
je me disloque à 15h et quelques et je vais voir l'assez pas très bon film d'Egoyan (on est quatre dans la salle : Dominique me fait remarquer "tout le mond est à la Manif...") avec presque de vagues scrupules : Suis-je anti-social ? Non-citoyen, mécréant,  anti-anti-terroriste , pas dans le sens du poil , bref, pas assez Charlie ?

(et puis quelques jours passent)

mardi

L'actualité se fatigue et patine un peu sur le coup, on en parle un peu moins, un peu moins fort, un peu moins unanimement, et -enfin- quelques couacs s'élèvent, quelques sons de cloches autres, heureusement, même si certains m'indignent et me filent la gerbe. Tiens, tout le monde n'est plus tout à fait Charlie... Les rebeus, les juifs, les dessinateurs, les journalistes, les pros et les cons (tiens ça m'arrange bien de parler à l'anglaise, sur ce coup) les gays, on reprend un peu (juste un peu) ses esprits, ses marques, ses -même si imperceptibles- distances
Les spécialistes (du terrorisme, de l'anti-terrorisme, de la religion, de l'intégrisme, de l'anti-amalgame, de la discrimination, de l'unanimisme, de la myopie, de la différence entre halal et kasher) s'expriment, s'impriment, glosent dialoguent et s'invectivent, se disent et se contredisent, donnent leur(s) avis(s) et on n'y voit pas vraiment plus clair. Chacun recommence à avoir raison, même si quelques-uns murmurent "je ne suis pas tout à fait certains")
la couverture du Charlie de demain a fuité, je la trouve excellente. ils n'ont pas baissé la garde, ils sont restés cohérents, ils ne baissent pas les yeux, c'est juste parfait.
On annonce un tirage de un, puis de trois millions d'exemplaires...)

mercredi
je me suis pointé comme une fleur à 9h, j'aurais pourtant du être alerté par quelques sms et mails des copines... J'ai fait plusieurs marchands qui affichaient tous "plus de charlie-hebdo, revenez demain!", et j'ai juste encore une fois souri en pensant à tous ces millions de gens qui allaient (qui avaient voulu) acheter le premier Charlie de leur vie, et à leurs réactions devant ce qu'ils allaient y trouver...
Et puis Catherine m'a parlé des tweets de Swami Petaramesh et je suis allé jeter un oeil
il y a de plus en plus de gens qui se posent des questions, ça c'est plutôt bien, mais je n'y vois pas beaucoup plus clair, au contraire. Les chaînes de télé n'ont plus de brassard sur leurs logos, les spécialistes glosent tous azimuths,
Ici ce soir le bôô cinéma a organisé une projection de Caricaturistes, fantassins de la République, au profit du fonds de soutien à Charlie : 77 spectateurs (j'avais un peu rêvé un raz-de-marée mais non)
Juste ça ne me semble plus si important que ça, finalement, de l'avoir tout de suite, ce fameux nouveau numéro de Charlie, (c'est peut-être juste le fait de m'imaginer que je vais devoir me lever à 6h du mat' pour ça et ma paresse naturelle qui reprend le dessus), d'autant plus que Catherine P. a la gentillesse de me le transmettre en pdf dans la soirée.
Tiens ça fait déjà une semaine...
Tiens ça fait déjà une semaine...

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