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lieux communs (et autres fadaises)

11 novembre 2005

y a-t-il un pilote dans le film ?

FLIGHT PLAN
de Robert Schwentke

Oui oui, je l'avoue, il m'arrive de temps en temps (nobody's perfect) d'aller voir des grosses merdouilles des films "grand public un peu bourrinou popcorn and co" , et c'était le cas hier soir : comme les films que je voulais voir (Alice et A vot'bon coeur) n'étaient pas projetés dans le bôôô cinéma et que j'avais quand même très envie d'y aller, j'ai choisi FLIGHT PLAN (avec Jodie Foster), dont la bande-annonce (et la présence d'icelle) m'avaient suffisamment titillé pour que je me décide.
Ca démarre fort, générique chiadé avec effets graphiques et gros effets dolby à donf (moi, dans ma ford intérieure, comme aime à dire mon ami Philou, je me dis illico "S'il a pris le temps de travailler ainsi le générique, c'est peut-être parce qu'il a daubé grave le reste..."), qui préviennent le spectateur lambda  genre "attention man t'es pas ici pour rigoler ..."
Première scène, une femme assise, de dos, sur un quai vide de métro allemand, devant un métro vide, portes ouvertes. Son mari arrive, ils partent tous les deux. Il neige. Et puis elle arrive à la morgue, voilà que son mari est mort. Mais elle remarche après avec lui dans la neige, en rentrant à la maison pour retrouver sa fille (qui ne dormait pas en l'attendant). Puis elle est re-toute seule à marcher dans la neige. Bigre! Le réalisateur, dans cette scène, plutôt graphiquement réussie d'ailleurs, joue à sursignifier les détails "inquiétants" (cercueil, envol de corbeaux, inconnus immobiles à la fenêtre d'en face, gamine mutique...) par une caméra subjective mobile et des angles tordus de prise de vues. Bon, le papa est mort et maman Jodie et sa petite fille vont prendre l'avion pour le ramener (le cercueil) aux States. Elles s'installent dans l'avion  les premières, puis les autres passagers (famille nombreuse et bruyante, célibataire grincheux...) , et hop, on s'envole! Mère et fille s'endorment. Fin de la première partie.
Quand Jodiechounette se réveille...sa fille n'est plus à côté d'elle. Arghh. Inquiétude légère, puis plus intense au fur et à mesure que les recherches s'avèrent vaines. Au bout d'un moment l'évidence s'impose : la gamine a disparu. Pfuit! Volatilisée! Jodie remue ciel et terre, embête les passagers, engueule le commandant de bord pour qu'on fouille partout (détail scénaristique qui a son importance : elle connaît très bien l'avion dans ses moindres recoins, pasqu'elle est ingénieur et qu'elle l'a un peu conçu...) On fouille partout, toujours rien. Jodie est aidée par le responsable de la sécurité à bord, que rien qu'à le voir je trouverais qu'il est trop poupin -et bizarrement inexpressif- pour être honnête (c'est le célibataire grincheux de tout à l'heure) mais bon, rien de rien, nulle part. L'incrédulité monte (d'autant plus que -ô mystère- non seulement la gamine n'a été vue par personne, mais en plus elle ne figure pas sur la liste d'embarquement), et l'énervement de tout le monde (personnel et passagers) aussi. Hitchcock l'avait fait dans un train (Une femme disparaît), Schwentke nous refait le coup dans un avion, ok, ça fonctionne... Qui est fou? Qui est menteur ? On est stressé sur son siège, autant que les gens dans l'avion.
Surtout que, broudouboum, premier coup de théâtre, le commandant reçoit un fax de la morgue en Allemagne pour dire que la fillette ne peut pas être dans l'avion, vu qu'elle est morte avec le papa, là-bas. Donc Jodie est folle (ne vous inquiétez pas, on n'en est qu'au premier tiers du film, et je me garderai bien de tout vous raconter...) A partir de là, le film s'embarque sur le chemin malaisé des retournements successifs de plus en plus tirés par les cheveux (dans le genre, aviez-vous vu Sex Crimes de John Mac Naughton ?) ce qui finit par faire mal,  s'élevant à chaque fois un peu plus glorieusement dans l'azur du n'importe quoi, puis du n'importe quoi de chez n'importe quoi, un peu comme si le scénariste, après avoir grillé tous ses neurones dans la mise à feu, s'était mis ensuite en pilotage automatique , en utilisant son logiciel rebondissements-incroyables-de-la-mort pour tout le reste du vol, et ce jusqu'au crash final inclus.
Et ça y va, croyez-moi!
Bon, vous en aurez peut-être pour vos sous, je ne dis pas le contraire, à voir comme ça plusieurs films pour le prix d'un (film d'angoisse + thriller + suspense psychologique + polar tordu + film-catastrophe +...) donnant à Mam'zelle Foster la possiblité de montrer toutes les nuances de la palette de son jeu,  mais trop c'est trop, on n'y croit plus du tout, et on se dit "Bon qu'est-ce qu'il va encore nous inventer ? c'est King Kong qui a fait le coup ? ou les 7 nains ? ou Monsieur Spock ? " et c'est quand même un peu dommage... Comme on dit chez nous, parti comme un boulet et arrivé comme un bouset". (mais qu'est-ce que je l'aime Jodiechounette avec ses petits cheveux dans la figure... vraiment, elle vieillit divinement je trouve!)

jodie

10 novembre 2005

100

cent blancs
adoucis : cent
cent glands
angoisses : cent
cent chemises, cent pantalons
appétits : cent
cent sûrs
assourdis : cent
cent glottes
blanchis : cent
cent souvenirs
blés : cent
cent papiers
bruits : cent
cent foutres
carrés : cent
cent sas
cas : cent
cent foies
croix : cent
cent pans
dents : cent
cent soeurs
embarras : cent
cent Taine
étourdis : cent
cent tristes
intérêts : cent
cent bas
las : cent
cent pleurs
nez : cent
cent serres
nourris : cent
cent dalles
pas : cent
cent plombs
paons : cent
cent gains
prés : cent
cent froids
puits : cent
cent mêlées
rafraîchis : cent
cent sus
ravis : cent
cent abris
renés : cent
cent cibles
ressortis : cent
cent coeurs
saisies : cent
cent culottes
salis : cent
cent files
Verdi : cent
cent grades
verts : cent
cent logis
vieillis : cent
cent sonnets
poux : cent
cent partis
comment : cent
cent thalles
commères : cent
cent thés
glas : cent
cent temps
Gers : cent
cent torts
grimaces : cent
cent canes aillées
menaces : cent
cent chauds
pères : cent
cent francisques haut
cons : cent
cent sons
dés : cent
cent tanders
cons valets : cent
cent gènes
Hinault : cent
cent pudeurs
Jah : cent
cent fois (ni lois)
raies : cent
cent surprises
Sous Jah : cent
cent communes mesures
purs : cent
cent tiags
abrutis : cent
cent contrefaçons (je suis un garçon)

(ouf! j'y suis arrivé! merci à Christine pour ses suggestions...)
Vous l'avez peut-être deviné : ce post est le centième du blogchounet!

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9 novembre 2005

d'eau

Réveillé tôt ce matin.
Lambeaux de rêves aquatiques :
Dans mon ancien appart (à Gray) mais aussi un peu le nouveau (ici) Sur le mur de la chambre à coucher, en haut, apparaît une tache humide (je suis en train de parler avec ? ) Quand je relève la tête, l'humidité a tellement progressé qu'elle a comme détrempé les briques, qui commencent à sortir du mur. Je m'inquiète, et vais dans la pièce à côté : là-aussi, au même endroit, une énorme tâche d'où l'eau coule le long du mur.
En extérieur ; Avec Pépin, Za, (Dominique ? ) Nous marchons en forêt (plutôt en bordure de forêt). Une vague menace. Nous pressons un peu le pas en redescendant. Nous avons eu raison, quand j'arrive sur le parking , je passe un virage pour aller vers la voiture, et en effet, voici l'eau qui avance, relativement vite, mais pas très haute, pas  furieusement. Elle a recouvert la route et nous montons donc précipitamment dans la bagnole. Je fais demi tour sur place sans faire absolument aucune manoeuvre. Je m'en étonne un peu mais n'ai pas le temps de m'y attarder, il faut partir, l'eau arrive!

C'est grave docteur ?

8 novembre 2005

automne

Aujourd'hui c'était mardi (j'adore le mardi) et comme tous les mardis, cet après-midi, c'était calligraphie! Après avoir tâté de l'onciale, de la caroline, de la gothique, aujourd'hui c'était l'humaniste (version normale et version italique).
Ce qui est bien, après s'être exercé sur l'alphabet, c'est d'écrire des mots, ce qui passe par la tête, en général. Ca tourne assez vite écriture automatique, et j''ai donc écrit pas mal de niaiseries.J'ai terminé en tentant de callligraphier le début d'un poème d'Apollinaire que j'aime énormément.
Je l'ai retrouvé en entier (merci googlemuche!), le voici :

AUTOMNE

Dans le brouillard s'en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d'automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux

Et s'en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d'amour et d'infidélité
Qui parle d'une bague et d'un coeur que l'on brise

Oh l'automne l'automne a fait mourir l'été
Dans le brouillard s'en vont deux silhouettes grises.

...Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve ces lignes extrêment belles.

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7 novembre 2005

pour faire bref

Un peu fatigué ce soir.
Pas d'états d'âme.
Juste je recopie des bribes lues aujourd'hui:

"Notre passé est triste, notre présent est catastrophique, heureusement nous n'avons pas d'avenir." (proverbe kurde)

" "Monsieur Sarkozy" qui jette sur ces feux toute l'huile de son fiel et que nul, à droite ni à gauche, n'ose envisager d'éteindre." (Pierre Marcelle , in sa Quotidienne, dans le Libé d'aujourd'hui)

"Il a écrit au stylo bleu qu'il était hostile aux rouges" (Marc Vincent, in Guide Mots Passants). Un petit bouquin délicieux d'un mec fou de mots. Je vous en citerai d'autres. J'aime beaucoup.

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6 novembre 2005

rien à jeter

Chez les pédés, c'est comme chez les top-models, les footeux ou les actrices américaines : il faut penser tôt à la retraite , et donc à la reconversion ( "Qu'ça va qu'ça va qu'ça va durer toujours ce que tu te gourres...") Ben vi.
Agenda oblige (j'y ai encore passé du temps) me vlà encore en train de parler de l'âge et du temps, mais pas sur un ton bourdonnesque et spleenant (comme semblerait l'insinuer le mystérieux laisseur de commentaires qui signe "de loin") non, non, juste comme ça, lucidement et réalistement.
Dans cette civilisation de la performance et du "progrès", du toujours plus et j'en veux encore plus vite, où l'on paie des gens par exemple pour réfléchir à l'obsolescence programmée des biens de consommation (en bref, il y a vingt ans -arghh ça y est je vais me faire traiter de vieux con!- on construisait des trucs faits pour durer longtemps (voire toute la vie, vous vous rendez-compte ?), maintenant, on fabrique des machins qui ont une durée d'existence programmée, calculée (au plus juste) pour que ça casse et qu'on jette le vieux truc et qu'on en rachète un tout neuf ("d'avoir des quantités de choses qui donnent envie d'autre chose...") Ben c'est partout pareil, que ce soit sur le marché du travail, ou celui de l'affectif (euh... "marché de l'affectif" ça fait un peu zarbi ; vous comprenez ce que je veux dire, mais peut-être vaut mieux "marché de la séduction", non ?)
Bref, comme une machine à laver déglinguée, une vieille Panhard rouillée, une locomotive à vapeur au dépôt, passé un certain âge, il semblerait qu'on ne soit plus bon a rien, affectivement ou sexuellement... Je ne sais pas comment ça se passe exactement chez les hétéros, mais chez les pédés, c'est patent ! Allez casse toi vieux schnock, semblent grimacer du bout des lèvres ces damoiseaux fringués fringants et voiturés agressifs, limite que t'aurais même pas le droit de lever un oeil (torve, les vieux ça doit forcément  avoir l'oeil torve, et pis chassieux, aussi, tiens!) sur leur frais minois.
Ben raté! (rire bête) En ce qui me concerne, j'ai toujours eu un faible , non seulement pour les mecs inaccessibles (genre hétéros grand teint qui ne déteignent jamais au lavage) mais principalement pour les mecs plus agés (oui, oui merci Maâme Dolto, je sais, je cherche un papa, un papounet, mais, euh,  au train où ça va, il  me faudra bientôt aller à l'hospice (re-rire bête) pour le dénicher!)
Bon, certes, je mentirais en disant que je ne regarde que les papys,(vous me connaissez, je suis un contemplatif, on m'a appris ça quand j'étais petit, à "toucher avec les yeux", alors j'ai pris l'habitude, je mate TOUT...) des fois c'est vrai il ya des  jeunôts plus qu'agréables à regarder, mais j'ai pour habitude de rester sur mes terres, et  j'ai un instinct plutôt sûr de ce qui est chassable (car c'est bien sous l'angle de l'affût et de la proie que j'aime envisager la chose) ou pas ("chassable" n'étant pas du tout pris dans le sens péjoratif de, par exemple, "elle est skiable" (ou "chopable"), expression utilisée par de miens hétéros amis)
Bref, avec les djeunz, je sais très bien me la jouer "renard et les raisins" (ils sont trop verts dit-il, et bons pour des goujats... voyez le genre...) Mais j'avoue que -tout au fond de moi, très perfidement je le reconnais- des fois/souvent je ricane en douce, parce que je SAIS que, dans quelques années, tiens, eux aussi, ces godelureaux, ils feront moins les malins, avec quelques tailles de jeans en plus , et la crème de jour anti-cernes anti-rides  et l'oméga 3 je te dis pas... et ça sera pas faute de ne pas les avoir prévenus!
Tu verras, quand tu auras mon âge (re-re-rire bête)

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(merci C., pour m'avoir incité à prendre la photo qui illustre ce post!)

5 novembre 2005

time (is on my side)

Whaaaa!!!
Pas vu passer le temps aujourd'hui (encore ? ronchonne mon Jiminy Cricket juché sur mon épaule) occupé que j'étais à peaufiner sur mon ordi le futur agenda de 2006...
Oui oui je l'avoue (pour ceux qui ne me connaissent pas bien, les autres savent !) j'ai une... manie (comment pourrais-je définir ça autrement ?  une obsession, un hobby , une passion ?) qui donc revient annuellement : la conception/fabrication de l'agenda de l'année suivante (et oui, encore et toujours le temps qui passe !!!) Est-ce que c'est de l'art , de l'artisanat ? du graphisme ? du n'importe-quoi ? Je ne sais toujours pas, (et à vrai dire je m'en fous un peu)
J'ai commencé à la fin des années 80, d'abord j'ai fait quelques calendriers (photocopies, journaux, colle, ciseaux, lettraset, garanti fait 100% à la main sans un gramme d'ordinateur (à l'époque je savais à peine que ça existait et ne supputais même pas qu'on jour je pourrais avoir un jour un machin comme ça chez moi!) , en plus j'avais la chance d'avoir un pote qui tenait une boîte de photocopies... tiens faudra que je parle de lui...) puis je me suis lancé dans mon premier agenda : c'était en 89  si je ne me trompe... Et les années ont suivi, et les agendas plus ou moins, avec une périodicité désinvolte (89 à 91,93 à 95,97, 99, 2002 à 2005 )
J'avoue que l'avènement de l'informatique sur mon bureau aura été un argument décisif pour la continuation d'iceux. C'est un "travail de romain" (disent certains) mais j'assume. Perversement,je crois, j'aime bien ce genre de taches très répétitives (cinquante et quelques fois de suite à copier/coller, redimensionner, agencer, me planter, recommencer, ça a un côté ... rassurant, je dirais presque que j'adore ça !)
Donc l'agenda 2006 sera vertical (format "paysage", désolé Emma!) avec des photos numériques -deux à la fois- sur la page de gauche , dite "page illustration" (sans aucun bidouillage, ni rajout de mots ou de machins divers... que les images, zen, light, et tout!) et une page de droite dite "de semaine", avec plein de petits bazars récurrents, et un repérage temporel et hebdomadaire grandement facilité (par rapport à l'année dernière for instance) J'avais envie que tout soit ni-ckel!
Car 2006 n'est pas pour moi une année quelconque... Du tout! (Je suis né en 1956) Je souhaitais donc que ce soit un agenda spécialement "beau" ... en tout cas dont je puisse être content (et fier ? soyon fou : "et fier! ") Voilà pourquoi j'ai passé presque cinq heures d'affilée sans lever la tête de l'écran , à peaufiner des zigouigouis, et que, ce soir, je peux me dire que oui, ça y est presque...
La couverture est faite, la page de garde terminée, ne me manque plus que la dernière page (dite "des remerciements") Celle-là, je me la garde pour demain !!!

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4 novembre 2005

relativité

(temps : un)
C'est drôle : avant, le vendredi, je n'en voyais jamais le bout. C'était loooooooooooooong, la matinée mettait des plombes à ne pas en finir comme une vieille guimauve qui s'étire mais refuse obstinément de rompre, à peine en voyait-on le bout qu'on savait déjà que l'après-midi n'allait pas tarder à se pointer et qu'il allait durer, durer, mais durer... pfff!!!
Et bien, à présent, plus du tout! le vendredi nouveau modèle fait whizzzzzzzzzz, il passe à toute berzingue dans un fracas de train de marchandises (dans quel film déjà le héros descend-il régulièrement dans un tunnel pour entendre passer le train, justement ?), on a à peine le temps de fermer les yeux, de sentir le souffle, et c'est fini! Un nouveau VGV (Vendredi à Grande Vitesse) vient encore de passer, sans qu'on ait le temps de.
Trop tard!
(Tinquiète pas, R., soliloque-je, tu les retrouveras dès la fin mars, va, tes vendredis ancien modèle!)

(temps : deux)
Mais y a pas que le vendredi dans ma chronobiologie perso, il semblerait désormais que c'est tout qui va plus vite, pour tout le monde aussi : avant, les machins de noël, gling gling décorations vive le vent et paix sur la terre aux zhommes de et tout et tout ça commençait bien début décembre , non ? Et bin plus maintenant on dirait (à moins que je ne me sois trompé de mois ? ) Depuis le 2 novembre, on dirait que ça a déjà démarré, dans les magasins, dans les rues, partout (même dans nos têtes ? ) : les chocolats les jouets les papiers-cadeaux, les calendriers d'avent et même les décorations qui brillent (heureusement, pas encore allumées) tout est déjà en place ! Arghh! déjà un mois c'était long, mais si maintenant il faut en compter deux!

(temps : trois)
Vous vous rappelez combien ça durait longtemps, les grandes vacances, quand on était plus petit ? Pour un peu, on avait l'impression que ça ne finirait jamais, que ça continuerait toute la vie. Maintenant, j'ai beau avoir deux mois en été, je ne peux m'empêcher de les découper pragmatiquement en rondelles : c'est juste quatre fois comme les petites vacances (et quand on sait combien c'est brevis : une semaine pour s'habituer à l'idée qu'on est en vacances, et une semaine pour s'habituer à l'idée qu'on va reprendre) donc plus aucune illusion sur le fait que tempus fugit, certes, mais bon comme un vrai salopard!

(temps : quatre)
Quand on est djeun, (ô Rimbaud, ô les poches crevées, quoique now ça serait plutôt ô baggy ô piercing) on pose une "frontière d'age" (certain parlent de fossé des générations) qui peut servir à déterminer qui est "vieux" (et occasionnellement, pour les poètes maudits romantiques z'et échevelés à l'âme tourmentée dont je pensais faire partie -j'exagère à peine- à fixer une date au-delà de laquelle le ticket-vie ne serait plus valable) A dix-huit, je l'avais fixée à trente ans ; à trente, je l'ai repoussée à quarante-cinq, à quarante, entretemps, je l'avais à nouveau reportée à soixante, etc... c'est comme l'horizon, on ne doit jamais y arriver!

(temps : cinq)
Dates d'anniversaire qui font drôle : celui où j'ai réalisé que j'avais l'âge que mon père avait lorsque je suis né. Ou bien quand j'ai eu l'âge qu'avait mon premier amant (j'avais à l'époque 18 ans, il en avait 35, je prenais le train le week-end pour aller à Mulhouse...soupir) et que j'ai réalisé que ce n'était pas vieux du tout, finalement, hein ?

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3 novembre 2005

family life ?

A HISTORY OF VIOLENCE
de David Cronenberg

Au début du film, (petit matin ensoleillé) on voit Très Méchant 1 et Très Méchant 2 à l'oeuvre à la réception d'un motel, et ça fait beaucoup de sang.
Juste après, ailleurs, (suite à une très habile transition), voilà Très Gentil Papa, Très Gentille Maman , et leurs deux Très Gentils Enfants, qui prennent leur Très Gentil Petit Déj. Ca paraît un peu schématique, mais on se dit, connaissant David Cronenberg, qu'on ne va pas en rester là. En effet, Très Méchant 1 et Très Méchant 2 arrivent en ville, et veulent faire encore les méchants (avec du sang). Malheureusement pour eux, Très Gentil Papa est là, et pan pan il réussit à buter les affreux. Fin du premier acte. Journaux télévisés, Gentil Papa applaudi en héros, mais il a juste envie de retourner à la tranquillité de sa Très Gentille Famille. Arrivent alors en ville Très Méchant(s) 4, 5 et 6. (4 est super très méchant, c'est visiblement leur chef), ils arrivent chez Très Gentil Papa, qu'ils confondent visiblement avec quelqu'un d'autre...
J'arrêterai là le résumé, de peur de vous dissuader d'aller voir  A HISTORY OF VIOLENCE. Et aussi, surtout, pour vous laisser le plaisr de découvrir la suite tout seuls comme des grands. Ne pas vendre la mèche, car il s'avère que ce film est une véritable poudrière. Une bombe à retardement (pour rester dans les métaphores viriles et pyrotechniques)
A priori différent des films précédents de Cronenberg (pas de mutations, pas d'altération organique, pas de fantastique ni de science-fiction, juste de la violence, dont la représentation plutôt hyper-réaliste (complaisante ?) met le spectateur lambda en plutôt déséquilibre. Certains ont parlé de "film commercial" , d'autres de "film de commande"... Peu importe. De la pointe de son scalpel cinématographique, Cronenberg farfouille là où ça fait mal, gratouille la plaie de la bonne conscience américaine (à travers les représentations les plus stéréotypées de ses valeurs les plus conservatrices et -donc- rassurantes) dans une escalade inéluctable, et somme toute, logique. Implacable. (Moralité : mettez un doigt dans l'engrenage et vous verrez bien jusqu'où ça (ne) va (pas) s'arrêter.)
Très fort, l'ami Cronenberg, qui nous scotche jusqu'à la dernière minute, lors d'une scène finale sublime et muette, anthologique (c'est la nuit), et encore plus pour avoir eu l'idée de confier le rôle principal à Viggo Mortensen (qui d'autre que lui aurait pu jouer ce personnage, aussi entièrement ?) sans oublier de confier à des monuments (entendez "classiques et rassurants") tels que Ed Harris ou William Hurt des contre-emplois plutôt grinçants...
Ce film (roublard ?) est une mine (dans tous les sens du terme!). Même s'il est -en apparence- moins dérangeant et moins touffu que Spider (auquel il est pourtant susceptible de faire penser), il sait , par sa linéarité même, jusqu'au bout jouer avec les nerfs du spectateur, qu'il place en position de voyeur, le sommant en quelque sorte de chosir son camp, de prendre position...

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3 novembre 2005

reprise

Ce matin, j'ai repris la bagnole pour aller aux Bozarts, exactement tout pareil comme si les vacances étaient finies. Sauf que je n'avais pas cours. Si si, promis. Mais parce que je , d'une certaine façon, culpabilisais. Si je n'y étais pas allé aujourd'hui, je n'y retournais pas avant... mardi!
Arghh
trop démesurées et imméritées qu'elles auraient t'été ces ouacances de toussaint. Et puis c'est vrai j'avais des photos à prendre, pour le projet "cartes postales". Et puis, bon, j'avais très envie d'y retourner.
Brume matinale habituelle et joliette couvrant les prés SAUF QUE heure d'hiver et direction plein est aidant, j'ai souvent le soleil pleine tronche mais bon.
Retrouvé donc tout le ptit circuit habituel, à la typo, à la machine à café, devant la porte, à la salle info , et son p'tit monde, chacun en ses mieux et heures dévolus,avec en prime un p'tit bonheur des yeux en salle info, quand Bernard voulait me montrer ce qu'il avait fait en vidéo et que APP est entré, (pour les nouveaux ou ceux qui ne suivent pas, cf post du 20 oct titré "au petit poil"), plus barbu et bouclé que jamais... J'ai empêché ma mâchoire inférieure de tomber et j'ai réussi à articuler quelques mots ( j'ai même par la suite, réussi à le prendre flouement en photo sous un prétexte "de travail" mais chttt!) Je sais, je suis midinet grave sa race mais j'assume!
J'ai pris donc toutes les photos dont j'avais besoin (Merci Bernard; heureusement qu'il était là puisque j'avais plus de piles!!!) plus "quelques autres"... je n'ai plus donc qu'à me mettre au boulot!!!

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